• Seul. Désespéremment seul. Affreusement seul. Seul. Il était seul. Une fois de plus. Et ce n'était sans doute que le début d'une nouvelle ère de solitude. Profonde et effrayante solitude.

    Au fond, maintenant... c'était vrai : il n'avait vraiment plus qu'à se laisser crever dans son lit. Et peut être qu'on retrouverait son corps dans une ou deux décennies... décomposé, mangé par les vers... et seul. Toujours seul.

    D'abord Zacharias. Ensuite Hermione. Draco ne saurait plus tarder. Et le pire était sans doute que pour les deux : tout aurait pu être évité. Tout aurait pu, à défaut d'être évité, être simplement réparé. Et non ! A la place il avait préféré rester dans son lit, à se morfondre et attendre que tout ne lui arrive tout cuit dans la bouche. Abruti.

    Tout vient à point à qui sait attendre. Mais parfois, même avec une bonne dose de patience : rien ne vient et nous sommes alors contraint d'aller le chercher par la main.

    Zacharias. Aller vers Zacharias. Demander pardon à Zacharias. Retrouver Zacharias.

    C'était ça le plus important. Certainement pas Hermione. Non... pas Hermione. C'était Zacharias qu'il fallait, qu'il voulait... c'était Zacharias qui connaissait tout, certainement pas Hermione qui était encore à s'imaginer qu'il aimait le café... elle n'avait que quelques semaines de retard, mais... bon.

    En vitesse, il se leva. En vitesse, il attrapa des vêtements propre et présentable. En vitesse il alla s'enfermer dans la salle de bain. En vitesse prit sa douche. En vitesse se rhabilla. Et tout aussi en vitesse : il s'effondra.

    "Zacharias arrivait en courant devant la porte du manoir, entrant comme une personne normale et civilisée, pour une fois.
    Dips lui ouvrait la porte, et lui apprenait alors que cela allait faire une semaine qu'il n'avait vu maître Theodore.
    Zacharias paniquait et montait en vitesse. Il courrait dans les escaliers, faisait un vacarme du diable.
    Il ouvrait ensuite la porte de la dite chambre qu'il trouvait vide. Il fouillait partout, dans les placards, sous les meubles, derrière les rideaux. Partout : mais nulle trace du brun.
    Puis il constatait une chose : que le lit n'était pas fait. Il comprenait alors que Theodore avait dû se dépêcher et n'avait pas encore prit trente secondes pour remettre correctement les draps. Et il se tournait vers la salle de bain.
    Salle de bain qu'il trouverait fermée. Et on ne pouvait la fermer que de l'intérieur. Donc quelqu'un était à l'intérieur : c'était logique. Et il y avait de fortes chances que ce ne soit Theodore, justement.
    Sa baguette reliée au manoir grâce à Theodore, il pu aisément ouvrir la porte.
    "

    Zacharias et Theodore se retrouvèrent alors nez à nez. Le blond regardait le brun, assis au sol, l'air hagard. Le brun, lui, fixait avec étonnement le blond... tel qu'il venait de le voir.

    - Tout va bien Ted ? demanda, hésitant, Zacharias.

    On sentait encore de l'hostilité dans le comportement du blond, qui prenait garde à ne pas trop s'approcher. Il laissait de la distance pour lui montrer que.

    - Je suis désolé Zach. J'aurais pas dû dire ça. Pas comme ça. Pas ça. Pas à toi. Je suis... désolé. En plus je... j'allais venir et... et même pas. J'suis trop nul. J'suis trop... faible. Comment tu peux me ... supporter ?
    - Parce que c'est comme ça que je t'aime, Theodore, sourit Zacharias en se baissant. Tu es mon ami et tu le resteras : peu importe le reste.

    Zacharias serrait Theodore contre lui, comme il le faisait avant : quand ses cauchemars  étaient bien plus présent. Et Theodore laissait faire Zacharias, sans rien dire, sans rien faire.

    - T'es tombé ? C'est pour ça que t'étais à terre ?
    - Je... non. Vision, soupira Theodore. Avant j'restais debout, éveillé et tout et... j'sais pas c'est.
    - Je sais Theo, sourit Zacharias. Tu t'es pas fait mal ?

    Tout était bien qui finissait bien... ou pas.

    Deux jours que Hermione était partie. Deux jours que Zacharias était revenu.
    Deux jours qu'il n'était pas rentré chez lui.

    "Zach,
    Je suis parti chez Hermione ; je sais pas pour combien de temps j'en aurais.
    Fais comme si j'étais là sauf que tu ne fais pas de chocolat (et donc pas besoin d'insulter Dips, pauvre elfe).
    Je sais pas s'il te reste des vêtements propres... au pire je pense que j'ai encore ceux que tu m'avais prêté au... au début. Sans doute dans le dernier tiroir de ma commode.
    Theo
    '"

    Bien entendu, Granger avait dû venir s'installer, une fois de plus, entre eux. S'inviter. S'incruster. S'ajouter. Theodore n'avait apparemment pas encore compris que : Theodore et Zacharias était possible sans Granger. mais que Theodore et Granger n'était pas possible sans Zacharias. C'était bien que Zacharias était plus important, non ? Alors pourquoi aller rechercher sa pute.

    Agacé, il retourna le mot de Theodore et écrivit au dos.

    "Theo,
    Je rentre chez moi, ça sera mieux je pense.
    On refera comme d'habitude : j'arriverais après le départ de ta pute, je te ferais un bon CHOCOLAT puisque tu as horreur du café et qu'elle t'en prépare toujours... puis on... bref comme d'habitude.
    Je t'aime.
    Zach
    "

    Il abandonna le mot, bien en évidence... à la place qu'affectionnait particulièrement Granger.


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  • Curieux de ne pas trouver Zacharias en train de trafiquer, l'air de rien, le café de Hermione, Theodore alla vérifier si le blond ne se trouvait pas à l'étage, laissant la cuisine à l'entière disposition de Hermione. Hermione qui, fidèle à son habitude, se retrouva vite contrainte et forcée de lire le mot laissé à sa place habituelle. Qu'il soit noté le prénom de Theodore comme destinataire... ou qu'il ne soit pas noté.

    Smith ne l'aimait pas, elle le savait, l'avait toujours su, il lui prouvait assez régulièrement d'ailleurs... mais de là à l'insulter de la sorte. La considérer comme une professionnelle... la voyait-il réellement de la sorte ? Et Theodore... comment réagissait-il quand Zacharias faisait ce genre de commentaire sur sa personne ?

    Le brun revint dans la cuisine, intrigué par la soudaine disparition de Zacharias. Pourquoi était-il parti ? Ce n'était tout de même pas uniquement à cause de Hermione ? Pourtant... ce n'est pas comme si le blaireau n'était pas capable de rentrer chez lui (ou ailleurs) pour si peu.

    - Theo, souffla Hermione encore chamboulée par ce qu'elle venait de lire. Je. Tu. Il est rentré chez lui.

    La brune chiffonna discrètement le mot et le cacha dans la poche arrière de son pantalon. Elle aurait une petite discussion avec l'ancien blaireau, mais inutile que Theodore ne le sache.

    Pourquoi ? Elle aurait pu aller le voir et lui demander des explications sur l'emploi de ce mot particulièrement blessant aux yeux de la lionne (tellement qu'elle ne voulait le prononcer). Lui demander si cette appellation était courante ou non. S'il était au courant, lui, de ce qu'il pensait. Mais au fond... elle avait peur. Peur de savoir ce qu'il dirait. qui il privilégierait. La réponse l'effrayait.

    - Comment tu le sais ?
    - C'est... évident, non ? Se força-t-elle à sourire. S'il n'est pas là, il est donc chez lui.

    Theodore fronça les sourcils.
    Theodore chancela.
    Theodore se laissa tomber sur une chaise.

    "On frappait sur une porte. Avec énergie. Avec force. Avec colère aussi. Surtout. Hermione. Chez Zacharias. Rien de bien logique.
    On ouvrait la porte. Le blond découvrait alors qui était l'individu cinglé qui venait le déranger. Et comprenait mieux comment on pouvait venir le déranger. Granger étant le fameux cinglé... toutes les pièces s'emboitaient sans peine.

    - Que me vaux le... plaisir de ta visite, Granger ? demanda le propriétaire des lieux, prenant bien soin de bloquer l'entrée pour être sure qu'elle ne comprenne que "Non nous ne parleront pas suffisamment longtemps pour que je ne daigne te faire entrer ; plutôt te claquer la porte au nez". Je n'ai pas toute la nuit, donc si tu pouvais te remuer un peu.

    Elle soupirait et sortit un message. Qu'elle ne lui tendit pas de suite. Elle lu d'abord l'autre côté, qu'elle n'avait pas vu le matin même. Elle soupira de nouveau et ne dit rien... elle lui tendit juste le message. Zacharias le prit et le lu en diagonale.

    - Granger... aux dernières nouvelles tu ne réponds pas au doux prénoms de Theodore. Donc... comment se fait-il que tu ais un message adressé à... oh ! Theodore.
    - Il... m'a fait lire.

    Zacharias fronça les sourcils, détailla la sorcière et secoua la tête, atteré par son mensonge. Theodore lui avait passé un coup de cheminé un peu plus tôt dans la soirée pour connaître la raison de son départ précipité...

    Une urgence au boulot. Quoi d'autre.

    - Granger. Mon père me lavait la bouche avec du savon à chacun de mes mensonges... je devrais faire de même avec toi, non ?"

    Theodore fixa Hermione, surprit par sa vision. Il se releva, sans se détourner d'elle... puis il tendit la main :

    - Hermione... passe moi le message de Zacharias, demanda-t-il, calmement. Il m'est destiné.

    A noter dans un coin du cerveau bien rempli de Hermione : si un jour Theodore et elle venaient à se séparer... éviter d'avoir un petit ami capable de lire l'avenir, même si c'était inconscient de la part de ce dernier.

    De mauvaise grâce : elle le lui donna. Elle aurait préféré pouvoir le garder pour avoir une preuve écrite de ce qu'elle avancerait en allant voir Zacharias. Elle se débrouillerait sans... avait-elle le choix ?

    Theodore déplia soigneusement le message. Il lu ... et retourna le papier aussitôt. Apparemment il y avait eu deux côtés. L'ancien serpent lu lentement le message laissé par son meilleur ami et... sourit. Il eut le culot de sourire alors que le blond l'insultait, noir sur blanc, de pute.

    - Hermione, tu m'excuses ? J'dois aller voir Zach. Tu... peux aider Dips à faire à manger... ou alors tu vas te détendre dans un bon bain chaud pour digérer le surnom que Zach t'as attribué... je reviens.

    Il n'attendit pas la réponse et transplana. Au fond : elle ne s'était pas attendue à autre chose. Theodore privilégier Zacharias... cela sonnait comme une évidence aux yeux de tous. Même aux siens. Elle avait bien eu un espoir... mais si léger et si petit qu'il s'était laissé emporter par le vent au premier claquement de port.

    Seule chez Theodore... c'était désormais monnaie courante. Elle regarda l'elfe de maison commencer à faire le repas et ne resta pas pour l'aider. Pour une fois : elle laisserait le travail de l'elfe à l'elfe... et elle... elle tenterait de digérer le surnom...

    Et digérer le fait d'avoir... eu cette preuve tant redoutée : Zacharias comptait plus que tout.


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  • Zacharias alla ouvrir de mauvaise grâce à celui qui venait l'enquiquiner. Pourtant, son comportement fût tout autre en réceptionnant la tête brune contre lui.

    - Zach.

    Intrigué, tout de même, par cette venue... imprévue. Le dit Zach ne su comment réagir. Il aurait volontier ordonné à ses bras de ses refermer dans le dos du jeune Nott pour ne pas le laisser partir... mais ce n'était pas lui (ou plutôt : plus lui) qui les contrôlaient.

    - Qu'est ce qui se passe, Theo ?
    - Qu'est ce qui te prends de partir sans rien dire, Zach ? accusa Theodore. A peine un mot, vite gribouillé... laissé à la place de Hermione.
    - Elle l'a vu ? S'intéressa, un peu trop, le blond.
    - Bien sur qu'elle l'a vu ! Elle l'avait même chiffonné et mit dans sa poche pour venir t'enquiquiner ce soir et avoir des explications.
    - Comment tu sais ç-ok ne dit rien... t'es pas tombé cette fois ?

    Zacharias commençait déjà à examiner l'arrière du crâne de son ami, alors qu'il ne lui avait pas encore répondu. Theodore leva les yeux au ciel et retira, avec fermeté, les mains du blonds.

    - Ca va... j'ai pu prévenir. J'te promet Zach, ajouta-t-il vu le regard qu'il recevait. Zach. Zach arrête.

    Ils se chamaillaient, une fois de plus. Leur dispute passée n'était plus que cela : du passée. Plus qu'un mauvais souvenir parmis tant d'autres. Et comme un bon moment n'arrive jamais seul : ils trébuchèrent.

    Zacharias au dessus, souriait de toutes ses dents à un Theodore, hilare. Le blond se calmait, regardant fixement le brun, qui ne se rendait compte de rien.

    Comme toujours. Il ne comprenait jamais. Ou ne voulait pas comprendre. Zacharias, au fond, ne savait pas. Ou ne voulait pas savoir. Ah ! Ils iraient loin, tous les deux... ou pas en fait.

    S'il fallait parier : Zacharias serait encore réticent à parier "le bout du couloir" quand à la distance qu'ils seraient capable de parcourir.

    Au temps de Poudlard ils avaient tous deux étaient deux excellents élèves (parfois plus pour Theodore), mais cela s'arrêtait là. A Poudlard. Parce que Poudlard coupait les gens du monde. Ca leur apprenait la magie... mais c'était tout. De la théorie. De la pratique. Mais quand il fallait utiliser un sort dans la vie de tous les jours.

    Enfin ils n'en étaient pas à utiliser la magie, ni même à se rendre au bout du couloir. Là... ils étaient plutôt... par terre.

    - Mmm Zach tu peux... te... relever ? S'il te plaît.
    - Et s'il ne me plaît pas ? demanda, amusé, le blond sans se bouger d'un pouce (au contraire). Tu fais quoi ?

    Theodore avala difficilement sa salive et regardait, silencieusement Zacharias.

    - Zach, souffla-t-il. Steuplait.

    Le blond souriait, dévoilant, une fois n'est pas coutume, ses dents. La situation aurait pu être gênante. Elle l'était, compte tenu de ce qu'il ressentait ... pourtant : il en profitait et faisait son maximum pour la faire durer.

    Contradictoire.
    Complètement Smith.


    - Theo ?

    Putain, fût la première chose à laquelle pensa Zacharias. Et Theodore aussi.

    Ce qu'elle pouvait mal tomber celle la. Très mal tomber. Trop mal tomber. S'ils l'avaient pu : ils l'auraient tous deux assassiné d'un simple regard.
    Ils ne le pouvaient pas.
    Dommage.

    - Qu'est ce que vous faites ? Relèves-toi, Smith.

    Soupirant, plus agacé par l'arrivée de ce personnage qu'autre chose, Zacharias s'exécuta donc de mauvaise grâce et tendit la main à Theodore. Pourtant, il se reçut un coup de baguette magique particulièrement douloureux sur le bout des doigts.

    - Bah vas-y, te gêne surtout pas !
    - Saches que ce n'est rien comparé à ce que je rêve de te faire, Smith, grinça-t-on à son oreille. Rien. Alors estimes toi heureux.
    - Heureux que tu ne t'invites chez moi ? Oh mais ne t'en fais pas Granger, je le suis. Depuis le temps que je rêvais de te foutre à la porte à coup de coup de pieds au cul.

    Theodore avait, entre temps, eut tout le temps nécessaire pour se relever de lui-même. Il aurait aimé que Hermione ne se ramène pas. Aimé rester seul, un peu plus longtemps, avec Zacharias.

    Merlin ! Mais il était avec Hermione. Zacharias n'était qu'un ami.
    Te bornes pas trop, Teddy, tu sais que Smith est plus que ça.
    Tellement plus que ça.

    - Allez Theodore, on rentres.

    Hermione avait attrapé le poigné de son petit ami et commençait déjà à le tirer vers elle.

    - T'es pas sa mère, Granger. Il est majeur et vacciné, MON Theo.

    Zacharias s'empara du poigné opposé et tira le brun à lui. Tout en répliquant à la lionne, il n'avait pas daigné lui adresser un simple coup d'oeil : tous furent pour Theodore.

    - Il. Rentre. Avec. Moi. Insista-t-elle, une fois de plus.
    - Laisses-lui le choix, castor. Il est en âge de faire ses choix... c'est que ça grandis vite ces machins là.

    A chacune de leurs répliques, ils tiraient un coup sec sur Theodore qui se serait cru réincarné en peluche sur le coup. Une foutue peluche que deux gamins se disputaient.
    Sauf qu'il n'était pas n'importe quelle peluche puisqu'il était un humain... et un humain capable de parler, s'il vous plaît.

    - STOP ! Stop... il se défit de leur prise. Je ne reste ni ici, Zach... et je ne rentrerais pas chez moi, Hermione. J'vais dormir ailleurs cette nuit, point. Vous me saoulez là, avec vos conneries infantiles ! J'ai pas un petit-une petite amie et un meilleur ami ! J'ai juste deux sales gosses à surveiller !

    Et il les abandonna là.

    - C'est ta faute ! s'accusèrent-ils sitôt fût-il parti.


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  • Arrivant au chaudron baveur, Theodore hésita qu'un moment plus que bref. Il faudrait bien qu'un jour il ne sorte sans Zacharias... et bien ce jour était arrivé, de toute évidence.

    Il salua Tom, et demanda une chambre à louer. Le vieil homme ne dissimula pas sa surprise. Jamais le jeune Nott n'était venu passer une nuit dans son bar. Et cela se comprenait : lorsque l'on avait son manoir et ses moyens... pourquoi irions nous loger... là-bas.

    - Voici notre meilleure chambre, monsieur Nott.

    Le ventre du dit "monsieur Nott" se noua à cette appellation. Oui il était un Nott. Oui il le serait toujours. Mais mince à la fin ! Pourquoi cela lui faisait-il aussi mal. Parce que "Nott" rimait bien trop souvent avec "mal" mais encore ?

    - Merci.

    Il monta et s'enferma à double tour.

    Allongé sur le lit, il se repassait la scène de la soirée. Il aimait Zacharias et Hermione, bordel ! Pourquoi, Eux, ne se supportaient-ils pas ?

    Et pourquoi Hermione s'était elle ramenée chez Zacharias ? C'était incompréhensible, s'ils ne se supportaient pas... oh tiens... justement si, c'était compréhensible. Le blond ne venait-il pas à l'improviste lorsqu'il savait Hermione présente au manoir ?

    Non ce n'était pas une raison. On ne répond pas à la connerie par la connerie... et on entre encore moins dans les petits jeux de Zacharias. Granger Hermione y était entrée... et elle n'en sortirait pas gagnante.

    Le lendemain matin, quand Theodore se réveilla, il fût surprit d'avoir passé une aussi bonne nuit. Peut être que les évènements de la veille auraient du bon, aussi... et eu le mérite de faire fuir cette peur idiote de sortir seul.

    Bon... il n'était pas réellement sorti puisqu'il avait passé son temps enfermé à clé dans une chambre... chambre qui n'était pas la sienne et qui n'était pas chez lui. Chambre qui était au chaudron baveur. Cela dépendait donc du point de vue.

    Il passa rapidement dans la salle de bain et regretta de ne pas avoir refait un saut chez lui la veille au soir pour prendre des vêtements propre. A contre coeur il dû donc réenfiler les autres... il se changerait d'ici une heure, quand il serait de retour chez lui.

    Pourquoi une heure ? Parce que Hermione ne serait alors plus chez lui (avait-elle dormi là-bas ? il l'ignorait et préférer que les choses ne soient ainsi) puisque partie au travail pour assister à une réunion de la "plus haute importance". Et il aurait aussi loupé son rendez-vous hebdomadaire avec Zacharias.

    Tout à fait digne d'un Serpentard, ça... la fuite. Fuir ses problèmes. Fuir les gens gênants. Fuir ceux qu'il aimait. Fuir ceux qui l'aimaient.

    - Nott ? Je me disais bien que j'avais entendu ta douce voix hier, au bar... et aperçu ta sublime tignasse, dans les escaliers.

    C'est pas vrai. C'est pas vrai... c'est pas vrai.

    Theodore se recula et voulu retourner s'enfermer dans la chambre... il pu revenir sur ses pas et retourner dans la pièce mais ne pu la fermer. Il chercha donc sa baguette dans sa poche et la brandit devant lui.

    - Partez d'ici... tout de suite.

    Comme si on l'écouterait. On l'entendrait mais on ne l'écouterait pas. On ne l'écoutait jamais.

    - Nott, viens... viens donc.
    - Crevez, Lestrange.

    Il continuait de reculer. Et on continuait à avancer vers lui. Merlin ! Mais le chaudron baveur n'était-il donc pas surveillé, au point qu'on y laissait entrer et séjourner des mangemorts en cavale.

    - Expelli.
    - Incarcerem !

    Des chaînes surgirent du bout de la baguette ennemie et se lièrent autour de lui. Theodore tomba au sol, privé de tout mouvement... et de sa seule arme envisageable. Sa baguette hors de ses mains, ayant même roulée jusqu'à la fenêtre... il était mort.

    "Il se voyait. Assis en haut des escaliers d'une maison inconnue. Les mains attachées derrière le dos. Les liens passant aussi à travers les barreaux. Les pieds liés entre eux. Les yeux bandés.
    Son T-shirt n'était plus blanc... plutôt rouge, en fait. Quelques coupures sur le visage.

    - Alors Theodore, tout va bien ?
    - Oui, oui. Ne vous en faites pas pour moi.
    - Tu supportes l'éloignement ?
    - Je sais que Zacharias viendra."

    Ou pas. Mais presque.

    - Qu'est ce qui t'arrives Nott ? Questionna l'agresseur en lui flanquant un coup de pied en plein visage. On est pas très résistant ma parole !

    Theodore décida de ne pas rouvrir les yeux et de ne pas laisser échapper le moindre son. Si cela était possible, bien entendu. Pourtant, sa bonne résolution fût vite mit à l'épreuve.

    Lestrange défit les liens et lui attrapa le bras gauche... celui qui avait toujours l'horrible marque de Voldemort. Il sentit quelque chose se planter dans sa peau puis la déchirer, la couper... il ne pu s'empêcher de gémir de douleur et d'ouvrir les yeux.

    Son bras était ouvert de la même manière que l'on aurait ouvert un poisson pour le vider de ses entrailles. Sauf qu'il n'avait pas besoin d'être vidé. Qu'il n'était pas un poisson. Et qu'il n'était pas mort. Il hurlait de douleur. Il avait mal. Il souffrait. Il voulait que tout s'arrête. Ce n'était pourtant que le début.

    Son corps fût pendant plusieurs minutes, ou peut être que ce fût des heures, qui donc pouvait savoir, mit à rude épreuve. Il ne voyait pas la fin arriver... tout comme il ne voyait pas Zacharias ou personne d'autre.

    Il faudrait qu'il arrête un peu de toujours compter sur le blond. Il était humain. Il vivait sa vie. Il ne pourrait être constamment sur son dos.

    - Tiens, c'est un cadeau pour Smith... tu lui transmettra, hein Nott ? Comme je sais que le blondinet adore les coups dans le nez.

    La botte du mangemort en fuite s'approchant puis shootant dans son nez fût la dernière chose qu'il vit.


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  • Tom frappa plusieurs fois à la porte de la chambre occupée par Monsieur Nott. Il avait dit qu'il aurait quitté les lieux pour dix heures dernier délai... il était presque treize heures et la chambre n'était toujours pas libérée, s'il continuait ainsi, il serait bientôt obligé de lui demander de régler une seconde journée.

    - Monsieur Nott ? Appela le bossu. Monsieur Nott, est-ce que tout va bien ?

    Tom tenta de baisser la poigné et d'ouvrir la porte. Avec surprise : cela fonctionna. Surprise parce que, déjà, en régle général, ses clients s'enfermaient toujours dans leur chambre histoire de ne pas faire de "mauvaises rencontres"... Theodore Nott probablement plus qu'un autre aurait eu ses raisons.

    Il ouvrit la porte, juste pour vérifier qu'il y ait bien quelqu'un... peut être n'avait-il simplement pas remarqué le départ du brun, mangemort repenti et innocenté.

    Ce que le barman découvrit le gela sur place.

    Une paire d'yeux le fixait. Theodore Nott, lui-même, le fixait. Il ne bougeait pas. Ne parlait pas. Il respirait. C'était déjà ça.

    Hésitant, Tom s'approcha de son client, blessé de toute évidence. Si de loin la scène n'était déjà pas belle à voir et laissait imaginer le pire... de près ce n'était guère mieux. Au contraire.

    - Je. Je vais appeler les aurors, monsieur Nott.

    Aussi vite qu'il ne le pouvait, il alla jusqu'à la cheminée, à l'autre bout de la pièce. Il passa sa tête dans le feu et prévint les aurors qui se hâtèrent à venir. Quand on sait comment Theodore Nott a su retrouver sa liberté, grâce à qui il a pu la retrouver... mieux vaut se hâter d'agir.

    Après avoir pu prendre quelques clichés rapide de la scène de crime, ils firent transporter Theodore jusque St Mangouste.

    D'autres aurors restaient sur les lieux pour interroger les autres clients, Tom, et vérifier les lieux. Cela n'était pas une banale agression, cela ressemblait bien plus à une vengeance ou un avertissement.

    Quand Zacharias, en stage à St Mangouste pour les six prochains mois, vit un troupeau d'auror envahir le hall, le blond cru un instant qu'une bataille venait d'avoir lieux entr'anciens mangemorts et forces de l'Ordre. Aucun autre scénario ne lui traversa l'esprit.

    Des internes foncèrent vers le bloc D de St Mangouste. L'ancien blaireau manqua, d'ailleurs, de finir sous les roues du brancard. Merlin... mais pourquoi toute cette agitation s'il n'y avait qu'un seul blessé ?

    Un sort de magie noire, peut-être ? Ou alors un auror important. Ou...

    - Il faudrait prévenir monsieur Potter. Il avait tenu à être mit au courant de tout ce qui pouvait toucher Nott.

    Nott. Il n'y avait plus qu'un seul Nott... et c'était le sien. Theodore. Etait-ce possible que cela ne soit vraiment ce Nott là ? Peut être y en avait-il d'autre qu'il ne connaissait pas.

    Pourquoi Potter se serait-il intéressé à eux, dans ce cas ? Potter avait contribué à la libération de Theodore. Les avait aidé, Theodore et lui, lorsqu'ils avaient été prit à partie par les Carrow. Il n'y avait qu'un Nott susceptible d'intéresser Mister la Balafre.

    Au bloc, Theodore était opéré d'urgence. On lui faisait une transfusion de sang. Lui retirait les divers couteaux qui avaient été abandonnés dans les plaies béantes. On le recousait. Le refermait. Le soignait. On lui réparait le nez. On lui ressoudait les os. Et les plus anciens médicommage reconnaissaient là une signature bien connue : celle de Lestrange. L'aîné. Le pire.

    Du côté des aurors, ils cherchaient encore une personne à alerter. Nott ne vivait tout de même pas reclu. Il devait forcément y avoir des personnes qui s'inquièteraient pour le brun, qui viendraient prendre de ces nouvelles... qui s'occuperaient de lui durant sa convalescence.

    Malfoy. Ils pensèrent alors au seul Serpentard de l'année du jeune homme. Ils pensèrent alors, à juste titre, que les deux serpents n'avaient pas dû couper complétement les ponts. Ils le prévinrent donc.

    Zacharias. Hermione. Neville. Aucun autre ne fût mit au courant. Ca ne saurait pourtant tarder.

    Le blond avait comprit qui été sur le brancard et poussé en Urgence au bloc de soin.
    La brune serait mise au courant par Potter lui-même. Mais le survivant aura veillé à ce que le blond ne soit prévenu en premier... pour ce qu'il voyait les rares fois où il allait rendre visite au fils Nott : c'était avec le blond qu'il se sentait le mieux... mais il ne le dirait certainement pas à son cerveau de meilleure amie.
    Neville fût prévenu par Zacharias, et promit de passer dès que son emploi du temps le permettrait. Il demanda d'ailleurs à l'ancien blaireau, professionnel de la mauvaise humeur, à être au courant de tout. Ce que promit l'autre.

    - Zacharias, souffla Potter. Tu n'y es pour rien.
    - Je sais. C'est la faute de ta copine Granger. Elle s'est ramenée chez moi hier soir... alors bien sur.
    - Vous vous êtes disputés, elle et toi... poursuivit le garçon à la cicatrice. Ca ne m'étonne même pas.
    - C'est ça, oui... et Theodore s'est énervé et a. Décidé de... passer la nuit au chaudron baveur.

    Zacharias regarda le Survivant, complétement apeuré. Il se sentait coupable, bien qu'il ne vienne de dire le contraire. Il tenait aussi Granger comme responsable, ainsi que celui qui avait fait ça... mais il devait probablement s'en vouloir à lui plus qu'à tout le monde réunis.

    - Smith. Tu ne pouvais pas savoir.
    - Je ne pouvais pas savoir ? Mais dès que Theodore sort seul y a des emmerdes ! Toujours, Potter.... y a toujours un truc qui va pas avec lui. Et le pire c'est que c'est jamais sa faute.


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