• Chapitre 12 : Hermione

    Les deux compagnons entrèrent dans la glacerie dont été propriétaire Florian Fortarôme. Le premier arborait un franc sourire et cherchait de ses yeux bleus perçant, la table où avait pu s'installer Hermione Granger, la seule, l'unique. Le second lui, préférait de loin garder sa tête rivée vers le sol, semblant le trouver d'un intérêt hors du commun.

    Une fois prêt, Zacharias l'avait agrippé doucement par le bras, et avait transplané en l'escortant. Le blond avait trouvé préférable d'arriver à proximité du glacier, afin d'éviter de trop grand effort au brun encore relativement faible, mais aussi pour éviter d'éventuel regards et remarques.

    - Zach, souffla timidement Théodore, de crainte d'être entendu. Ce... c'est pas une bonne idée.
    - Pchut!
    Le stoppa-t-il net, un doigt sur la bouche et les yeux tournés vers lui. Tu marches derrière moi, et tu te caches de Hermione d'accord.

    Doucement, Zacharias senti la main de Théodore agripper son poignet. Une boule se serra au niveau de son coeur. Pourquoi diable son ami avait-il dû être victime de ce genre d'erreur judiciaire? Il s'agissait de Théodore Nott, par Merlin! Tous les Poudlardiens l'ayant côtoyé un minimum savait qu'il était un mec, si ce n'était génial, tout à fait fréquentable. Il n'était pas Malfoy. Et pourtant, qui avait été en prison?

    Trouvant la brune de taille moyenne, les cheveux, encore et toujours et irrémédiablement à y croire ses yeux, en bataille. L'ancienne lionne se leva, salua d'un signe de tête Zacharias, sans lui porter plus d'attention. Sitôt ses politesses achevées, elle se rassis, et fixa avec noirceur, le sourire étincelant et l'air de profonde quiétude, l'ancien Poufsouffle, ami de Théodore. Diable, qu'il lui manquait. Pourquoi lui?

    - Ah que Coucouuuu Hermioooone! S'enthousiasma-t-il.

    Zacharias resta debout veillant à bien cacher la fine silhouette fine et de ne pas trop gigoter malgré l'envie qui se faisait pressente de le faire. Le regard noir qu'elle lui administa, s'il avait pu tuer le blond aurait été foudroyé sur place.

    - Tu oublis vite tes amis Smith, cracha-t-elle avec dédain. Très vite.
    - Ah que Gné?
    L'interrogea-t-il très intelligemment.
    - Théodore croupit à Askaban! Privé de son âme! Cria-t-elle presque. Pourquoi... Pourquoi as tu l'air de t'en moquer.

    La tête entre les mains, elle semblait parler seule. Zacharias avait été celui à qui son subconscient avait relégué tout espoir de revoir Théodore... il avait été celui qui avait cru pour trois... celui qui avait tenu pour trois. Espéré pour trois. Et il serait celui qui oublierait le formidable Serpentard le premier? Non, ça ne pouvait se passer comme ça! Zacharias ne pouvait abandonner. Non. Elle se trompait, il devait y avoir méprise... mais où?

    - Je ne m'en...
    - Ne me ment pas Smith!
    Hurla-t-elle réellement, énervé, à bout. Ne me ment pas!
    - Mais je te promet Hermione que...


    Faisant tomber sa chaise au sol, elle se leva et gifla Zacharias y mettant toutes ses tripes. Quitte à se montrer violente, autant l'être réellement. Si elle n'avait eu un minimum de savoir vivre, aucun doute qu'elle lui aurait craché au visage... mais elle ne pouvait pas. Sans doute Théodore n'aurait il pas voulu... mais qu'il aille au diable celui là! Il n'avait plus d'âme! Il n'était plus humain. Il n'existait plus. Ou si.

    Se frottant sa joue endolorie, Zacharias se poussa et laissa apparaître Théodore sous les yeux stupéfiés, éberlués, ronds comme deux billes, de Hermione. Non. Non. Non. Elle rêvait. Oui c'était cela! Elle rêvait! Ce n'était par Merlin pas...

    - Théodore? Demanda-t-elle, tout bas. Théodore... ce c'est toi? Par Merlin, prononça-t-elle, toujours sous le choc. Mais comment? Zach?

    Toute forme d'animosité envers Zacharias s'estompa, son regard changea littéralement. Son incrédulité se lisait parfaitement sur son visage, qui se tournait tantôt vers Zacharias, avant de s'arrêter plus longuement sur Théodore, avant de finalement retourner vers le blond. Non. C'était impossible.

    - Pourquoi Zacharias? chuchota-t-elle. Pourquoi vouloir faire du mal? Tu n'en souffres pas toi aussi? Qui est ce? Acheva-t-elle de demander, agressivement, la voix pleine de mépris.
    - Hermione, s'exaspéra Smith. C'est Théodore, je te le jure.

    L'ancien Poufsouffle tira aussitôt après une chaise, et obligea son meilleur ami à s'y installer, avant de lui-même prendre place à ses côtés. Hermione ne sembla pas faire attention aux chuchotements qui commençaient à naître alors que d'autres les désignaient du doigts. Voir Théodore face à elle, toujours pourvu de son âme, en parfaite santé ou presque, en la compagnie de Zacharias qui le couvait comme une mère poule, à faire saliver de jalousie la plus maternelle des femmes: Molly Weasley.

    - Théodore c'est vraiment toi, parvint elle difficilement à articuler, tant l'émotion était présente.
    - On ne m'aurait quand même pas refilé une contrefaçon hein! S'offusqua Zacharias. Remboursé! Je veux être remboursé!
    - Impossible, c'est impossible
    , répétait l'ancienne préfète féminine de Gryffondor. Im-pos-si-ble.
    - Eh bien Hermione! A croire qu'il n'arrive que l'impossible soit possible.


    A ses mots lancés avec tant de légèreté, Théodore se tendit considérablement. L'affreux souvenir de son lui abandonnant tout espoir, et de Flint qui espérait pour lui à sa place, tout en essayant de survivre lui aussi. Cette phrase, que Marcus avait lui même prononcé, pour désigner la possibilité qu'il ne retrouve sa liberté un jour.


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  • Chapitre 11 : Smile

    Zacharias regardait Théodore avec peine. Depuis quand le garçon était il si sensible, et avait il si peur de ce que pouvait penser les autres? Askaban changeait les gens, mais à ce point... comment était ce possible?

    - En étant toi Théo, tout simplement. Et tu lui demanderas, non?
    - Si elle accepte de me voir.


    Théodore déchirait lamentablement le coeur de pierre du blond. Non. Deux ans dans cette satanée cellule froide,sombre et humide ne pouvait l'avoir complétement brisé. C'était simplement encore trop tôt pour qu'il ne sache y faire abstraction. Trop tôt. Toujours trop tôt.

    Il n'aimait pas voir son ami dans cet état, c'était tellement... c'était si peu Nott, que s'en était risible, ridicule même, mais c'était surtout la triste réalité des faits. Pourquoi avait il fallu qu'un innocent ne reste enfermé si longtemps? Bien moins que Black, mais il n'était pas lui... et sortait d'un séjour de longue durée à l'hôpital.

    - Tu n'es plus le même, je le conçoit Théo, avoua le blond. Mais tu es excusable, non? Tu n'as rien demandé, ni fait. Et elle en est consciente.
    - Ou pas...
    acheva Théodore tristement. Comment "aimer" quelqu'un comme moi?

    Sans réfléchir à la porté de son geste, Zacharias gifla fortement Théodore, dont la tête vit un quart de tour sur ses épaules, tout son coeur avait été mis à nu dans ce coup. Il avait beau accepter beaucoup de choses, de paroles désagréables, de critique de Théodore envers sa propre personne, sans jamais rien faire, en le laissant parler... mais là s'en était trop.

    Théodore venait d'oublier que de très fines, et très discrètes limiter Théodore pour bon nombre de faits, mais il arrivait un moment où il devait saturer, et ça existait dans l'esprit de son meilleur ami. Il ne fallait pas croire, Zacharias Smith savait pardonner a avait dû arriver maintenant.

    - Fais pas le con, t'es un mec en or! T'es gentil! Pense trop aux autres! Les aide... les soutiens... les protègent... énuméra le blond.

    Si d'apparence, il semblait serein, la trace de ses doigts parfaitement visible sur la joue du garçon l'inquiétait. Il n'avait pas eut le sentiment d'être particulièrement brutal pourtant... pas à ce point.

    - Théodore, je t'ai pas fait trop mal? S'inquiéta-t-il, et recevant un signe négatif de la tête. Théo... parle moi. Parle, s'il te plaît. J'm'en veux.
    - Je l'ai mérité, non? Chuchota le brun.
    - Non. Bien sur que non. T'es paroles m'ont énervé, car tu te rabaisses trop mais... ce n'était pas une raison.

    Les deux amis se sourirent, et continuèrent de parler, laissant les minutes s'écoulaient, sans que Zacharias ou Théodore n'y fassent attention. Le fait que les deux soient encore et toujours en pyjama et les cheveux en batailles ne les dérangeaient pas. Ils en étaient même venue à oublier que le chemin de Traverse les attendaient, jusqu'à ce qu'un certain blond ne remette ceci sur le tapis.

    - Allez allez, mon petit monstre, fit il soudainement. Tant pis si t'as un peu l'air d'un mort vivant.

    Théodore l'interrogea du regard, ne comprenant pas où voulait en venir le second. Ce dernier lui expliqua alors tout ce qui avait changé considérablement en lui ces dernières années, un avis externe éclairant toujours plus que son propre opinion.

    - T'as pas beaucoup grossie mon gaillard, tu flottes dans mes fringues... faudra t'en acheter d'ailleurs, se fit il remarquer à lui même. T'as aussi des cernes dignes d'être renommées valises, sous tes yeux fatigués et... c'est tout et c'est déjà bien.
    - Zach?
    Bafouilla Nott. Merci. Tu... tu...
    - Tu veux me voir en tutu?


    Bien que conscient de sa bêtise plombant très certainement la quiètude de l'ancien serpent, le blaireau n'avait su retenir sa langue... on ne pouvait éternellement nier sa nature véritable; et Zacharias Smith ne savait pas, mais alors pas du tout, la définition de "se taire". Certainement une chose très utile que pourrait lui enseigner Théodore.

    Miracle certainement, mais Théodore sourit à la bêtise de son ami blond.

    - Tu m'as sauvé la vie.
    - Tout le plaisir est pour moi Toto
    , susurra le second. Je te savais innocent.
    - C'est parce que j'allais recevoir le Baiser que toi et Potter vous...
    - Non. Bien sur que non Théodore
    , le coupa-t-il. Comment tu peux dire, et même simplement penser ça?

    C'était vrai? S'imaginait-il réellement que si sa condamnation avait été plus légère, ils l'auraient tous laissé croupir au fond d'une cellule. Il ne pouvait pas... pas Théodore. Alors il avait réellement perdu tout espoir d'une possible libération, au moment où ils étaient arrivés, lui et Harry. Non... impossible. Mais pourtant.

    - Je te promet Théo, avoua Zacharias, Jamais j'ai cessé d'essayer de trouver un moyen de te sortir de là. Ca m'est venu juste à temps... t'aurais perdu Hermione à jamais sinon.
    - Pour sur
    , grogna le brun. J'n'aurait plus eu d'âme... j'n'aurait plus existé.
    - Eeeet, tu aurais eu le culot d'embrasser une autre personne qu'elle!
    Fit mine d'être choqué Zacharias.

    Théodore le regarda entre quatre yeux, haussant un sourcil avant de soupire littéralement exaspéré. Finalement, un peu malgré lui, il rit. Non pas d'un fol éclat de rire, juste un sourire, qui éclairait son visage pâle, et réjouissait Zacharias... qui ne tarda pas à faire de même ravis.

    - Je te préfères comme ça Théo'. Et de loin.


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  • Chapitre 10 : Une amitié forte

    Impuissant, Zacharias assistait au cauchemar le plus violent que Théodore n'ait fait jusqu'alors. Si toutes les nuits, il avait à se lever pour apaiser les craintes justifiées de l'ancien Serpentard, jamais il n'avait eu tant de peine à le réveiller.

    Ne voulant agresser son ami, Zacharias se contentait de l'appeler, quitte à par moment, le secouer doucement... mais là rien à faire. Il restait plongé dans les limbes du sommeil, et ne semblait pas prêt d'en sortir, sans une bonne aide de la part de l'ancien Poufsouffle.

    A regret, le garçon leva la main, et la claqua violemment sur la joue pâle du second, qui se réveilla sur le coup, jetant des regards paniqués tout autour de lui, à la recherche du responsable. Ses yeux se fixèrent sur Zacharias, qui le regardait, à un pas du lit, sans bouger ni rien faire, conscient que cela n'aiderait en rien son camarade.

    - Zach? Questionna-t-il doucement, comme un enfant pris en faute. Excuse moi. Pardonne moi.
    - Non.


    La vision d'un Théodore totalement défait, troubla Zacharias, qui y compris son erreur. Alors, oubliant sa résolution consistant à ne pas s'en approcher, sauf si nécessaire, il se précipita et le pris dans ses bras. Jamais il n'avait été aussi tactile avec Théodore, des paroles suffisant, mais depuis qu'il avait échappé de peu au baiser, l'ancien blaireau sentait qu'il avait besoin de plus... de savoir qu'il y avait réellement quelqu'un près de lui, qui prenait soin de lui, et qui tenait à lui.

    - Calme toi, Théo. Calme toi, soufflait-il doucement à son oreille.
    - J'veux pas y retourner Zach... s'il te plaît. Je veux pas.

    Caressant ses cheveux noirs corbeaux, lui tombant dans la nuque, que ni l'un, ni l'autre, n'avait songé à couper pour le moment, trouvant que c'était un geste bien dérisoire comparé au reste, Zacharias promis. Il lui promis qu'il n'y retournerait plus.

    Malgré que la décision ne tenait pas de lui, il savait que rien n'était plus reproché à Théodore, que Tyler Scott avait réussis à le blanchir intégralement, et que le témoignage de Harry Potter et de ceux qui l'avaient aidé, interrogés sous Veritaserum, après vérification de leur liberté mentale (donc après avoir vérifié qu'ils n'étaient pas sous Imperium), qu'y avait il de plus à faire? Théodore n'y retournerait jamais... et si cela venait à se produire, il y aurait forcément une bonne raison, et le garçon en serait conscient... mais cela n'arriverait pas, Théodore n'étant pas comme ça.

    - Allez... ça va aller Théo?

    D'un mouvement minime de la tête, ce dernier acquiesa et se rallonga sur le lit, plus calme qu'auparavant, commençant à réellement croire en la parole de Zacharias. Espérant que le brun n'ait raison, Zacharias repartit dormir, baillant au passage et manquant de rater la porte... depuis combien de temps n'avait il pas dormis une nuit entière?

    La nuit s'acheva paisiblement, Théodore endormit tranquillement, et Zacharias se tournant et se retournant dans son lit, craignant un nouveau cauchemar ou un nouveau cri de peur. Mais rien ne vint, et il plongea dans un sommeil qui aurait pu être réparateur, s'il ne s'était pas levé ensuite à neuf pour aller faire de même pour Théodore.

    - Comment ça va ce matin? Demanda-t-il, bien que pensant connaître la réponse.

    Le garçon se redressa, encore visiblement à moitié endormis et très mal réveillé et lui sourit... sincèrement. Comme cela faisait longtemps que Zacharias ne l'avait pas vu faire. Le serpent répondit par un bien, qui aurait pu être cru s'il n'avait pas eu la mauvaise et stupide idée de détourner la tête, pour ne pas que l'autre puisse y lire quelconque trace de mensonge... Oubliant que ça en serait d'autant plus flagrant s'il fuyait son regard.

    - On ne dirait pas pourtant, fit il d'un ton badin. Bon, tu te lèves? Aujourd'hui... tu sors.

    Théodore pâlit un peu plus, si cela eut été encore possible. Zacharias se mordit la lèvre inférieur, en comprenant son erreur, et le quiproquo pouvant apparaître auprès du garçon, qu'il savait encore fragile, et inquiet d'être abandonné.

    Esquissant un sourire forcé, Zacharias tenta de tranquiliser son ami, en lui annonçant finalement la surprise prévue. Tant pis, au diable son petit cadeau non enrubanné... si cela permettait à Théodore d'être rassuré, il pouvait bien faire ce sacrifice.

    - Tu ne souhaites pas revoir Hermione, sourit il, en le prenant dans ses bras, une fois de plus. Théodore?
    - Je... je sais pas,
    avoua-t-il, se réfugiant dans ses bras. Je sais pas Zach. J'ai... peur.
    - Il n'y a pas de raison mon Toto
    , le rassura-t-il. Tu craints quoi? Qu'elle ne t'ait oublié?

    Il acquiesa de la tête doucement, penaud. A son air, Zacharias était à deux doigts d'oser la comparaison avec un jeune enfant, qui n'osait parler à une amie de sa mère, qui lui proposait gentiment un bonbon ou du chocolat.

    - Tu peux être sur que ce n'est pas le cas, jura-t-il. Et quand bien même ça le serait... elle ne doit pas être consciente de son erreur.
    - Je pense que si... au contraire.
    - Théo, t'as beau avoir été un intello... il te reste plus grand chose dans le ciboulot. Elle t'aime, j'en suis certain,
    articula-t-il parfaitement.
    - Qu'ai je de spécial, qui ferait qu'elle ne m'ait pas oublié?


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  • Chapitre 9 : Comme un frère

    Sautant au bas du lit, sans même prendre la peine d'enfiler quelque chose à ses pieds, Zacharias se précipita dans la chambre où ils avaient, avec Harry, installé Théodore, afin d'essayer de l'aider. Son cri rauque, qui n'avait duré qu'un instant, l'avait réveillé voilà bien cinq minutes déjà, mais le blond avait perdu du temps à se demander si le bruit avait bel et bien retentit... avant d'opter pour un oui précipité, et en arriver là où il en était actuellement.

    Entrant avec fracas, dans la pièce sombre, Zacharias se précipita vers le lit, où se tenait un Théodore assis, en sueur et paniqué. Le brun regardait dans tous les sens, tremblant de tous ses membres. Lorsque ses yeux se stoppèrent sur la forme mouvante et grandissante.

    - Théo!

    Le garçon qui s'était tendu à cette approche, craignant avoir affaire à un de ces monstres qui furent ses voisins, ses compagnons durant deux longues années. Pénibles années. Interminables années. ce n'était que Zacharias.

    Zacharias? Mais que faisait il donc là? Et pourquoi était il installé dans un lit, sous une couverture chaude, sur un matelas, dans une pièce chauffée? Que faisait il dans une chambre, plutôt que dans sa cellule humide et gelée? Ce pourrait il que les voix qu'il avait entendu... l'impression de bonheur intense qui l'avait pris, alors qu'il était à deux doigts de recevoir le baiser fatale... était ce bien vrai que Zacharias lui avait parlé, et... l'avait sauvé?

    - Za... Zach? Prononça-t-il difficilement.

    Le blond s'approcha fit trois pas doucement, avant de changer de tactique et de courir jusqu'au lit, pour serrer Théodore contre lui. Les bras autour du cou, il étouffait son meilleur ami pour la seconde fois en pas moins de 24 heures.

    Tenant fermement un Théodore bien trop surpris et faible pour dire ou faire quoi que ce soit, les deux amis restèrent dans cette position inconfortable une bonne dizaine de minutes, avant que Zacharias ne s'éloigne du garçon.

    - Zach...

    Sans un mot, et cela blessa le serpent plus qu'il ne l'aurait été d'ordinaire, le blaireau se leva et quitta la chambre. Théodore se rallongea donc, en boule, recroquevillé sur lui-même, les bras encerclant ses jambes. Personne n'aurait parié, en le voyant à cet instant là, qu'il avait fait ses études à Serpentard, son attitude disant, hurlant même,le contraire.

    Quelques minutes plus tard, alors que Zacharias revenait, une assiette avec un repas chaud entre une mains, et un verre de jus de fruit dans l'autre. Soupirant, il découvrit un Théodore déjà endormis. Alors, il déposa le plat sur le côté, le maintenant au chaud par un astucieux sortilège, appris de Hermione elle-même, et remit la couverture sur Théodore, avant de sortir doucement et sans un bruit.

    - Théodore?

    Le but de Smith ayant été de ne pas brusquer son jeune ami, il avait chuchoté, et parlé d'une voix presque inaudible... mais cela semblait être encore trop fort pour Théodore, qui sursauta, et regarda effrayé et tremblant son visiteur.

    - Calme, calme Théo... calme. Ce n'est que moi.

    Le brun ferma les yeux et dévia la tête, tournant désormais le dos à son hôte.

    - Théodore? Théo? Youhou, l'appela Zacharias. Théo!

    Il avait crié le surnom, sans le vouloir, et le regretta amèrement en constatant que Théodore s'était brusquement tourné vers lui, de minuscules larmes coulant sur ses joues pâles et creuse.

    - Théo... chui désolé, j'voulait p...

    Coupant court à ses excuses, Théodore se leva rapidement après avoir bien regardé l'intégralité de la pièce, et notamment la porte. A peine eut il fait trois petits pas, tremblotant et peu sur, il s'écroula.

    De justesse, Zacharias le rattrapa, et le porta de nouveau jusqu'au lit. Une fois là, Théodore pleura, à larmes plus grosses sur l'épaule de son ami, s'accrochant à lui comme à une bouée de secours.

    - Me laisse pas Zach... supplia-t-il. Sans toi je peux pas.
    - Et sans Hermione?
    Proposa-t-il, espérant qu'il soit malgré tout plus important que la jeune femme, en temps qu'ami.
    - Non plus mais... Zach... me laisse pas. J't'en supplie.

    Caressant les cheveux de son ami, Zacharias lui jurait, encore et encore, qu'il ne l'abandonnerait pas. Que jamais, il ne le laisserait... Malgré les doutes qui le tenaillait. Arriverait il à tenir sa promesse? Les dernières qu'il lui avait faite s'était soldée sur un échec cuisant et rageant.

    Ecartant Théodore, dont la tête reposait toujours sur son épaule, Zacharias l'adossa contre le mur, stupéfait de la mollesse de son ami. Rien, il ne faisait rien. Ni pour l'aider, ni pour compliquer sa tache.

    - Théodore... soupira le blond.
    - Je peux pas Zach, je... j'y arrive pas.
    - Théo... t'es ici depuis même pas 24heures... il me semble normal que... tu ais l'impression de ne pas pouvoir oublier,
    tenta-t-il alors. Mais je suis là. Harry, Hermione, Neville aussi... on est tous là. Pour toi.

    Sans qu'il ne fasse aucun geste, Zacharias attrapa l'assiette et tendit une fourchette à Théodore, lui donnant à manger comme s'il n'eut s'agit d'un tout jeune enfant. Or, le brun eut le culot de détourner la tête, alors que le couvert approchait de lui.

    - Théodore je te jure, tu vas manger... ou je ne m'appelle plus Zacharias Smith.
    - Pas faim...
    - Tu vas manger
    , répéta-t-il. Et grossir, parce que là... on dirait une aiguille à tricoter.


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  • Chapitre 8 : Un frère à protéger

    Les deux se regardaient avec une surprise partagée. Comment Potter pouvait il comprendre si facilement? Comment Smith pouvait il apparaître si humain, après des années à ne pas l'être? Une seule et même personne, pouvait elle être à l'origine de tout ceci? Théodore?

    - Comment ce fait il? S'intéressa Harry. Tu aurais dû le haïr dès le départ en tant que mangemort. Et... les accusations pesant sur lui... tu ne l'as jamais cru coupable de la mort de Bryan?
    - Pourquoi l'aurais je considéré comme tel...
    rétorqua placidement Zacharias. Puisque je le savait innocent.
    - Dès... Dès le départ tu savais Nott fréquentable?


    Zacharias s'arrêta pour regarder Potter comme s'il n'avait eu affaire à une bête de foire particulièrement curieuse et bizarre. A regret, pourtant, il avoua ce qu'il n'avait jamais osé dire à quiconque. Harry Potter, fût le premier, et serait sans doute le seul, à avoir eu vent de cette information.

    - Je n'en savais rien... j'ai eu mes doutes aussi. Mais comprend Potter, personne n'était prêt à lui accorder le moindre crédit, et Neville était prêt à prendre une décision avec un seul avis positif... le miens, prononcer ces mots paraissait étrange au garçon blond. Sans pouvoir m'apprécier, il avait confiance en mon jugement. Et j'était certain de vouloir laisser une chance à Théodore.
    - Pourquoi?
    - Tout simplement parce qu'il intrigue tout le monde. Qu'est ce qu'il faisait à Serpentard? Quand tout le monde le voyait plus comme un Serdaigle. Et puis... l'état dans lequel il était... ça ne pouvait être qu'un mangemort, un Carrow et...


    Harry écoutait Zacharias parler, avec un intérêt non dissimulé. Le garçon était à l'instant même, en train de répondre à toutes les interrogations ayant pu naître suite à la découverte de cette amitié peu commune. Et le Poufsouffle avait l'air de sortir ses souvenirs d'un vieux carton poussiéreux, caché quelque part au fin fond d'un grenier.

    - Et il ne pouvait donc être foncièrement mauvais, acheva Smith. Sauf que... j'ai commencé à douté de lui... un court instant. Et ça à faillis le tuer.
    - Quoi!
    S'étonna le survivant.
    - Il est v'nu m'sauver et... Amycus nous avait trouvé donc... il m'avait abandonné près de la salle sur demande, et l'avait attiré plus loin. Si Rogue n'avait pas été là pour arrêter Amycus, Neville jure que Théodore n'aurait pas survécu.

    Un sourire imperceptible naquit sur le visage du brun aux cheveux décoiffés... Severus Rogue était réellement du bon côté, savait reconnaître ceux étant de son côté, et ceux étant contre lui... il avait eu le don de ce faire apprécier des deux camps, avant de ce faire haïr par le sien, et admirer par ses adversaires. Comment pouvait il vivre avec ça sur la conscience, sur le coeur? Harry Potter ne le saurait jamais, et préférait rester ignorant des faits.

    - Et puis... regarde nous Potter! Lequel de nous deux, te semble être le plus fréquentable.
    - Eh bien, ne te vexe pas mais... Nott.
    - Tu vois
    , répondit simplement le porteur. Et pourtant, il était à Serpentard et moi à Poufsouffle.

    L'erreur du choixpeau se fit ressentir, ainsi qu'une question qui taraudait depuis longtemps le sauveur, concernant l'envoie du garçon à Poufsouffle. Ce n'était pas sa maison! Il n'était pas loyal, pas même juste.

    Esquissant un sourire, Zacharias mit fin à toutes les maigres espérances de Harry, les faisant s'envoler en éclats, après lui avoir dit que l'item miteux avait sérieusement pensé à l'envoyer à Serpentard, et qu'il avait dû le menacer de le brûler pour aller ailleurs.

    - Revenons en à notre sujet Smith, opta Potter. Théodore, qu'a-t-il de plus que les autres, qui fait qu'il est le seul à avoir su gagner ton amitié?
    - Alors là, aucune idée, franchement
    , souffla-t-il. Son air fragile, tout en ne l'étant pas réellement. Son côté... mystérieux et étrange, il est le seul Serpentard qu'on ne cernait pas d'un simple regard. Et... t'as pas envie de le protéger toi, comme tu protégerais un frère?

    Le regard fuyant de Zacharias n'étonna Harry. Les derniers mots de son interlocuteur, éclairé à merveille la suite. Zacharias devait probablement penser avoir tout raté pour les deux. Bryan Smith, étant décédé durant la Bataille Finale, et Théodore Nott... ayant été accusé du meurtre du premier, et ayant échappé de justesse au Baiser fatal.

    - Tu as l'impression d'avoir échoué... pour l'un... comme pour l'autre.
    - Mais j'ai échoué Potter! J'ai échoué,
    répéta-t-il. L'un est mort! L'autre l'est presque.

    Posant une main compatissante sur l'épaule affaissée du blond, Harry se proposa pour porter Théodore à son tour, dont la tête commencer à pencher lamentablement vers l'arrière, et le bras pendant sur le côté, sans que son ami n'est ni la force, ni le courage d'y remédier. Son monologue explicatif précédant avait l'air de l'avoir vidé de toute sa consistance.

    Sans avoir à insister, Harry se retrouva donc avec Théodore Nott dans les bras. En regardant son visage émincé, ses loques appelées vêtements, le garçon à lunettes ne pu que penser que oui, on avait bel et bien envie de protéger ce garçon là... mais à défaut de réussir à chaque fois, on pouvait bien le sauver in extremis.

    - J'imagine que tu vas l'amener chez toi, supposa-t-il. Tu me fais transplaner là-bas, pendant que je porte Théodore.

    Ouvrant la bouche de surprise, Zacharias repris vite sur lui. Depuis quand Harry Potter appelait il Théodore par son prénom, et non plus par son nom? Néanmoins, il ne répliqua rien, attrapa son camarade, et tous trois disparurent, avec une personne de plus qu'à leur arrivée.


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