• Chapitre 3

    Trois coups violents furent frappés à la porte des deux cabanes, à deux secondes d’intervalles. Le repas allait être servis, et mieux valait qu’ils viennent tous manger tant que c’était chaud… après tout, qu’était un plat de spaghettis bolognaise lorsqu’il était aussi froid qu’un yaourt sorti du réfrigérateur ?

    Le premier à se précipiter vers la plus grande habitation de bois, fût, bien évidemment Théodore, suivis par son rouquin de camarade. Plus calmes et moins attirés par la douce odeur de la nourriture, Blaise, Pansy et Hannah parlaient de tout et de rien… enfin, les deux dernières parlaient, et Blaise hochait de temps en temps la tête, et acquiescé si besoin… Il en était de même pour la maison adverse. Ernie, accourait vers Hannah, sans prêter attention aux remarques cinglantes de Draco, qui n’acceptait pas cette amitié… le brun ignorait pourquoi.

    Deux tables. Deux tables séparaient les deux groupes. Pourquoi faisaient ils sa ? Pourquoi avait il fallu qu’il soit la seule personne fréquentable de son équipe, ormis la fille qui ne décrochait aucun mot. Table de 6, une place de libre… Vince et Joris à l’écart, parlaient entre eux.

    Prenant sa fourchette pour déguster comme il se doit son assiette de spaghettis, Draco Malfoy s’attendait à tout, sauf à se retrouver la tête plongée dans son plat de résistance, sous les rires de tous. D’un élan désespéré, il jeta un œil furtif sur la table des deux hommes qui les encadraient, or il se rendit rapidement compte qu’il n’avait pas à espérer obtenir de l’aide d’un d’entre eux. Joris était trop occupé à rire à gorge déployée devant son air ridicule et Vince tentait de réprimer le sien…

    _____

    Tout aussi dignement qu’il pouvait l’être dans une telle situation, Draco se leva, et avança vers la sortie pour se rincer la figure, tentant de passer outre les ricanements des autres, et du regard planté sur sa nuque… il haïssait les verts, les chanceux, les veinards… l’entente cordiale de ce groupe, pourtant aux personnalités aussi différentes que le jour et la nuit… il lui suffisait de regarder Blaise et Théodore, qui étaient comme le jour et la nuit, et qui semblaient pourtant s’entendre… pourquoi avait il à supporter McMillan, les deux gorilles, et la bécasse qui ne parlait pas.

    Vince arriva derrière Draco, et attendit que l’enfant n’ait finie de se rincer avant de parler, et montrer sa présence.

    - Draco… Joris est en train de les…

    - Sa changera rien… Théodore à une dent contre moi.

    - Il t’a juste plongé la tête dans ton assiette.

    Le regard que lui adressa le blond était assez probant. Vince n’ajouta rien, et se contenta de lui désigner la cafét, pour qu’il mange tout de même.

    - Théodore ne recommencera pas…

    - Comment le savoir ?

    - Il est parti avec son équipe faire le tour des lieux… ils sont survolté ce mois ci les verts…

    Se dirigeant donc vers son assiette, il ne remarqua pas que Vince avait sorti sa baguette et l’avait pointé vers ses cheveux, pour lui retirer la sauce tomate persistante. Puis il suivit.

    _____

    Grand, le teint mat, les dents d’une extrême blancheur. Des cheveux cours d’un noir corbeau, un sourire résistant à toute épreuve, Joris tentait difficilement de contenir la furie miniature qui courrait dans tous les sens. Plus d’une fois il s’était pris les pieds dans une racine et s’était étalé de tout son long sur le sol, mais pas une seule fois cela ne lui avait servis de leçon.

    - Théodore, s’il te plaît… calme toi.

    - On peut faire autre chooooooose, Joris ?

    - Tu veux faire quoi ?

    - Euh… attend, j’vais d’mander à Ron, il va savoir lui…

    Et comme promis, le petit brun alla voir son rouquin d’ami. Être le plus petit du groupe ne semblait pas le déranger plus que cela… Blaise et Ron étaient en effet assez grand pour leur âge, et Hannah et Pansy n’étaient pas si petite qu’elles n’en avaient l’air… Criant et appelant le jeune Weasley, Théodore se pris une fois de plus les pieds dans une racine d’arbre, dépassant du sol. Se relevant, les genoux écorchés, il se dirigea plus calmement vers Ron… pourtant, chacun savait que cette accalmie ne durerait pas.

    - Ron, t’as une idée de ce qu’on pourrait faire ?

    - Euh… les rouges, ils font quoi ?

    - On s’en fou tu sais… ils sont assez grand pour… Hey ! T’as une idée ?

    - Pour commencer en douceur on pourrait simplement mettre un seau d’eau sur la porte…

    - Mais y a pas tout le monde qui se fait prendre… c’est pas drôle

    - Mais tu auras le plaisir d’en voir un trempé comme un trou…

    - Malfoy…

    Ronald acquiesce, et les deux mirent en place leur premier coup foireux du mois. Le sceau était facile à obtenir, il leur suffisait d’aller se servir cette nuit… l’eau était on ne peut plus simple, les douches étant ouvertes…la principale difficulté, et non des moindres, était de parvenir à hisser le seau sur la porte, en la laissant suffisamment entrebâiller pour qu’il tienne, mais pas trop afin de ne pas se faire prendre… tout un art en somme. Calculant et mettant méticuleusement sur place leur idée « démoniaque ». Joris était ravi de constater que le gamin hyperactif c’était calmé et avait cessait de courir dans tout les sens… même si le sourire qu’il arborait ne lui disait rien qui vaille, il le laisserait faire… après tout, ce ne pouvait être bien méchant… à 8 ans.

    _____

    Tout le camp était calme… enfin, censé être calme. Les deux moniteurs avaient envoyés les monstres au lit, afin qu’ils soient en forme le lendemain matin pour la surprise des chefs. Pourtant, il y en avait trois qui traînaient en dehors de leur cabane de bois…

    - Grouille toi Ron.

    - Va trouver un seau dans tout ce fourbi…

    - T’n’es pas doué !

    Quittant son poste d’observation, Théodore entra dans la « réserve » et se mit à chercher avec Ronald. Mais ils avaient beau chercher, aucun seau ne leur apparaissait. Seul des ballons moldus, des balais, et du matériel de Quidditch y était entreposé. Soudain, brisant le silence de la nuit, le cri perçant du petit brun retentit. Il ressorti la tête d’un placard, tenant victorieusement un seau.

    - Allez ! Aux douches !

    Ron ne se fit pas prier, pour convaincre Blaise de les suivre, ce fût plus délicat. Réticent à l’idée d’être catalogué dans la rubrique fouteur de brun, il n’eut pourtant pas d’autre alternative, n’obtenant la paix que s’il suivait. Ils entrèrent donc dans les douches. Se dirigèrent vers les robinets, posèrent leur seau et le remplirent le plus possible. Ils discutèrent de tout et de rien pendant que l’eau glacée coulait lentement, afin de ne pas faire de bruit.

    - J’pense que c’est bon là ?

    Portant le seau et se déplaçant le plus vite possible, Ron suivait les 2 autres. Arrivé devant la cabane rouge, Blaise fût chargé de surveiller les alentours, Ronald faisait quand a lui la courte échelle à Théo, qui était sans nul doute le plus petit des trois. Portant le seau comme il pouvait, quelques gouttes tombaient mais tout se passait relativement bien.

    Ils firent bien attention à ce que le seau ne tombe qu’une fois la porte ouverte, et décidèrent d’un accord tacite de laisser la porte tel quel, et de ne pas risquer de tout renverser sur eux… et puis, Draco était le plus près des lits, donc le froid s’en ressentirait plus… et ainsi, ils avaient plus de chance d’assister au massacre.

    - J’pense que c’est bon… on y retourne maintenant !

    Et tel des guerriers indiens, ils se redirigèrent vers leur lit de résidence, se jetèrent sous leurs draps, et s’endormirent tous trois, un sourire aux lèvres… Blaise y compris.


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  • Chapitre 2

    - Dans le calme et la discipline les mômes ! Hey le ptit brun ! T’arrête de courir partout ! Toi, le grand à côté, retiens ton ami… je m’en fiche retiens le quand même.

    Rechignant, Théodore recommença à avancer, plus calmement, et surtout plus lentement. Les mains profondément fourrées dans les poches de son pantalon, la tête fixant le sol enfoncée dans les épaules, le faisant ressembler –avec beaucoup d’imagination- aux deux balourds qui parlaient ensemble, et qui exaspéraient le blondinet qu’il avait vu à la gare.

    - Mais c’est pas vrai ! Il passe d’un extrême à un autre le sale gosse. Tu te dépêches oui !

    - Mal aux jambes.

    Mensonge qui aurait pu paraître vrai, s’il n’avait eu un sourire hypocrite, un peu trop flagrant aux yeux de tous. Draco se pavanait auprès des autres, un rouquin maugréer dans une barbe inexistante, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, comme Théodore, mais qui avançait à une allure régulière. Une fille à tête de bouledogue ne cessait de piailler comme une pie. Un duo, garçon et fille, parlaient de tout et de rien, et semblait ce connaître parfaitement. La dixième gamine était une fille, aux longs cheveux châtains, qui semblait s’ennuyer ferme.

    Enfin, ils arrivèrent tous dans ce qui serait leur fameux camp, un mois durant. Constitué de deux cabanes assez grandes en apparence, situées de part et d’autre de la clairière, un troisième bâtiment qui semblait être les douches et les WC, par question de commodité. Et un dernier lieu, composé de la cuisine, la salle commune aux deux futurs groupes, et où était stockés le matériel nécessaire.

    - Bien, les groupes ne sont pas encore formés. Vous allez chacun à cotre tour piocher un bout de plastique. Non gamin, t’as pas besoin de savoir ce que c’est du plastique, c’est un truc moldue t’en aura pas besoin ! Alors, un bout de plastique de couleur, rouge ou vert. Tu vas pas t’y mettre aussi le blondinet, si t’es rouge, t’es rouge, point à la ligne. Vos équipes seront ainsi constituées au hasard, et vous ne pourrez pas vous plaindre d’être moins fort que les autres.

    Rouge :

    Lavande Brown

    Vincent Crabbe

    Grégory Goyle

    Draco Malfoy

    Ernie McMillan

    Vert:

    Hannah Abbot

    Théodore Nott

    Pansy Parkinson

    Ronald Weasley

    Blaise Zabini

    _____

    Personne ne fût étonné en entendant le digne fils Malfoy pestait, vociférer des menaces, et jurer avec de tels mots qu’un enfant de 8 ans n’est pas censé connaître. C’est en traînant les pieds qu’il parti rejoindre son équipe de clampin qu’il détestait d’ores et déjà. Un jeu fût ensuite organisé, pour savoir qui serait le « chef d’équipe ».

    La règle était simple. Les deux équipes devraient se confronter l’une à l’autre, et le « survivant » de chacune des équipes seraient le « chef ». Chaque enfant fût équipé d’un « pistolet » à peinture, et la bataille commença.

    Lavande qui ne voulait aucunement se salir se fit rapidement touchée par Ronald Weasley, qui reçut un bravo de la part des autres, puis vint le tour de Vincent de ce faire toucher la fesse droite d’un tir de peinture vert, d’un nouveau tir adroit de la part du rouquin, ce qui valu quelques moqueries à la victime. Désormais en infériorité numérique conséquente, Draco et Ernie, redoublèrent d’effort pour toucher les autres, Pansy reçut un tir dans les cheveux, qui devinrent ainsi rouge. Puis Hannah vint. Plus aucune fille n’était en liste pour le « titre ». Néanmoins, entre temps, Grégory s’était lui aussi retrouvé évincé, par un tir bien cadré de Blaise. Leur meilleur tireur, c'est-à-dire Ron, fût pourtant écarter de la course au titre, par un Ernie fou de joie.

    Deux contre deux. Chacun se savait proche du titre final. Draco se reçut finalement deux tirs en même temps, et sortis fou de rage du terrain. Ernie était donc le capitaine de l’équipe des rouges, et ne prêta aucune attention aux paroles glaciales de son blondinet de camarade.

    Les règles modifiées, chacun pour soi dorénavant, puisqu’il n’y avait plus d’ennemi, les deux nouveaux amis, se sourirent, tout en se promettant aucune pitié. La partie s’éternisée en durée, voilà vingt bonnes minutes qu’ils n’étaient que deux à s’occuper. Joris et Vince commençaient à désespérer pouvoir les départager. Jusqu’à ce que Théodore s’écroule au sol. Ils se précipitèrent à ses côtés, pour le retrouver hilare, couvert de peinture, respirant difficilement tant ses éclats de rire étaient puissant. Blaise Zabini fût donc désigné « chef » des verts.

    - Bravo Blaise.

    _____

    Par la suite, tous allèrent dans la cabane réservée à leur groupe. Strictement identiques, si ce n’est les couleurs de la décoration, chacun s’appropria un lit, et une armoire. Hannah et Pansy avaient pris les deux lits du fond, séparés par une cloison, apparemment, ils leurs étaient prédestinés. De l’autre côté de la séparation, Blaise, Ronald puis Théodore, ainsi c’était fait leur choix. Les valises vidées, et les lits faits, avec difficultés pour certain, non habitué. Ronald et Théodore avaient ensuite commencé à parler, rire, et s’exciter pour un rien, au contraire de Blaise, qui c’était tranquillement assis sur son lit, et regarder de loin la cabane adverse, où l’ambiance semblait tout autre.

    Si la plupart des verts étaient ravis de leur équipe, ce n’était pas le cas de leurs adversaires. Les querelles, les avis divergents, et les « insultes » fusaient déjà. Draco n’ayant digéré en aucun cas le fait de faire partis des rouge, lui, un futur Serpentard –du moins l’espérait il… mais rouge, quelle horreur, quand son père saurait sa, il en ferait une attaque… ou il rirait, c’était une éventualité à ne pas négliger-

    _____

    Une fois que Vince leur ait montré leur cabane, tous s’étaient rués dessus, pour l’atteindre le premier, ormis, bien entendu Lavande Brown. La distribution des lits, fût bien moins aisées que chez la cabane d’en face. Lavande, c’était bien évidemment installé au fond, derrière l’épaisse cloison. Vincent et Grégory avaient optés chacun pour les deux lits du fond, à l’écart de l’excitation des deux meilleurs éléments de l’équipe.

    - McMillan ! Je prend le second lit, et toi le premier !

    - Pourquoi Malfoy ? Sa Majesté en a décidé ainsi, donc le peuple doit suivre ?

    - Parfaitement mon gars… t’a tout pigé… alors tu prends ton sac, et tu vires tes pattes de mon lit.

    - Oh oh oh… tu ne supportes pas ta défaite, et tu t’en prends aux autres.

    Poussant un soupir exaspéré, le petit blond nia toutes les accusations en blocs. D’un accord tacite, un duel de regard s’engagea entre les deux enfants… il aurait, semblait il, pu s’étaler en longueur si Vince, encore lui, n’était pas entré pour vérifier où ils en étaient.

    - Vous n’avez pas encore commencé à déballer !

    - Il squatte mon lit, avec ses sales pattes dégoûtantes !

    - Draco tu vas sur l’autre lit, et tu cesses tes caprices.

    - Mais c’est mon liiiiiiiiiiiiiiiiiiiit

    Le regard noir de son « chef » de maison… il n’avait d’ailleurs rien compris à la hiérarchie de ce stupide camp. Néanmoins, le regard glacé que lui prodigua Vince, était si persuasif qu’il attrapa négligemment son sac et le balança de la même manière sur son lit.


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  • Chapitre 1

    - Blaise, mon cœur… Maman doit aller en Espagne quelques temps, et souhaiterais que tu ailles vivre un petit mois entouré d’enfant de ton âge. Tu t’amuseras beaucoup, et tu verras… tu te feras des amis… j’en suis certaine.

    Droit comme un I, le garçon regardait sa mère, accroupie pour être à sa hauteur, droit dans les yeux, tentant d’y trouver une quelconque trace de plaisanterie. Un regard malicieux, un sourire amusé, tout… n’importe quel signe qui pourrait révéler une mauvaise plaisanterie. Timide en son genre, il demanda d’une petite voix à sa mère quand partait il… d’une voix chevrotante, la femme lui répondit, un petit sourire sur son visage mince, qu’il avait une semaine tout de même avant de partir…

    _____

    - Théodore, calme toi, voyons ! Arrête de t’exciter. J’espère que tu sauras te tenir mieux que ça… et que tu ne passeras pas pour un gosse survolté. Tu te souviens du camp dont je t’avais déjà parlé ? Oui, avec… ta mère… je t’y ai inscrit. Tu sauras vivre en communauté, n’est ce pas ? Pour qui je te prends ? Pour un sale gosse excité, qui bouge tout le temps.

    C’était un spectacle courant chez les Nott, le fils assis sur un fauteuil, ne cessant de se tortiller comme un serpent miniature, contrairement à son père, qui restait un homme impassible à toute épreuve, même à l’annonce de la mort de sa femme… tout du moins, en apparence. Le garçon de 8 ans regardait son père, la tête légèrement penchée sur le côté, un petit sourire conspirateur aux coins des lèvres… Il allait bien s’amuser… et son père s’en mordrait les doigts de l’y avoir inscrit.

    _____

    Le jour du départ arrivé, les trois familles se trouvaient sur le quai de la voie 4 ¾, de la gare King Cross, sans pour autant se croiser. Draco avançait droit comme un piquet, aux côtés de son père et de sa mère, tout aussi droit et le visage fermé à toutes traces d’émotions. Au parfait contraire de Blaise qui fixait sa mère, l’implorant du regard de ne pas le laisser partir. Le dernier des trois garçons courrait dans tous les sens, sous le regard réprobateur de son père. Ne regardant pas où il courrait, le petit brun bousculait plusieurs passant, indignés.

    - Faites attention jeune homme.

    - Scusez moi m’sieur !

    Les familles Malfoy et Nott venaient de ce croiser. Les deux pères de famille se regardaient en chat de faïence, la mère de Draco, une jolie blonde d’une taille moyenne regardait avec attention l’enfant qui venait de ce cacher derrière son père… constatant que c’était un tout autre enfant auquel elle avait eu droit un instant auparavant… Les deux Nott finirent par reprendre leur chemin, Théodore plus calme marchait aux côtés de son père, foudroyant par moment le jeune fils de l’autre individu.

    _____

    Assis confortablement dans un compartiment, seul. Blaise regardait le quai, et plus précisément sa mère qui lui disait « Au revoir » de la main. S’il avait vraiment eu le choix, il ne serait pas assis là, seul, à se demander ce qui allait ce passer dans ce satané camp. Soudain, dans un bruit assez effrayant, la porte coulissa, et laissa entrer un regard vert. Un sourire au coin des lèvres, le garçon semblait à première vue assez petit, mais confiant…. Son parfait contraire en somme.

    - J’peux m’asseoir ?

    Il acquiesce et lui désigna la banquette d’en face, sans décrocher un simple mot. Aucun d’eux ne parlait, Théodore fixait étrangement le garçon en face de lui, qui regardait avec…tristesse ? Le quai. N’était il pas content de partir un mois durant, dans ce qui serait sans doute l’une de ses meilleures périodes avant son entrée à Poudlard ?

    - C’est la première fois qu’tu pars loin de ta mère ?

    Il acquiesce d’un hochement de tête positif, tous sans prononcer la moindre parole. Le train commença à prendre de la vitesse, les parents toujours présent rapetissaient à une vitesse alarmante, jusqu’à n’être plus que de simple points sur le paysage. Blaise avait détourné la tête de la vitre, et fixait avec attention ses pieds.

    - Tu t’appelles comment ?

    - Blaise.

    - T’n’es pas bavard…

    Et encore, ce n’était rien de le dire. Une heure s’écoula avant que le dit Blaise ne se déride enfin, et parle de son plein grès et non pour répondre à la question de son compagnon de voyage.

    - Et toi ?

    - Quoi moi ?

    - Ton nom…

    - Théodore

    Ils se sourirent, se posèrent un tas de question et sympathisèrent autant qu’on pouvait le faire en 1h30 de voyage.


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