• Chapitre 11

    - Zacharias !

    Il avait apprit à reconnaitre cette voix au cours des dernières semaines. Plus par nécessité que par envie. Le blond accéléra l'allure dans les couloirs de St Mangouste et s'engouffra dans les toilettes pour hommes les plus proches.

    Par mesure de sécurité, il alla jusqu'à bloquer la porte à l'aide d'un sortilège du crû de Theodore et se mettre dos à celle-ci. Puis attendit quelques longues minutes afin de s'assurer que personne ne l'attendait derrière la porte. Enfin : pas elle, du moins.

    Ah oui ! Et aussi qu'elle comprenne peut être enfin qu'il ne souhaitait pas avoir à lui parler. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. La voir non plus, pour tout dire. Bon : il ne voulait rien pouvant lui rappeler l'existence de Abbot, voilà qui était clair.

    - Zachy, lui sauta-t-elle dessus sitôt eut-il tourné le couloir. Ca te dirait qu'on sorte un de ces soirs ? Ce soir par exemple. Et on irait... je sais pas.
    - Non ça ne me dirait pas qu'on sorte un de ces soirs, claqua l'autre apprenti. Ni ce soir, ni jamais. Et nous n'irions nulle part.

    Tandis qu'il accélérait et allongeait une nouvelle fois le pas, elle faisait de même afin de rester à sa hauteur. En sautillant. Bêtement. Tout ce qu'elle faisait elle le faisait bêtement, de toutes façon. Ce qu'il aurait aimé la voir disparaître "Pouf" et plus de Abbot.

    Les poings serrés et la mâchoire crispée, Zacharias se demandait s'il avait raison de se retenir de l'envoyer chier à la sauce Smith. Au moins là elle comprendrait et ça serait radicale.

    - Pourquoi ? Demanda-t-elle.
    - Abbot, soupira-t-il exaspéré. Je suis avec Theo et je.
    - Tu mérites quelqu'un qui t'aime pour ce que tu es ! S'exclama la jeune femme. Et non pour ce que tu fais ! Une personne forte. Une personne qui attire moins les emmerdes. Tu as faillis mourir , tu l'oublies ça !
    - Ce n'est pas Ted qui m'a attaqué, aux dernières nouvelles. Et c'était même toi qui avait conseillé l'autre salaud de venir me voir, si je me souviens bien.
    - Il a tué Brian ! Ton propre frère !

    Elle avait délibéremment ignoré la remarque de Smith. Elle s'en voulait déjà suffisamment et il était inutile qu'il n'en remette une couche. Elle avait eu la peur de sa vie lorsqu'elle était entrée dans la chambre de la gamine qui la tirait par le bras pour y découvrir Zacharias dans une flaque de sang.

    Pour qu'on lui refuse finalement le droit d'aller le voir dans sa chambre. Soit disant une demande de Smith. Mais elle savait très bien que c'était Nott qui avait fait la demande. Ca ne pouvait qu'être lui.

    Le blond arrêta d'avancer et se tourna brutalement dans la direction de la brune. Si ses yeux avaient été capables de tuer d'un simple regard, le cadavre de la jeune femme serait d'ores et déjà en train de refroidir sur le carrelage de l'hôpital. Malheureusement pour lui et Theodore : ils n'étaient pas encore capable de réaliser pareille bonne action. Mais il avait bon espoir d'y parvenir un jour.

    A la place de l'assassiner, l'ancien blaireau se contenta de l'agripper et la plaquer contre un mur... en lui lançant des regards assassins malgré tout (mieux valait tenter le coup, non ?).

    - Vas-y Zacharias, murmura-t-elle.
    - Je sais qui est Brian, cracha le blond en réponse. Et Ted aurait pu y rester lui aussi, dans cette foutue explosion ! Maintenant : ne m'approche plus, Abbot.
    - S'il a été accusé ça n'est peut être pas sans raisons. Il n'y a pas de fumée sans feu.

    De rage, il cogna dans le mur à la hauteur de la tête de la jeune femme qui sursauta et poussa un petit gémissement aigue, plaintif, pitoyable.

    - Fou moi la paix, Abbot, finit-il par demander suppliant. Fou nous la paix.
    - Nott ne te mérite pas, fit remarquer l'apprenti médicommage à son vis à vis en lui faisant les yeux doux et faisant glisser sa main le long de son torse. Tu mérites tellement... tellement mieux.
    - J't'en pris, ne te fais pas plus conne que tu ne l'es réellement, c'est déjà amplement assez.

    Elle parut offensée par le vocabulaire employé par son interlocuteur ainsi que par son ton méprisant. Son ancien camarade de maison ne se formalisa pas de cet état de fait.

    Hannah caressa la joue de Zacharias d'un geste qui se voulait affectueux. Il la chassa d'un revers de main, comme il l'aurait fait s'il s'était agit d'une mouche.

    - Ne me touche pas ! S'énerva-t-il. Bon sang Abbot, en quelle langue faut-il que je te le dise ? Je. Suis. Avec. Theodore. Et il faudra t'y faire car c'est pas près de changer !
    - Nott est un homme, lâcha-t-elle comme s'il s'agissait là d'une bombe prête à faire exploser l'hôpital entier. Ce n'est pas naturel !

    Le blond ferma les yeux. Inspira et expira doucement et ce, à plusieurs reprises. Avant de tourner les talons, non sans un dernier regard méprisant en direction de la jeune femme, il répliqua.

    - La seule chose de pas naturelle, Abbot : c'est ton incapacité à accepter la réalité.
    - Je ne suis pas obligée d'accepter quelque chose d'inacceptable, murmura-t-elle. Votre couple n'en est pas un. Vous êtes deux hommes et.
    - Et quoi Abbot ! QUOI ! Hurla-t-il sans tenir compte des regards courroucés. Comment peut-on aspirer à devenir médicommage avec un esprit comme le tiens : borné.


  • Commentaires

    1
    Deboow
    Jeudi 12 Avril 2012 à 20:21
    WAOUH LA CHAUDAAAAAAAAAAASSE ! Hahahaha. Moi aussi je veux tripoter Zach! Vas-y qu'elle laisse de la place un peu wesh. JE DECOOOOOOOOOOOOONNE (je préfère préciser maintenant xD)
      • Snapou Black Profil de Snapou Black
        Jeudi 12 Avril 2012 à 20:40
        Non pas besoin de préciser, toi tu devrais surtout préciser quand tu déconnes pas.
    2
    Deboow
    Jeudi 12 Avril 2012 à 20:23
    J'étais à fond dans TN puis y'a ma grand mère qui m'a téléphoné et qui a cassé toute ma gagatise. Je la haie. (pardon mamie)
      • Snapou Black Profil de Snapou Black
        Jeudi 12 Avril 2012 à 20:42
        Ah non mais ça pardonne pas. Puis toi au moins c'est TN ... non mais t'imagines moi : j'avais ma grand mère chez moi qui vient et qui regarde ce que je fais "Tu lis quoi ?" Mmmm j'me suis mal vue lui dire "Theo pute" donc "Un truc cool". Mais les gens ont l'art et la manière
    3
    Deboow
    Jeudi 12 Avril 2012 à 20:24
    Je viens à peine de remarquer le titre de la partie. HIHIHI.
      • Snapou Black Profil de Snapou Black
        Jeudi 12 Avril 2012 à 20:45
        Il était temps pu*ain
    4
    Deboow
    Jeudi 12 Avril 2012 à 20:24
    PAS QUE DANS SES BRAS AIS-JE ENVIE DE DIRE. MUHAHAHAHAHAHAHAHAHA. *part en courant*
      • Snapou Black Profil de Snapou Black
        Jeudi 12 Avril 2012 à 20:46
        ... T'as intérêt à courir vite
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    5
    Deboow
    Jeudi 12 Avril 2012 à 20:25
    Ca c'était vraiment pas fin ! Ca aurait plu à Freud. xD
      • Snapou Black Profil de Snapou Black
        Jeudi 12 Avril 2012 à 20:47
        Non parce que Freud veut de l'inconscient. Si c'est conscient il aime pas
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