• - Reine en E5, choisit Theodore après un instant de silence. Echec et mat, Cadwallader.

    Le Poufsouffle aux cheveux bruns regarda le plateau de jeu tout en se rongeant les ongles. En effet il venait de perdre, après trois victoires consécutives il affichait enfin sa première défaite. Et il ne l'avait pas vu venir celle-là.

    - Bien joué, Nott, le félicita-t-il. La chance du débutant, je présume.
    - C'était notre quatrième partie, se défendit l'ancien serpent. De la journée. J'avais juste besoin de me remettre dans le bain.

    Le blaireau sourit et se leva pour prendre la direction de la cuisine. Jamais il n'était venu en ces lieux sans être accompagné de Zacharias, le propriétaire. Mais cela lui plaisait.

    Avoir Nott sur le dos était bien moins éprouvant qu'avoir à supporter Smith. Il se demandait d'ailleurs comment le reptile pouvait supporter l'autre de la sorte.

    Enfin, d'aussi loin qu'il connaissait Zacharias, ce dernier avait toujours parut fasciné par le jeune garçon. Alors qu'ils n'étaient qu'en première année, il envisageait déjà de s'en faire un ami.

    A partir de quand avait-il souhaité plus ?

    - Tu veux un café, Theodore ?
    - Tu te paies ma tête ?

    Un sourire moqueur aux lèvres, le compagnon d'échec de Nott fixa ce dernier, assis dans l'entrée de la cuisine.

    - Un thé ? Un chocolat ? Un jus de fruit ? Un bonbon ?
    - John, tais-toi si tu ne souhaites pas que je te lance un sort.
    - En parlant de sort, souria-t-il en buvant sa tasse de café. J'ai bien aimé la nouvelle couleur de cheveux d'Ernie. C'est à toi qu'il l'a doit, non ?

    Une auréole invisible apparut au dessus de la tignasse de Theodore, qui détourna les yeux. Avouant son méfait.

    - Les cheveux verts et gris ! Fallait oser.
    - Il avait un comportement de Serpentard, se défendit Theo. Et... il m'avait refilé un livre de merde.
    - Enfin je vous trouve un point commun à Zach et toi. Vous êtes... susceptibles.

    Il pointa du bout de sa baguette la tasse tiéde et à moitié pleine de son interlocuteur, et la fit exploser. John cria de surprise et lâcha les débris de la vaisselle pour ensuite tuer Theodore du regard.

    - Ma chemise neuve ! Gémit John Cadwallader. C'était un cadeau d'Hannah !
    - Je t'en rachéterais une.
    - Un cadeau de Hannah ! Répéta le blaireau.
    - Je t'en rachéterais une, plus belle.
    - Un cadeau de Hannah !
    - Oh tu sais ce que j'en fais de ta Hannah ! Hurla Theodore. Je t'ai dis que je t'en rachéterais une, mieux. Et si tu veux j'essaie d'arranger celle-là. C'est jamais que du café.

    John soupira et déclara forfait. Nott voudrait toujours avoir le dernier mot face à lui, et l'aurait toujours.

    Harry apparut alors dans le salon. Après un bref signe de tête à John pour le saluer, il se tourna vers Theodore à qui il sourit. Le Serpentard allait de mieux en mieux et cela se voyait.

    Bien qu'il ne remarchait pas encore totalement, d'après Malfoy et Neville la rééducation se passait bien et dans quelques semaines le garçon serait presque comme neuf.

    - Donc besoin de quelques choses ?
    - Comme d'habe, Potter. Besoin de rien. Je comprends pas pourquoi tu continues de venir.
    - Tu sous-estimes énormément la dangerosité de Smith, ricana Harry. Il a menacé de me castrer si je passais pas tous les jours à cette heure là.

    Derrière eux, un blaireau éclata de rire. Cela correspondait parfaitement au personnage de Zacharias et n'avait pas de mal à s'imaginer la scène. Le blond, baguette au poing, ayant fait reculer le survivant jusqu'à ce que son dos ne rencontre un mur. Puis lui coller son bout de bois sur la gorge et lancer sa menace.

    Et Potter en train d'hocher vigoureusement la tête pour lui faire baisser son arme.

    Oh oui ! Il imaginait parfaitement.

    Plus que Theodore, en tous les cas.

    - Tu déconnes, Potter ?
    - Non. Smith est un vrai danger public ! J'comprends pas comment ça se fait qu'il n'ait pas déjà tué quelqu'un.
    - Il veut pas abandonner Theodore, c'est aussi simple que ça.

    L'homme à la cicatrice sembla alors plus s'intéresser au troisième. Il n'avait jamais vraiment parlé à Cadwallader et avait eu beaucoup de mal à retenir son nom de famille. Les Poufsouffles, à l'exception de Zacharias qu'il était contraint de supporter à cause de Neville, étaient de biens grands mystères pour lui.

    - C'est vrai que c'est probablement la raison. Y a qu'avec lui qu'il est sympa.
    - Il est sympa avec Neville et Draco. Et avec vous aussi. Non ?
    - Quand tu es là : oui. Le reste du temps... je pense que si on était en train de crever sous son nez, il serait encore à nous dire de faire plus vite et en silence.
    - Peut être pas jusque là, John, contredit Harry en riant. Mais l'idée est là.


    votre commentaire
  • Bien que, selon leur accord, Theodore n'aurait dû passer que deux, trois semaines auprès de Zacharias. Ce fût au bout de deux mois que le brun recommença à harceler le blond pour qu'il n'accepte de le laisser partir.

    Il se sentait près. Enfin.

    Elles étaient loins ses moues boudeuses et suppliantes pour qu'il ne le laisse pas seul au manoir. Pour qu'il ne fasse venir Draco, ou Neville, voire Potter.

    Il avait accepté la solitude.

    - Mais je passerais tous les jours à sept heures et demi, avant d'aller en cours, prévint Zacharias. Et je repasserais de midi à une heure. Et le soir à vingt et une heure. Et le week end à n'importe quel moment de la journée.
    - Bien, soupira Theodore en levant les yeux au ciel ce qui ravit Zacharias. Autre chose ?
    - Neville ou Malfoy peuvent passer, également, à n'importe quel moment. Donc ne te balades pas à poil.
    - Je suis pas comme toi, Zach. Mais j'ai compris : autre chose.
    - Potter viendra toujours vers onze heures savoir de quoi tu as besoin pour préparer le repas. Parce que je compte sur toi pour me nourrir.

    Theodore l'écoutait parler, parler, parler. L'ancien serpent intervenait de temps en temps, tentant tant bien que mal de faire comprendre à l'autre à quel point ses décisions étaient éxagérées. Sans succès. Il ne le remarquait pas. Ou feignait ne pas le remarquer.

    T'façon... c'était pareil.

    - Et si tu as besoin de lecture... j'te passe l'adresse de McMillan, tu te souviens de cet abruti hein. Il aura sans doutes quelques bons conseils à te faire... mais t'as pas intérêt à dire que je t'ai dit qu'il peut, peut être, être de bon conseil.
    - Zach, en médicommagie... on ne vous dit pas qu'il faut respirer pour vivre.
    - Bah si. Premier cours de première année, comme si nous étions débiles.
    - Alors respires !

    Zacharias hocha la tête de manière positive. Quelques secondes s'écoulèrent, pendant lesquelles le silence de la pièce fût accueillit les bras ouvert.

    - Et si tu veux quelqu'un pour jouer aux échecs j'te conseille Cadwadaller.
    - Qui ?
    - John.
    - Ah ! Cadwallader.
    - C'est pareil, bouda Zach. Et si tu veux un imbécile à qui parler je te conseilles Justin... le genre de mec qui te fait question-réponse tout seul mais bon.
    - Un peu comme toi, non ?

    L'ancien blaireau prit un air scandalisé et tapa sur l'épaule du serpent pour appuyer sa prestation.

    - Ensuite donc et bien.
    - Parce que t'as encore des choses à dire ?
    - Si je vois le moindre bleus suspect lorsque je te changerais tes pansements : tu reviens à la maison. Idem si tu te blesses avec un couteau.
    - Et si, admettons, qu'en jouant aux échecs une pièce me tombe sur le doigt et me le casses. Tu fais quoi ?
    - Tu te paies ma tête en plus !

    Theodore lui sourit, l'air innocent. Zacharias le lui rendit, ne pouvant résister à ce regard, à cette mine... et son camarade en profitait. Le traître.

    - Jamais je n'oserais, osa-t-il lancer.
    - Menteur.


    votre commentaire
  • Draco avait du mal à se faire au nouveau Theodore qu'il apprenait à découvrir. Trop accroché à l'ancien Nott, celui de Poudlard, le nouveau était bien étrange.

    Où était passé le garçon qui ne recherchait que la solitude ? Le garçon qui ne se confiait à personne. Qui n'avait besoin de rien si ce n'était de la Logique et des explications. Besoin de personnes non plus. Le garçon qui vous montrait, d'un simple regard, qu'il savait où était sa place et que ça ne serait pas un "abruti dans votre genre" qui le ferait douter.

    Ce garçon semblait si loin. Mort.

    Le Theodore endormit sur le canapé n'était pas le Theodore qu'ils avaient connus, Blaise et lui. Surtout Blaise en fait. Et il se demandait comment et quand le brun avait pu autant changer.

    Il doutait déjà fortement que cela n'ait eu lieu au cours de leur septième année. Fréquenter Smith, Londubat et toute la clique de clampin qui avait squatté la salle sur demande semblait pouvoir être mise hors de cause.

    La fois où il avait intercepté, avec Zabini, le blaireau... Theodore avait fait irruption au moment opportun. Il était venu aider, n'avait pas eu besoin de l'être. Leur ancien Theodore, réfléchit même quand il semblait ne pas l'être, existait donc toujours.

    Cela avait dû avoir lieux après. Entre le moment où Carrow avait, de nouveau, faillit le tuer et la Bataille finale. Ou alors lors de son séjour à Azkaban.

    De nouveau le jeune Malfoy regarda son ancien camarade de dortoir, actuel ami (non ?). Il tendit un bras et remit correctement la couverture qui commençait à ne plus recouvrir Theodore. Puis son attention se porta sur le fauteuil.

    Et si cela avait été Granger ? Si Granger était la fautive de tout.

    Smith semblait tout faire pour que Theodore n'ait confiance en lui. N'ai conscience de ce qu'il valait et n'en doute pas. Qui aurait pu le persuader du contraire si ce n'était Granger.

    Pas un instant l'idée que tout cela avait pu se faire naturellement n'effleura Draco. Granger était une coupable bien trop parfaite.

    Et morte pour combler le tout.

    La porte d'entrée qui claqua fit faire un bond à l'endormit qui, apeuré, fixa Draco. Ce dernier soupira, secoua la tête de droite à gauche, l'air désolé.

    - Ce n'est que Smith, Theo.
    - Merci Malfoy, ça fait toujours plaisir.

    Le serpent grimaça au blaireau qui s'interrogeait sur l'état du reptile. Depuis quand avaient-ils signés un traité de paix ?

    Jamais. Ils avaient tous deux avoués, en présence de Theodore, qu'ils se toléraient pour ce dernier justement mais ça c'était arrêté là. Les choses étaient aussi simple que ça.

    - Il a été sage, se moqua Zacharias et passant par dessus le dossier du canapé et s'installant près de Theodore.
    - Il a dormit tout du long. Par contre... il bouge beaucoup dans son sommeil.
    - M'en parles pas, tu verrais tous les bleus que j'ai par sa faute. Il passe ses nuits à me taper.

    Draco haussa un sourcil et regarda, alternativement, Smith et Nott.

    - Il fait des cauchemars et apparemment je serais un bon calmant.
    - Toi ? Demanda Malfoy, sceptique.
    - Je ne fais que dire ce que je vois. Quand je suis près de lui il est calme. Ca a toujours été comme ça.
    - J'espère que ça... vous ne l'avez jamais dit à Granger.

    Les deux amis se regardèrent, un léger sourire aux lèvres. Non ils ne l'avaient jamais dit, ce n'était pas comme s'ils en avaient eu besoin.

    - Disons... qu'elle l'a très bien comprit d'elle-même. Theodore faisait un cauchemar, il se levait et allait bouquiner jusqu'à ce qu'elle parte au boulot. Moi j'arrivais sur mon balai et ... on dormait.
    - Et... si elle est partie bosser je vois pas comment elle aurait pu savoir.
    - Miss-je-sais-tout savait tout, par définition, se moqua Zach. Et puis disons que... elle nous a surprit plusieurs fois.
    - Elle n'a pas dû apprécier de trouver son petit ami au lit avec son meilleur ami.

    Zacharias éclata de rire en voyant Theodore fermer les yeux pour s'empêcher de le faire également.

    - Va-t-en comprendre pourquoi à chaque fois elle me chassait avec un Chauve-Furie que Weasley fille avait dû lui apprendre.
    - Je vois mal le Rouquin lui apprendre quoi que ce soit, en même temps.

    " Draco et Zacharias se faisaient face, ils se tuaient tous les deux du regard, et s'insultaient sans qu'il n'entende leurs propos.
    Ce qui était une première. Jusqu'à présent, ses prédictions, puis ses visions, avaient toujours été dotées de son.
    Là non.
    Il les vit ensuite dégaîner leur baguette pour la pointer l'un sur l'autre.
    Que se passait-il donc.

    - C'EST TA FAUTE !

    Il préférait peut être sans le son, finalement."

    Les quatre yeux rivées sur lui le perturbait. D'autant plus qu'ells appartenaient aux deux sorciers qu'il venait de voir.

    Draco et Zacharias semblaient s'entendre pour le moment. Dans combien de temps sa vision se jouerait-elle donc ?

    Longtemps l'espérait-il.


    votre commentaire
  • Theodore sourit brièvement à Zacharias et détourna le regard. A l'instant présent il mourrait d'envie de faire sortir le blond à coups de coups de pieds au cul.  Il se garda bien de commenter, ou même râler et se laissa simplement transplaner au bas des escaliers. Après son chocolat chaud, qui fût responsables de bien des minutes de chantage (ou compromis c'était selon), il s'installa dans le canapé. L'autre assis dans le fauteuil d'en face.

    Assez vite, le brun tomba de sommeil et une question s'imposa à Smith. Que fallait-il faire ? Le laisser dormir sur un canapé assez inconfortable pour ce genre d'activité, ou plutôt d'inactivité. Qu'il ne lui passe une simple couverture dessus ? Ou qu'il ne le remonte dans sa chambre ? Pour Zacharias, chacunes des trois actions avaient des avantages tout comme des inconvénivents, ce qui rendait le choix d'autant plus dur à faire.

    La première option fût néanmoins assez vite écartée. La seconde suivie de près, la couverture étant la seule différence entre les deux. Le porter jusque dans son lit était apparemment la meilleure idée qu'il n'avait en réserve. Pour autant, à peine se fût-il approché de Theodore que celui-ci se réveilla. Lui avait-il porté malheur ?

    - J'allais... te monter, se justifia Zacharias. Tu serais mieux qu'ici.
    - Je suis un grand garçon, Zach.
    - Tu dormais, se défendit le blond en souriant. Et donc le lit serait plus confortable que le canapé et...
    - Et je t'avais dit que je voulais pas en sortir, donc c'est ta faute.

    "Zacharias se tenait droit devant Theodore. Il le regardait de haut, secouant la tête de droite à gauche. Le brun, en position assise, se sentait et se savait ridicule. Mais il ne se voyait pas. Etait-il simplement assis sur une chaise ou encore dans ce foutu fauteuil ?  La baguette posée sur la table basse, il était totalement désarmé. Il n'aurait pas dû l'être, il avait affaire à Zach, mais il était inquiet.

    - Theodore, tu te foutrais pas un peu de ma gueule ? Demanda le blond."

    Le brun sursauta et regarda son ami. Ami qui ne comprenait pas pourquoi il était ainsi fixé, comme s'il venait de dire ou de faire quelque chose de mal.

    Ce qui n'était pas le cas, n'est ce pas ?

    Tout ce qu'il avait fait c'était s'approcher de Theodore et poser sa main sur son épaule avant de le secouer doucement en l'appelant. Et ça n'avait pas durée quelques secondes, ayant bien vite compris la situation. Theo allait bien.

    - Qu'est ce que tu as vu, Theo ?

    Probablement une idiotie. Une invention sortie tout droit de son cerveau. Zacharias le protégeait bien trop pour agir un jour de la sorte. D'ailleurs maintenant qu'il y pensait c'était effectivement "trop". Theodore Nott n'était pas fait en sucre.

    Une main posée sur le genou de son ami, Smith attendait les explications, silencieux. C'était à Theodore de faire le premier pas, il lui fallait le laisser parler, raconter s'il le souhaitait. Le brusquer ne ferait pas avancer les choses.

    Bien au contraire.

    - Theo ?
    - Rien, j'ai rien vu, répondit précipitemment le brun. Rien d'important.

    Le blaireau se releva et regarda, droit comme un piquet, son ami. Pourquoi mentir ? Cela n'avait pas lieux d'être. C'était complétement injustifié. Incompréhensible. Comme tout ce que pouvait faire Theodore ces derniers temps.

    - Theodore, tu te foutrais pas un peu de ma gueule ? Demanda le blond. Theodore ? Ca va pas ?
    - Tu vas pas faire comme... Hermione. Zach ?
    - Comme Granger ? Répéta-t-il perplexe. Theo mais qu'est ce que tu as vu ?
    - Rien, répondit-il à la hâte.
    - Tu ments Theo.
    - Je crois pas non, je sais pas mentir.
    - Tu ments très bien, Teddy.
    - Alors... nuançons et disons que... je ne sais pas te mentir.

    Zacharias sourit. Il prit place sur le canapé, juste à côté du brun et le prit par les épaules. Theodore se laissa faire, et monta simplement ses jambes sur le meuble pour être mieux installé.

    - Pourquoi tu veux pas le dire ?
    - Ca n'avancerait à rien.

    Il soupira mais décida de ne rien ajouter. Le dernier mot ne serait pas pour lui aujourd'hui. La force d'insister n'étant plus présente, pas avec Theodore dans cet état.

    - Tu veux te remettre au lit ou tu préféres rester en bas ?
    - J'vais pas te laisser tout seul.
    - Il faut que j'aille au chemin de traverse, donc je serais pas là et...
    - Pas là. Je serais... tout seul.
    - Theo c'est toi qui veut que j'te laisse vivre seul. Tu devrais être content non ?

    Le regard de chien battu qu'il eut de la part de son ami l'étonna. S'il ne pouvait supporter l'idée d'être seul (en compagnie de Dips) quelques heures, comment comptait-il s'y prendre pour vivre seul ? Et quand il retournerait à St Mangouste pour son stage, d'ici la fin de la semaine.

    - Theo, soupira Smith.
    - Steuplait Zach.
    - J'vais demander à Malfoy s'il peut passer. J'peux pas faire autrement... Mais t'es sur que tu veux pas rester seul ?


    votre commentaire
  • - Theo, appela doucement le blond en le secouant. Theo... c'est l'heure de te lever, tu vas plus dormir après.

    Le brun ouvrit un oeil, difficilement. Il regarda ensuite son ami, assis sur le bord du lit en train de le fixer et voir ses réactions. Réaction qui ne tarda pas à arriver : car Theodore se tourna, dans un grognement, de manière à ne montrer que son dos à son ami.

    Le regard de Zacharias glissa tout le long de la silhouette longiligne allongée sur le matelas. Il soupira. Avant de poser une main sur l'épaule de son ami.

    - Theo debout.
    - Debout, debout, répéta Theodore de mauvaise humeur. T'en as de bonne, toi.
    - Tu m'as très bien compris, Theo, soupira Zacharias en se penchant sur lui. Allez... j't'ai préparé un chocolat... mais il est en bas.
    - Bah montes le.

    Smith dû prendre sur lui pour ne pas sourire. Accorder ce point à Theodore n'était pas une action qu'il pouvait se permettre, pas avec le brun en tout cas... et encore moins actuellement. Passant, autoritairement, son bras sous le brun, l'autre le força à se redresser.

    - ZAAAAAAAAACH ! J't'aime plus !
    - Fais pas ton gamin Theo. C'est déjà assez... pénible pour toi d'être ici, alors ne compliques pas les choses.

    Rattrapé de justesse. Vraiment il lui fallait surveiller le moindre de ses mots... Theodore prendrait trop vite la mouche, autrement. Ce n'était pas comme s'il ne le comprenait pas, ou n'essayait pas (en tout cas) de le comprendre.

    La douleur qu'il devait ressentir était sans doute inimaginable tant qu'il ne l'aurait pas vécu à son tour. Et il espérait ne jamais l'expérimenter.

    - J'veux pas Zach, j'suis fatigué.
    - C'est parce que tu dors que tu es fatigué, lèves toi et tu verras.
    - Me lever ? Pour faire quoi après ? Tomber ?
    - Theo, soit pas... c'est temporaire, cornichon. Temporaire.
    - Tu n'en sais rien, Zach.
    - Les médicommages l'ont dit, et ils en sont surs à quatre vingt dix neuf pourcent.

    Parce que le risque zéro n'existe pas. En tout cas plus à leur époque. Et si Zacharias en avait conscience, il en était de même pour Theodore... voire plus encore.

    QUi avait tendance à accumuler et enchaîner avec une rapidité déconcertante les ennuis, les problèmes ? Nott, lui-même.

    - J'ai tendance à être dans le pourcent restant, marmonna le brun, dans les bras du blond. Et je... j'veux pas.
    - J'te promet que tu ne seras pas dans le pourcent restant, lui murmura-t-il à l'oreille. Je te le promet, Teddy. Et je ne t'ai jamais menti.

    Il y avait en général un début à tout. Mais cette fois-ci le blessé n'ajouta rien à la phrase de l'autre. Il voulait aussi pouvoir espérer, et ne pas toujours prendre un malin plaisir à détruire ses propres rêves.

    Une vie sans rêves, est une vie sans objectifs... et à quoi bon vivre si nous n'avons aucun but à atteindre ? Vivre pour vivre n'est pas intéressant. Vivre pour attendre la mort... non plus.

    Ils restèrent muets l'un comme l'autre. Zacharias entourant Theodore de ses bras. Theodore faisant de même avec Zacharias. Si ça n'avait tenu qu'à eux, aucun n'aurait jamais plus bougé... mais ça la décision finale ne leur revenait pas de droits et d'autres étaient susceptibles de venir les déranger.

    En l'occurence ici : l'estomac de Theodore.

    - T'as faim, fit remarquer inutilement l'autre. Alors tu descends ?
    - Zach, demanda d'une petite voix le brun. Steuplait.
    - Je te monte ton chocolat, seulement si après tu acceptes de quitter ton lit.

    Certains auraient appelé ça du chantage, Zacharias diraient plutôt qu'il s'agissait d'un compromis équitable. Donnant donnant : car l'on a jamais rien sans rien.

    - Non, sourit Theodore montrant bien qu'il s'agissait en fait d'un "d'accord". Laisses moi crever dans le lit, alors.
    - Tu sais bien que jamais je ne te laisserais crever.
    - Et que donc tu m'apporterais le chocolat avant que je meurs et que j'aurais pas eu à dire que j'acceptais d'abandonner le lit.

    Le Theodore lunatique du réveil. Aussi grognon que de bonne humeur. Le Theodore que Zacharias aimait découvrir et redécouvrir. Un Theodore parmi tant d'autres, mais parmi ses favoris : si naturel, si humain.

    - Theo, si tu restes dans le lit tu vas pas reprendre de forces, et donc la rééducation sera plus longue et plus pénible.
    - C'est pas vrai, s'étonna le brun en tentant de se redresser un peu vite. Passes moi le fauteuil. S'il te plaît.

    Plus efficace qu'un petit déjeûné au lit ou qu'un bol de chocolat... la peur de ne pas remarcher assez vite. S'il ne suffisait que de cela pour faire réagir Theodore.

    - Attend j'vais t'aider, proposa Zacharias en esquissant un geste dans sa direction.
    - Non, j't'ai déjà demandé de me l'approcher... faut que je sache me débrouiller seul si j'veux pouvoir "vivre" seul.
    - Au pire tu aurais Dips.
    - Et toi ? Je t'aurais pas ?
    - Tu m'as toujours eu Theo.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique