• Justin eut bien du mal à mettre Zacharias au lit. Le futur médicommage ne cessait de répéter, encore, encore et encore, qu'il allait on ne peut mieux et qu'il voulait pas aller se coucher mais "Aller voir Nott pour avoir une discussion yeux dans les yeux autant que c'est possible puisqu'il est plus grand mais tant pis" et après il espérait que le jeune journaliste ne cède à ses demandes... bein voyons !

    Il descendit après avoir gagné la bataille sur Smith. Il serait bien rentré chez lui mais ... il connaissait suffisamment l'autre énergumène pour savoir que si cette bataille était pour lui, il n'avait pas pour autant gagné la guerre et qu'il valait mieux retirer toutes les bouteilles d'alcool que le blond pouvait avoir dans sa réserve. Mieux valait prévenir que guérir, vue ses pensées parasites du moment.

    Quelle ne fût pourtant pas sa surprise quand il trouva un Theodore endormi dans un fauteuil, au coin de la cheminée dont le feu commençait à s'éteindre. Une caisse à ses côtés, le brun avait déjà prit toutes les bouteilles entamées ou toujours pleines et il n'y avait pas que celles de son petit placard. L'ancien blaireau en aurait mit sa main à couper.

    Ne voulant réveiller le serpent, qui avait l'air si calme, si paisible, Justin voulu faire venir à lui une couverture. Et le fit. Sauf qu'en s'approchant pour la poser sur le jeune homme, celui-ci commença à s'agiter et se réveiller.

    - Fletchley ? marmonna-t-il, à moitié endormi, encore.
    - Un jour il faudrait que Zach et toi compreniez que je ne suis pas Finch ou Fletchley mais bel et bien Finch-Fletchley, râla pour la forme l'autre en souriant.
    - A nous deux on a bon.

    Le blaireau ne se défit pas de son sourire. Ce Theodore là lui plaisait bien plus que celui qu'il avait rencontré dans son fauteuil parvenait pourtant à apprendre à le connaitre et à l'apprécier. Ce Nott là ne faisait plus sans cesse la tête, ne râlait pas pour rien, n'était pas complètement irrascible. Et dire qu'il suffisait de l'autoriser à utiliser les jambes pour parvenir à cette transformation.

    - T'es là depuis longtemps ? finit-on par demander.
    - Tout dépend ce que tu entends pas longtemps, Theodore, sourit Justin. Et toi ?
    - Deux ou trois heures, marmonna-t-il dans sa barbe inexistante. Je savais vers quelle heure t'arriverais avec l'autre urluberlu mais... j'me suis endormi après avoir fouillé tout ce foutu manoir. Je pensais pas qu'il en cachait autant.

    Le né-moldu allait demander comment il aurait pu prévoir leur heure d'arrivée, puisque lui-même l'avait ignoré jusqu'au moment où il avait transplané. Avant de se rendre à l'évidence : Theodore avait le troisième oeil. Un vrai. Pas un en plastique (plastique de très mauvaise qualité, soit dit-en passant) comme Trelawney.

    Comment avait-il pu l'oublier. Même si Theodore ne pouvait pas tout prévoir, même s'il ne pouvait pas décider de ce qu'il verrait, de qui il verrait. Même s'il ne contrôlait rien : tout restait utile.

    - Tu sais dans quel état il est ? S'intéressa Justin, un sourire vague sur le visage.
    - Complètement saoul, soupira le brun.
    - Et la faute à qui ? Insista le blaireau, plus agressivement qu'il ne l'avait initialement voulu. La faute à qui s'il se bourre la gueule ! THEODORE ! Regarde moi et dis moi.

    Assis dans le fauteuil, une jambe ramenée contre lui et un bras autour, le brun observait le blond : perdu. A cette question, la seule réponse envisageable était toujours "La mienne" mais non. Comment pourrait-il être responsable des frasques de Zacharias.

    Ses interrogations durent se lire sur son visage car les traits de Justin se firent aussitôt plus doux. Il se baissa et posa sa main sur la cuisse du brun, toujours assis. Ensuite il soupira bruyamment.

    - Tu ne te rends vraiment compte de rien ? Tu ne vois pas que tu lui fais du mal ? Tu ne vois pas qu'il souffre ?
    - A cause moi ? Murmura Theodore.

    Zacharias était à l'étage, probablement endormi, alors qu'on parlait actuellement de lui au rez-de-chaussé. Alors qu'il était actuellement le sujet de leur discussion.

    - Tu ne te rends vraiment compte de rien...

    Justin soupira. Il secoua la tête mais n'ajouta rien. Il se contenta de garder le silence et d'attendre que l'autre ne prenne la parole. Le serpent observait le blaireau, silencieux.

    Il savait que Justin savait. Justin était un abruti qui savait toujours tout (cherchez l'erreur). Justin était capable de comprendre quelque chose avant les autres, Justin était un imbécile dont la présence avait su se faire indispensable.

    - Tu ne comprends pas, finit par dire le brun à voix basse.
    - Je pense que je comprends mieux que vous deux, répliqua le blond.
    - Non tu ne comprends pas, insista Theodore. Tu sais pas ce qu'il représente pour moi. A quel point il compte et. Tu ne sais rien, Finch.

    Le dit Finch grogna et se leva prestemment. Le regard rivé sur l'autre garçon, il secoua la tête et l'observait d'un air navré.

    - J'en sais bien plus que Zach et toi ne pouvez penser. On en sait tous plus que vous, Malfoy, John ou Ernie. Mais vous êtes juste trop cons pour le comprendre.

    Le blaireau s'éloigna du serpent. Avant de transplaner il prit tout de même la peine de lui lancer une dernière remarque.

    - Et ne songe même pas à utiliser ces bouteilles pour toi, Theodore. Tu supportes aussi bien l'alcool que Zach.


    votre commentaire
  • Justin regardait Zacharias se morfondre sur son sort alors qu'il vidait un énième verre de whisky depuis le début de la soirée. Le blond commençait à désespérer et douter d'être capable de garder au moins une goutte d'alcool chez lui.

    Son ami devait déjà en être à sa seconde bouteiller et, vu la manière dont son ami tenait l'alcool : il avait toutes les raisons du monde de s'en faire. Il ne supportait pas mais se bornait, toujours, à continuer : s'en était navrant.

    - Qu'est ce qui se passe, soupira-t-il, assis en face de lui. Zach ?
    - Il sait, marmonna-t-il. J'suis sur qu'il sait.
    - Qu'il sait... répéta le journaliste. Qu'il sait quoi ?

    Nul besoin de demander qui était ce "Il" qui savait. Seul Theodore pouvait, par son comportement, mettre l'ancien Poufsouffle dans pareil état. Combien de fois n'avait-il pa eu à subir Smith qui venait se morfondre auprès de lui car "Cette grognasse de Granger a une influence néfaste sur Theodore" ou "Il mérite mieux que cette... chose ! J'ose même pas dire fille ou castor tellement ça serait méchant pour eux. Ni même le mot merde."

    Seul Theodore pouvait pousser Zacharias à se saouler. Le pousser à se bourrer la gueule dans le fol espoir d'oublier. Et il était également le seul qui ignorait être capable de mettre le jeune homme dans cet état.

    Enfin : au moins le jaune et noir avait-il la présence d'esprit de ne pas aller noyer son chagrin dans un bar pour ensuiter transplaner. Ce serait désastreux vus son état. Il serait capable d'atterir il ne savait, se désartibuler ou pire encore.

    Aller voir la personne responsable et lui parler. De la même manière qu'à chaque fois où il avait trop bu. Mal. Il serait capable de l'insulter. Et ce serait mal pour eux deux. Très mal. Ils en souffriraient chacuns de leurs côtés et ne l'admettraient pas.

    - Qu'il sait, fût la seule explication que donna Smith en posant brutalement son verre vidé cul sec. Et il en joue, l'enfoiré ! Il se fou de moi. Littéralement.

    Justin haussa un sourcil. Le jour où le serpent se moquait du blaireau n'était, pour le né-moldu, pas encore arrivé. Sans doute n'arriverait-il même jamais. Theodore était incapable de se passer de son ami, comme l'inverse était vrai. Il était également incapable de lui faire le moindre mal.

    Cela faisait des années qu'il devait les regarder se tourner autour, se chercher, se rapprocher pour ensuite mieux s'éloigner. Granger n'était pas totalement idiote de s'inquiéter quand à l'avenir de son couple. Les deux étaient plus qu'amis et ne s'en rendaient pas compte. Ou refusaient de l'admettre. Le résultat final était le même.

    Il posa une main sur l'épaule de Zacharias, de l'autre il tenta de retirer la bouteille d'alcool de sous le nez de son ancien camarade de dortoir. Il ne pu, cependant, pas exécuter son souhait car le blond était toujours suffisamment lucide pour retenir la bouteille de verre.

    - Laisse la, marmonna-t-il. Tant que je pense à Nott : c'est que j'ai pas assez bu.

    Jamais Zacharias n'avait utilisé le nom de famille de Theodore pour le désigner. Enfin peut être une ou deux fois lorsqu'ils n'étaient pas encore amis. Et encore. Theodore avait toujours eu une place privilégiée pour lui.

    Ce fait lui faisait prendre conscience que le blondinet avait déjà plus que trop bu. Lui laisser la bouteille serait tenter le diable et le tenter n'était jamais une bonne idée.

    - Tu seras dans un coma éthylique avant d'avoir pu cesser de penser à lui, souffla Justin en insistant sur la bouteille. Lâche ça. Zach.
    - Il se fou de moi. Il... se fou de moi ! hurla soudain Zacharias. Tu te rends compte !
    - Tu te rends compte de ce que tu es en train de penser ? Theodore serait capable, selon toi, de te faire ça ? Il ne te ferait pas le moindre mal. Il préférerait finir à Azkaban...

    Les sourcils froncés, Zacharias réflechissait sur la question. Theodore était-il capable d'ainsi se moquer de lui ? Oui. Non. Peut être. Il ne savait pas. Il ne savait plus. Avait-il raison ou avait-il tord ?

    - Zach, souffla le né-moldu d'origine. Depuis combien de temps tu le connais ? Combien de choses avez-vous traversées ? Depuis combien de temps êtes-vous amis ? As-tu vu Theodore plus heureux que lorsqu'il est avec toi ? Moi pas.
    - Ca fait trop de questions là. Et passe moi une autre bouteille ! Elle est presque vide celle-là.
    - On en reparlera demain, termina par dire Justin. Là : je te raccompagne chez toi.

    Justin obligea son ami à se relever. Chancelant, Smith ne semblait pas en état d'avancer seul. Heureusement qu'il n'avait pas décidé de sortir boire à l'extérieur. Il lui prit un bras qu'il passa derrière son cou et le maintint de force.

    - J'suis pas bourré. J'pense encore à Teddy donc j'suis pas bourré.
    - Même à l'article de la mort tu penserais encore à lui, Zach, souffla l'autre.

    Le blaireau grinça des dents et reprit sa place sur la chaise qu'il venait pourtant de quitter. Sa main se tendit vers la bouteille. Ses yeux s'attardèrent sur son verre. Au lieu de vider quoi que ce soit dans le récipient, il porta directement le goulot à la bouche.

    - Arrête Zach !
    - J'veux plus entendre parler d'lui, murmura Zacharias en se jetant sur l'autre blond. J'peux plus.


    votre commentaire
  • Lorsque Dips avait annoncé à Zacharias que le jeune maître Theodore était sous la douche, le blond n'avait su s'empêcher de sourire. Voilà qui était parfait.

    L'elfe ne jugea pas étrange que l'autre homme ne se mette à retirer ses chaussures pour ensuite aller vers la chambre de son maître. Ils avaient toujours été proches depuis la sortie de prison du brun, parfois bien plus qu'avec miss Granger.

    Zacharias prit grand soin à ne pas faire le moindre bruit en entrant dans la chambre et fût encore plus précautionneux lorsqu'il dû pénétrer dans la salle de bain.

    Il comptait bien se venger de Theodore et du coup qu'il lui avait fait quelques jours plus tôt. Quoi de mieux, pour cela, que le prendre à son propre jeu ?

    Merlin mais il en était encore gêné. Sentir les mains de Theodore, son souffle à quelques centimètres de sa peau, sa bouche juste en face avec ce foutu sourire en coin moqueur.

    Il pouvait deviner son ami sous la douche grâce à son ombre et devinait qu'il était en train de se rincer les cheveux. Theodore et ces derniers seraient toujours un mystère pour lui. Il en prenait aussi soin que Malfoy à ce niveau mais quand il s'agissait de la présentation ... le calvaire commençait pour lui.

    Mais ne faisait-il pas un peu voyeur, ainsi dans la salle de bain à regarder son meilleur ami sous la douche ? Merlin ! Mieux valait que Justin, John et Malfoy n'apprenent jamais ça sinon il en entendrait parler pendant des jours. Des semaines. Des mois. Des années. Des décennies. Des siècles. Des millénaires !

    Un bras sortit de la douche et chercha à tâton une serviette posée pourtant à quelques centimètres seulement. Le blond, par mesure de prudence, se colla un peu plus contre la porte, priant pour être mieux caché et que son ami ne l'ait pas vu.

    - Salut, lança-t-il sitôt que la porte coulissa.

    Theodore leva les yeux, surprit quand à la présence d'un second sorcier. Il ricana néanmoins en découvrant Zacharias. Sa réaction n'était pas tout à fait celle qu'avait espéré l'intrus. Même pas du tout.

    - Tu veux que je reste en serviette ou que je l'enlève ? se moqua le brun. Si tu veux tu peux même l'enlever toi même.
    - Ted... qu'est ce qui se passe ?

    Celui-ci haussa un sourcil tout en s'essuyant les cheveux. Zacharias préférait se concentrer sur ce geste plutôt que sur l'eau qui coulait sur son torse encore humide.

    Que voulait dire le blond par ces mots ? Qu'est ce qui se passait ? Strictement rien, c'était une évidence. Et c'était dans ce "rien" que se situait le problème, au fond.

    Il ne faisait ça que pour l'embêter. Jouer. Le mettre mal à l'aise. Ignorer ses propres sentiments en les tournant au ridicule. Vaine tentative pour échapper à la souffrance. Pour oublier sa peur.

    Sa peur. Il n'avait jamais eu peur de ses sentiments avant. Avec Hermione il avait toujours accepté. Il avait toujours accepté d'être proche de Zacharias et dormir dans ses bras. Sauf depuis l'incendie.

    Incendie qui régissait sa vie depuis tout ce temps.

    - J'en sais rien, finit-il par murmurer. Qu'est ce qui se passe, selon toi ?

    Le brun cessa de s'occuper de ses cheveux, ne commença pas à se sécher. De toutes façons, vu la chaleur qu'il faisait dans la pièce : il ne risquait pas d'attraper froid. Theodore croisa les bras sur son torse et s'appuya contre la porte mal fermée de la douche.

    Comprenant à peine que son ami allait chuter. Zacharias esquissa un geste pour le rattraper, ou au moins ralentir sa chute. Theodore su retrouver l'équilibre et garder sa serviette autour de ses cheveux.

    - Mmm.. Ted ?
    - Quoi ?
    - Ta serviette...

    Mais pas celle autour de sa taille, apparemment. Il sourit à Zacharias, l'air innocent et ne fit aucun geste pour remédier à la situation. Les joues rouges de son ami aux cheveux blonds ne faisaient qu'augmenter son envie... de l'embêter.

    A défaut d'autre chose.

    - Et bien quoi ma serviette ? demanda-t-il en s'approchant de l'autre. Elle a quoi ?
    - S'il te plait ... ramasse la.

    Un sourire au coin des lèvres, l'ancien serpent retourna sur ses pas et la ramassa. Sans se défaire de sa bonne humeur, il retourna près du blond qui observait sa figure sans ciller.

    - Remet la autour de toi.
    - Pas envie, ricana le brun.
    - Moi j'en ai envie, souffla Smith.
    - Bien que je n'ai rien que tu n'ais déjà dû voir, commença Theodore. Je te propose de la remettre toi-même si tu en as tellement envie.

    Le visage du blaireau se figea. Un instant, Theodore cru voir de la douleur dans son regard mais elle disparut aussitôt. Comme si elle n'avait jamais été présente. Ce qui devait être le cas après tout : elle était partie bien trop vite.

    - Zach ?
    - J'vais te laisser, se força-t-il à sourire. J'ai cours et...
    - Et tu commences à onze heures. Il n'est que huit heures et demie.
    - Il faut que je... révise et regarde deux ou trois trucs dans des livres.

    Le serpent fronça les sourcils, surprit. Ils n'avaient pas encore prit de café et chocolat. Mais Smith avait de bons arguments, qu'il ne pouvait pas remettre en question.

    - A ce midi alors ?
    - Je pense pas, j'ai bientôt un exam et il faut que je révise.
    - Ce soir ?
    - Je risque de quitter la bibli assez tard, avança l'étudiant aussitôt. Ca risque d'être dur.
    - Bon tu m'diras alors quand tu pourras passer.

    Zacharias se contenta d'acquiescer, tachant de passer outre le ton et l'air de son ami. Il fit demi-tour, quitta la salle de bain ... et l'appartement.


    8 commentaires
  • - Qu'est ce que tu fous là ?
    - Je regarde un imbécile dormir.

    Zacharias sourit avant de se décaler dans le lit afin de laisser une place à son ami qui n'eut pas à se faire prier pour se glisser sous la couette. Les rideaux ouverts laissaient toute la lumière pénétrer dans la chambre, laissaient le soleil faire des jeux d'ombres et de lumières avec le joyeux bordel du blond, ne laissaient aucune chance aux deux de s'endormir.

    - Tu sais... j'vais pas te manger, sourit le propriétaire du lit.
    - Moi non plus j'vais pas me manger.

    Ce fût le blond qui s'approcha de l'autre. Lui qui l'entoura de ses bras. Lui, encore, qui enfouit son nez dans le cou du brun. Celui-ci ferma les yeux, souriant.

    - Et là on a aucun risque de se faire surprendre par Granger, Potter ou qui sais-je encore, s'amusa Zach. On peut faire ce qu'on veut, donc. Une bataille de carottes, ça te tente ? plaisanta le blond.

    Theodore, un sourire en coin sur le visage, semblait s'imaginer autre chose qu'une bataille de... carottes ? Les idées farfelues de Zacharias n'auraient de cesse de l'étonner. Autant une bataille d'oreillers il aurait pu comprendre. De chatouilles, pourquoi pas puisque le blond en était friand. Mais des carottes. Les pauvres !

    - Teddy ? Tu me promets de jamais partir ?
    - Et toi ?

    Le blond posa son nez, sa bouche sur l'épaule du brun. Il souffla doucement, faisant voleter quelques cheveux dans le cou du garçon. Il l'embrassa doucement, avait une main dans celle de son ami et caressait le dos de celle-ci.

    - Promis.

    _____________

    Une unique serviette autour de la taille, Zacharias sortit de sa salle de bain. Il s'essuyait énergiquement les cheveux et n'avait pas vu qu'un invité s'était installé.

    - Bonjour, lui lança-t-on joyeusement.

    Le blond sursauta et recula de quelques pas. Il ne s'attendait pas à trouver Theodore chez lui. Encore moins dans sa chambre. Encore moins allongé sur le lit, les bras derrière la tête et les jambes croisées avec son satané sourire aux lèvres.

    - Je...j'vais m'habiller.
    - Oh tu peux rester comme ça, sourit toujours le brun en se redressant. Ca me dérange pas et... non ça me dérange pas.

    Le blaireau se passa une main dans les cheveux, l'air visiblement gêné. Ce vil serpent se rendait-il compte de l'effet qu'avaient ses mots ? Sans nuls doutes. Theodore ne choisissait jamais ses mots par un malheureux hasard. Chacuns étaient soigneusement réfléchis, pesés, pensés afin d'obtenir l'effet souhaité.

    Enfin ... voulait-il vraiment le mettre si mal à l'aise ?

    - T'es mignon quand tu rougis, se moqua Nott.

    Il changea une fois encore de position pour s'asseoir en tailleur sur le matelas. Le dos bien droit, le brun l'observait, l'air plus innocent que jamais.

    - Je vais m'habiller, murmura Zacharias en détournant le regard.

    Plus vite que ne l'aurait cru possible Zacharias, pas encore tout à fait accoutumé aux réflexes retrouvés de son ami, Theodore se redressa. Le serpent plaqua le blaireau contre la porte de la salle de bain et retira des mains de celui-ci les vêtements qu'il avait prit et les jeta sur le lit.

    - Il y a un problème, Zach ? Demanda-t-il, aussi innocent que possible.
    - Euh... Moi. La serviette. Toi.
    - On peut l'enlever si tu veux, proposa-t-il, tout sourire. Si ça te dérange qu'elle soit entre nous.

    Le blond avala sa salive tant bien que mal et fit de son mieux pour se défaire de la prise du brun. Ca ne devrait pas être bien compliqué, vu sa frêle allure. Pourtant ... il n'y parvint pas.

    Etait-ce parce que son apparence était trompeuse et qu'il en avait plus dans les bras qu'il n'y paraissait ou par crainte, de son côté, de lui faire mal.

    - Zach ? Tu veux qu'on l'enlève ?
    - Je veux surtout que tu me lâche, murmura-t-il.
    - Si je retire la serviette je devrais te lâcher, sourit l'autre. Ca te va ?
    - Je veux pas que tu retires la serviette, avoua le blond, à mi-voix.
    - Alors... je pense que je suis dans l'incapacité de te lâcher.

    Theodore prenait un mal plaisir à augmenter le malaise de son meilleur ami. Le voir aussi rouge que le blason des Gryffondor ou qu'un Weasley gêné, même s'il était moins ridicule que ces deux là, avait quelque chose de plaisant. Sans doutes manquait-il d'objectivité.

    Peu importe comment était Zacharias, il serait toujours mieux que les autres. Même avec la bouche pleine de dentifrice ou habillé comme un Harry Potter.

    - Teddy ? appela le blond. Steuplait.
    - Tes cheveux sont encore mouillé.
    - Steuplait.

    Le brun, lentement, s'approcha du blond et l'embrassa sur la joue avant de s'éloigner et lui sourire. Avant d'aller vers le lit, lancer un sort pour remettre correctement les vêtements en vracs et les lui redonner en main propre. Avant de faire demi-tour et quitter la chambre.

    L'autre resta un instant contre la porte, immobile et silencieux, ses vêtements dans les bras et sa serviette autour de la taille. Perdu, il se passa la langue sur les lèvres, inspira un grand coup et ramassa le linge humide qu'il avait utilisé pour se sécher les cheveux.

    Cheveux encore humide.

    Précipitemment, comme s'il avait peur qu'on l'empêche de nouveau de se préparer tranquillement : Zacharias alla se barricader dans la salle de bain.

    Au fond : il savait que Theodore saurait entrer s'il en avait envie, que boucler les issues à l'aide d'un sort n'empêcherait pas son Serpentard d'ami de pénétrer dans la pièce.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique