• - Non je... je leur dirais que j'ai peur, décida aussitôt le brun. Ou alors je ne leur dirais rien... mais si vraiment il le fallait je dirais que j'ai peur de remonter, à cause de ce qui s'est passé.

    Pas un instant l'idée qu'ils ne le croient pas ne l'effleura. Il oublia qu'il avait déjà connu ce genre de chute et que toujours il était remonté. Theodore ne pensa donc pas au jour où il était resté accroché d'une main à son balai, les jambes dans le vide à cause d'une dispute avec Draco ; il ne se rappela pas non plus qu'un jour il avait réellement chuté, une fois encore Draco était mêlé à l'histoire... toujours quelqu'un était venu le rattraper : Joris ou Vince. Sauf que les deux hommes n'étaient actuellement pas là.

    - Alors Theo, près à être entrainé par Terence ? S'enquit Blaise à sa sortie. Il est super sympa tu sais... et s'intéresse beaucoup à toi.
    - Ah.
    - Flint par contre, continua le garçon. Si Higgs a semblé impressionné quand on lui a expliqué tes "chutes" ; lui a plus eu l'air de s'inquiéter... "Mais il ne faut pas qu'il lui arrive quelque chose ; il est trop téméraire". Enfin, un truc du genre.
    - Blaise, tais-toi.

    Blaise regarda son camarade, déglutit puis acquiesça. Plus un mot ne sortie de sa bouche suite à ce semblant d'ordre. Les yeux rivés vers le sol, Theodore suivait Blaise à travers Poudlard sans vraiment s'intéresser à ce qu'il faisait. Tel un automate, il lui faisait confiance. Pourquoi ? Simplement parce que Blaise était assez bête pour tenir à lui ; et ainsi donc ne pas lui jouer de mauvais tour sitôt sa sortie de l'infirmerie.

    Lorsque les deux serpents entrèrent dans la salle commune, Theodore monta aussitôt dans leur dortoir. Il ferma le verrou, se moquant bien d'empêcher les autres d'entrer.

    Il ouvrit ensuite sa malle, doucement, très doucement. Theodore ne parvenait toujours pas à se faire à l'annonce de la vieille femme. A ses yeux ça ne restait qu'une mauvaise plaisanterie. Comme si lui pouvait ne plus jouer au Quidditch.

    Entre les pages d'un de ses livres, il trouva un "bon pour un balai". Ca ne pouvait qu'être Blaise, s'était son écriture brouillonne... la même que celle qu'il avait vu dans les parchemins qu'il lui avait donné à l'infirmerie.

    Il laissa tomber le "bon" au sol, ouvrit la porte et s'allongea sur son lit. La tête dans l'oreiller, il s'autorisa enfin à pleurer de rage.

    Il aurait eu sa place dans l'équipe de sa maison. Marcus Flint avait même décidé de l'entrainer durant sa première année... et lui ne trouvait rien de mieux à faire que ruiner ses chances en chutant stupidement de son balai.

    - Theodore, appela une voix pas inconnu mais non familière. Que se passe-t-il.

    Le brun se redressa sur son lit et regarda le nouvel arrivant. Justement quand il pensait au loup : voilà que Marcus Flint arrivait.

    Le capitaine de l'équipe des serpents était assez grand mais n'avait pas une tête très engageante. Il donnait l'impression de toujours se moquer de vous ; de toujours ricaner dans votre dos et de n'avoir rien à fiche de vos états d'âmes.

    - Ca ne va pas ? S'inquiéta-t-il. Tu ne te sents pas bien ?
    - Flint.
    - Appelles moi Marcus, sourit-il en dévoilant ses dents proéminentes. Et dis-moi ce qui ne va pas.
    - Je... ça ne sert à rien que Terence m'entraîne, avoua-t-il à mi-voix. Je ne compte pas remonter sur un balai. Je veux pas que ça ne m'arrive de nouveaux.

    Le plus âgé soupira, avant de prendre place sur le lit du plus jeune. Longuement, il le regarda ; comme s'il espérait pouvoir deviner ce qu'il se passait rien qu'en lisant dans ses yeux.

    - Tu n'as pas peur d'un balai Theodore, affirma-t-il. Le problème est tout autre... je le sens.
    - J'ai peur que ça ne recommence ; de retomber... j'ai peur que...
    - Si ce n'est que ça, sourit Marcus. Nous pouvons t'entrainer à plusieurs. Terence t'entraines et plusieurs d'entre nous resterait à proximité pour te rattraper si besoin.

    Theodore se tendit à cette annonce ; Flint tenait-il donc tant que cela à avoir un incapable comme lui dans son équipe ? Personne n'était irremplaçable, il était d'autant plus facile de trouver quelqu'un d'autre quand la personne à remplacer n'avait jamais joué aucun véritable match.

    - Je peux plus jouer, formula-t-il enfin. Cette chute sera la dernière que je ferais. Monter seul sur un balai m'a été déconseillé par Pomfresh et...

    Flint fixait le jeune Nott. Le premier année semblait si affecté par ce qu'il disait que ça ne pouvait que le toucher... lui aussi. Pris d'une pulsion jusqu'alors inconnue, Marcus attrapa le plus jeune et le serra contre lui.

    Il aurait l'air fin si quelqu'un entrait à ce moment là. Sa réputation de tyran de Serpentard en prendrait un certain coup et ses joueurs lui obéiraient beaucoup moins.

    - Viens on va voler, proposa le plus âgé.
    - Je viens de te dire que...
    - Je sais, coupa-t-il. Mais pour qu'on ne puisse croire à ton mensonge, encore faudrait-il que tu ais retenté...
    - Mais je sais que je n'aurais pas peur.
    - Ils ne sont pas obligés de le savoir. Allez Theodore... allons parfaire ton mensonge.

    Le brun regarda le plus âgé, d'ores et déjà debout à l'attendre. Un faible sourire naquit sur son visage avant qu'enfin il ne se lève.

    - Va te rincer le visage, conseilla Marcus. On voit que tu as pleuré.
     


    votre commentaire
  • Difficilement, Theodore ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui et ne reconnut pas la pièce, même s'il s'eut aisément lui coller un nom et une fonction : infirmerie. Sur son lit il s'assied, le fait d'être allongé était plus stressant et ennuyeux qu'autre chose. Puis les lieux furent scrutés.

    - Vous êtes enfin réveillé, s'enquit une voix féminine. Cela rassurera vos amis... et votre père.

    La femme, qui n'était pas toute jeune à première vu, s'approcha de lui et posa sa main sur sa joue. Un sourire prit forme sur son visage. Ce gamin était un première année, et était arrivé alors que les cours n'avaient même pas encore commencés ; il avait réussi à battre James Potter et Sirius Black en personne... qui eux n'avaient jamais su se retrouver dans un lit avant au moins deux jours. Triste record.

    - Vos amis vous ont énormément gâtés, constata-t-elle. Vous avez des tas de sucreries, que je vous déconseille de manger seul... des enveloppes, des cadeaux tous plus... étranges les uns, les autres...
    - Il s'est passé quoi ?
    - Un cognard vous a frappé violemment à la tête et vous a fait lâcher prise. Personne n'a été en mesure de vous rattraper ou ralentir votre chute. Mais monsieur Flint est aussitôt venu me chercher.

    Un bruit de porte les interrompit cependant. Un troupeau d'élève venait de faire son entrée, tous affichaient un petit sourire un peu idiot après avoir regardé en direction du lit... et eut le bonheur de le voir les yeux ouvert.

    - Nous sommes le sept septembre, avoua Pomfresh. J'ai dû vous donner beaucoup de potion antidouleur ce qui a pour effet de... "D’assommer", de fatiguer et donc... cela fait quatre jours.

    Au milieu de ses "amis", sortait du lot six élèves. Deux lions et quatre serpents. Poppy Pomfresh s'était méfiée, les premiers jours, baguette à la main elle était resté à l'affût et prête à les sortir de force s'il le fallait. Elle avait pourtant finit par comprendre et accepter que les deux "groupes" étaient dans le même état : inquiet pour le premier année. Cela relevait presque de l'incroyable : Gryffondor et Serpentard : d'accords... impensable et pourtant.

    - Miles Bletchey, Adrian Pucey, Terence Higgs, présenta le capitaine de l'équipe des serpents. Et moi c'est Marcus Flint. Ca va petit ?
    - J'suis pas petit, protesta le fameux "petit". C'est vous qui êtes grands et moi qui suis allongé dans ce lit.
    - On t'as vu jouer, poursuivit Marcus. Terence est actuellement notre attrapeur mais l'an prochain il arrête.
    - En quoi ça me regarde ?
    - J'aimerais, Marcus hésita après avoir regardé l'état du première année. Qu'il t'entraîne pour que tu le remplaces l'année prochaine... une fois que tu iras mieux et que tu te sentiras prêt.

    Theodore le regarda comme s'il sortait d'une fête foraine après avoir passé des années à travailler dedans en temps que "monstre". Il haussa un sourcil, bien décidé à découvrir dans son regard où se trouvait la plaisanterie ; la supercherie ; le mensonge. Ca ne pouvait qu'être ça.

    - Theodore, sourit soudainement Higgs. J'ai vu de quoi tu étais capable... tu es peut être même un peu trop... capable, remarqua-t-il. Bon nombre de tes actes sont digne d'un Gryffondor particulièrement intrépide ; bien souvent tes actions étaient dangereuses mais... tu as tout réussis ; même attraper le vif d'or. Si on excepte ta chute qui risque de te bloquer et t'empêcher quelques temps de voler... c'est nickel.
    - Les garçons, réprimanda soudain l'infirmière. Il vient juste de se réveiller et déjà vous ne pensez qu'au sport... c'est un comble !

    Marcus la regarda de haut en bas puis, après une petite tape sur la jambe de Theodore, il partit. Les autres le suivirent, sans un regard pour l'adulte ni même un mot d'excuse. Ce n'est pas comme si elle en avait espéré un.

    Les anciens enfants du camp de vacances s'approchèrent alors, en compagnie de Fred et George. Les deux plus vieux s'excusèrent de n'avoir su le rattraper (cette année s'annonçait haute en couleur, songea Poppy. Gryffondor et Serpentard d'accord dans un premier temps ; et dans un second des lions qui s'excusaient auprès d'un serpent. Quel serait la prochaine incohérence ?)

    Ils discutèrent quelques minutes, avant que l'adulte ne décide de les chasser de son antre. Pansy embrassa gentiment la joue de Theodore avant de partir et Ronald lui sourit et lui grimaça avant de refermer la porte.

    Une fois qu'ils ne furent que tous les deux ; elle s'approcha de nouveaux de son patient et prit place sur une chaise qui trainait à côté de chaque lit.

    Elle lui tendit une boite de chocogrenouille, qu'il semblait vouloir attraper sans y parvenir. Il la remercia à voix basse.

    - Theodore, il faut que je vous dise quelque chose.

    Il haussa un sourcil, exactement de la même manière que ne le faisait, il fût un temps, Marcus Flint et tant d'autres élèves de Serpentard... bien entendu ce temps était révolu puisqu'ils préféraient ne plus venir dans cette pièce, allez donc savoir pourquoi.

    - Il se peut que vous ne puissiez plus jouer au Quidditch ; ni même monter sur un balai, formula-t-elle doucement. Ou alors pas seul sur votre balai.

    Bien qu'allongé de nouveau, ses épaules s'affaissèrent et ce sans qu'il ne fasse rien pour le cacher à l'infirmière. Son regard se tourna vers elle, suppliant. Theodore Nott espérait probablement que Madame Pomfresh ne lui avoue que c'était une plaisanterie et que ses propos étaient faux... mais ça n'aurait pas lieux.

    - Je suis désolé pour vous Theodore. Si vous voulez je le dirais à vos amis, afin qu'ils n'évitent de trop en parler.
     


    votre commentaire
  • Alors que les deux serpents qui jouaient en tant qu'attrapeur et qui se défiaient comme au bon vieux temps, semblaient chercher la balle dorée ; un nouveau but venait d'être marqué par Grégory. Les scores venaient donc d'être égalisés.

    - Je n'avais pas souvenir que l'on pouvait aussi bien jouer à onze ans, avoua Marcus. Ils savent voler sur un balai, ils savent jouer au Quidditch et le pire c'est qu'ils sont bons.
    - Et beaucoup sont à Serpentard, ricana Adrian. C'est tout bénef pour toi.

    Le capitaine aux dents longues répondit d'un simple signe de tête. Les deux attrapeurs venaient de se lancer à la poursuite de quelque chose, le vif d'or à n'en pas douter.

    Marcus regarda du coin de l'œil son actuel attrapeur. Les bras posés sur ses genoux, son menton reposé dans ses mains. Le match qu'il était en train de suivre semblait être aussi passionnant que la finale de la coupe du monde de Quidditch de cet été. Et même là Terence n'avait eut l'air aussi intéressé.

    - Regaaaaarde Maaarc', appela-t-il. Mais regarde ! Il va tomber ! J'te jure qu'il va... pas tomber. C'est lui qui a tout à m'apprendre.
    - N'exagérons rien, Terence.
    - Il l'aaaaaaaa ! Hurla le garçon dans son oreille. Il l'a eu et...

    Terence qui s'était redressé pour mieux hurler et briser les tympans de ses amis, se jeta soudain sur la balustrade pour hurler après les Weasley. Autant il les respectait sur le terrain (sans jamais l'avoir avoué à Marcus, celui-ci ne le supporterait pas) en raison de leur parfaite synchronisation et entente... autant là il était plus en train de leur hurler comment jouer.

    Un cognard fonçait droit sur l'attrapeur vainqueur sans que celui-ci ne se doute de rien. Trop occupé qu'il était à sourire à Draco en lui montrant le vif. Le blond lui, vit le drame arriver mais n'eut le temps de prévenir son ami que déjà le cognard le percutait.

    Theodore passa par dessus son balai, auquel il n'était plus suffisamment accroché. Tous les joueurs et spectateurs le virent tomber et cessèrent (ou oublièrent) de respirer durant sa chute.

    Higgs mit sa main dans sa poche, pour en retirer sa baguette mais il ne la trouva pas. L'attrapeur se souvint alors qu'il l'avait laissé dans son dortoir. Il s'en mordit les doigts quand il entendit Blaise Zabini crier et foncer au sol.

    - Terence ! Cria Marcus. Va voir comment il va je vais chercher Pomfresh. Adrian, Miles... vous allez avec.
    - Mais... tentèrent-ils de contester.
    - Vous vous y connaissez surement mieux qu'eux. Vous les rassurerez et vous assurerez qu'il n'a rien de... trop grave.
    - Mais Marcus. On ne devrait pas plutôt faire deux et deux ? Ils ont les jumeaux Weasley.
    - Adrian, siffla le capitaine. Si tu tiens à ta place dans l'équipe : obéis ! C'est un ordre.

    Adrian Pucey s'éloigna d'un pas de son capitaine, plus pour la forme que par peur et se dirigea en vitesse vers les escaliers. Terence et Miles ne tardèrent pas à faire de même, la menace faite à leur ami devait l'être pour eux aussi.

    Ce sont donc trois serpents qui arrivèrent sur le terrain, non pas en rampant mais en courant. Terence regarda son potentiel successeur et hésita un instant avant de lui relever la tête pour la poser sur ses genoux. Les belettes l'aidaient et les deux autres joueurs de Serpentard éloignaient les amis du brun.

    Plus loin, en dehors du terrain. Ronald, accompagné d’Harry Potter et de Granger, vit Lavande se diriger en courant vers lui. Intrigué, il les laissa là et parti à sa rencontre.

    - Ron, je sais pas si tu es encore ami avec Theo... dore mais il, elle hésita avant de poursuivre. Y a eu un incident sur le terrain de Quidditch et il est...

    Le rouquin ne la laissa pas finir qu'il se précipitait d'ores et déjà en direction du fameux terrain. Harry et Hermione le suivirent, plus modérés et surpris... ce fameux Theodore n'était-il pas un Serpentard ? Et pour le peu qu'ils en savaient, ils étaient censés ne pas les apprécier.

    Quand Blaise remarqua une nouvelle chevelure rousse, il ne su que se détourner de lui. Il ne manquait décidément plus que Lavande et ils seraient tous présent. Oh quand on parlait de la louve.

    - Fred ! George ! Cria le plus jeune des frères Weasley. Y s'est passé quoi ?
    - Pars d'ici Ron, soupira Fred. Ton pote va bien, il est juste un peu tombé.
    - Un peu tombé, souligna George. S’il tombe dans les escaliers : il tombe un peu ; s’il tombe de sa chaise : il tombe un peu ; s’il tombe de son balai à 50 centimètres du sol : il tombe un peu ; s’il tombe de son balai à plusieurs mètres du sol, après un coup de cognard en pleine tête... je peux te jurer qu'il tombe beaucoup.

    Plus loin, à quelques pas d'eux, Miles et Adrian venaient remplacer les batteurs des lions, qui semblaient occuper à autre chose. Terence tenait Theodore dans ses bras et appuyait sur la plaie qu'il avait sur la tempe. Non seulement pour éponger le sang qui s'en échappait, mais aussi pour compresser et essayer de ralentir le flux.

    - On peut dire qu'il est amoché, remarqua Miles. Sérieusement... amoché.

    Higgs et Pucey tentèrent de le bouger, mais à peine eurent-ils osés l'opération qu'une grimace déforma les traits du petit brun (plutôt grand mais il restait petit pour eux)

    - Marc à intérêt à pas tarder.

    Un éclair roux fonça sur eux et se jeta à leurs côtés. Il prit le poigné du brun et se souvint qu'il avait eu le même geste quelques heures plus tôt. Sauf que Theodore était alors conscient et debout.

    - Theo, souffla-t-il. Je sais que Nott et Weasley s'entendent pas normalement mais j'ai envie de leur prouver que si.
    - Nott, releva Terence. C'est court comme nom, il pourra être écrit en grand sur son uniforme...
     


    votre commentaire
  • Ronald tenait le poigné de Theodore ; le serrait, comme pour s'assurer que le brun ne s'enfuirait pas. Puis le roux sourit, bien qu'il n'en ait pas réellement envie. Il sourit pour mettre le brun en confiance, pour lui rappeler (ou lui apprendre, peut être) qu'ils étaient amis quoi qu'en disent leurs parents ; leur maison respective.

    Quoi qu'en ai dit sa mère, quoi qu'il ait pu promettre à son père, Ronald savait que jamais il n'oublierait son amitié avec Theodore. Tous ses frères pensaient que si, y compris sa sœur... seule Percy n'était pas stupide. Ce n'était un secret pour personne. Discret mais intelligent : voilà comment était Percy ; un peu agaçant depuis qu'il est préfet mais il restait son grand frère.

    Bien sur, la veille il avait rencontré Potter dans le train. Mais Potter n'était pas Nott. Potter ressemblait juste à Nott. Harry ne valait pas Theodore. Oh certes, il était le survivant... mais qu'était-ce ? Après tout... un survivant. Qu'était-ce comparé à un meilleur ami.

    - Qu'est ce qui t'es arrivé Théo, souffla le rouquin. Je ne te reconnais pas.

    Le brun lui sourit en retour, le geste aurait pu berner Ronald... s’il ne l'avait côtoyé avant Poudlard. Il l'aurait trompé s'ils n'avaient un jour été amis.

    - ca va Ron, affirma Theodore. Ca me fait juste... bizarre... d'être ici.
    - Bizarre ? S'étonna le lion. C'est toi qui es bizarre, Theo.

    Face au regard inquisiteur de son ami (parce qu'ils l'étaient toujours, cela allait de soi), Ronald s'esclaffa. Le première année tapa dans le dos du brun.

    Theodore désigna alors les portes de la Grande salle et induisit Ronald en erreur. Ce dernier cru qu'il s'impatientait et avait faim et ainsi pensa que c'était dans la poche pour son Theodore... si seulement les choses étaient aussi simple.

    En peu de temps, tous les nouveaux serpents avaient finis leur petit déjeuné. Ils quittèrent la table, Blaise ayant le bras autour du cou de Theodore comme pour lui montrer qu'il était le bienvenu parmi eux.

    Le petit groupe croisa en chemin Ernie et Hannah. Ils se sourirent et eurent soudain une idée. Ils reformèrent les équipes qu'ils avaient habituellement et allèrent emprunter (en toute discrétion) des balais de l'école.

    Il n'était nulle part interdit que les premières années ne jouent pas au Quidditch. Simplement qu'ils ne pouvaient posséder leur balai ou être dans l'équipe de leur maison ; mais si l'on voulait pouvoir atteindre ce poste : encore fallait il savoir jouer... question de logique.

    - Alors pour les rouges y a Vincent, Grégory, Draco et Ernie, commença Blaise. Et pour nous il y a Hannah, Théo, Pansy et moi... au moins nous sommes à égalité.
    - Il nous manque nos deux lions, soupira Ernie. Donc euh... Draco et Theo attrapeur... je suppose.

    Les deux acquiescèrent, ne trouvant rien à y redire. Le blond fût même surpris de trouver le premier vrai sourire de Theodore depuis la rentrée scolaire. Ca le rassura... il était encore en mesure d'être heureux et de le montrer.

    Blaise et Ernie finirent aux buts. Pansy et Hannah jouèrent en tant que poursuiveuses et tous furent d'accord pour dire que Vincent et Grégory devaient l'être aussi du côté des rouges. Il n'y aurait donc pas de cognards... qu'ils abandonnèrent à regret jusqu'à ce que les jumeaux Weasley n'arrivent.

    Donnant l'impression de se moquer éperdument d'être en compagnie de jeunes serpents, ils proposèrent leur service. Fred joueraient pour les uns, et George pour les autres. Cela bénéficierait pour tout le monde.

    Tous enfourchèrent donc leur balais, une fois que Fred eut été choisi par les rouges et George par les verts. Les deux inséparables se regardèrent, intrigués quand à la suite des évènements. Jamais encore ils ne s'étaient affrontés.

    Les gradins ne tardèrent pas à se remplirent. L'équipe de Quidditch de Serpentard venait de faire son entrée.

    Miles Bletchey, l'actuel Gardien ; Terence Higgs, l'actuel attrapeur ; Adrian Pucey, Poursuiveur. Et à leur tête Marcus Flint, le capitaine et l'un des Poursuiveurs.

    C'était Marcus qui avait eu l'idée de suivre les nouveaux, afin de faire du repérage pour l'année suivante. Terence ne jouerait plus, ayant décidé de principalement travailler pour ses ASPIC et il faudrait donc trouver un remplaçant. S’il pouvait se trouver parmi les nouveaux, mieux valait le savoir.

    Lorsque l'aîné avait vu que les jumeaux Weasley jouaient eux aussi, il n'avait alors plus une seule seconde hésité à ordonner à ses meilleurs joueurs de l'accompagner.

    Au bout de quelques minutes de jeu à peine, Terence s'était déjà penché vers lui pour lui désigner un des nouveaux. Il ne cessait de le pointer du doigt, ne le quittait pas des yeux.

    - Marc', il arrive de faire de cette antiquité un balai potable, souffla-t-il. Il te le faut dans l'équipe l'année prochaine.
    - Je confirme Terry, répondit Flint. Observe le bien... j'aurais peut être besoin que tu me l'entraînes cette année.
    - Hein ?
    - Tu es bon Terence, il est bon. Mais vous avez un jeu apparemment différent... malgré son jeune âge. Si tu l'entraînes nous serons... imbattable ou presque.

    Mais déjà son attrapeur ne l'écoutait plus et suivait du regard le brun. La veille, durant le dîner, il n'avait pas manqué son air absent, déconnecté ou simplement triste... mais là, sur ce balai... il semblait heureux.

    - Elles se débrouillent bien les filles, nota Adrian. Je pense que l'année prochaine tu auras une équipe de seconde année. Enfin... pour l'instant tu en as aperçus deux.
    - C'est la Serpentard qui vient de marquer ? S’intéressa le capitaine. Bien... mais quelque chose m'interpelle... comment se fait-ils qu'ils aient l'air de connaître le jeu de l'autre ?
     


    votre commentaire
  • Lorsqu’Albus Dumbledore demanda aux préfets de chaque maison de guider les nouveaux vers leur dortoir, le brouhaha fût tel qu'aucun sorcier ne pouvait se comprendre. Draco fit un petit signe de tête à Blaise qui sembla passer à côté. Le métis parlait en effet, du regard avec le rouquin Weasley. Le blond soupira, pourquoi avait-il fallu qu'ils ne soient ennemis par "convention" ?

    - Tu m'excuses ? Demanda Blaise. Faut que j'aille voir comment va Théo et essayer de comprendre.
    - Ouai ouai, répondit simplement Malfoy. Tu m'tiens au courant.

    Le grand brun fixait le sol et avançait. Il se faufilait avec une aisance étonnante entre les autres personnes, tout ça sans trébucher ; ce qui de sa part était anormal.

    Face aux grandes portes de bois, dans le hall d'entrée, quatre groupes distincts étaient formés : les Serdaigle, les Poufsouffle, les Gryffondor et les Serpentard à l'opposé de ces derniers. Le fils Nott se trouvait déjà avec les plus âgés et se tenait à l'écart des autres premières années telles que Pansy ou Vincent.

    - Alors on ne vient pas dire bonjours à son Blaise préféré ?
    - Bonjour, souffla simplement le brun avant de s'éloigner.
    - Je crains que ça ne soit plus difficile de l'approcher que prévu, constata Draco en arrivant par derrière. Au moins y a pas changé sur ce point : y sait toujours ce qu'il veut.

    Le trajet jusqu'à leur salle commune pour les sept années à venir se fit dans un silence presque troublant. Le bruit de leurs pas et quelques chuchotis venaient tout de même leur rappeler qu'ils étaient vivants et touchaient bel et bien le sol.

    Une fois arrivés à destination, il n'y eu que très peu de paroles inutiles avant que les nouveaux ne gagnent leurs dortoirs respectifs. Encore une fois, alors que Blaise allait tenter une approche vers Theodore, se dernier se défila en s'enfermant dans la salle de bain. Les quatre autres garçons se fixaient, tous un peu perdu. Qui était-ce et qu'avait-il fait de leur petite pile ?

    - Bon on fait quoi alors ? Interrogea Draco. On ne va pas le laisser comme ça, hein... il me déprime d'avance.
    - Le seul qui pourrait faire quelque chose c'est Ron, avança Blaise. Mais...
    - Mais il y a de fortes chances qu'il soit en partie responsable de son état, poursuivit Grégory.
    - Sans le vouloir, cela va de soi, acheva Vincent.

    Les deux autres garçons regardèrent les deux amis, ébahis. Depuis quand Vincent Crabbe et Grégory Goyle étaient-ils capable de parler intelligemment ? Les auraient-ils sous-estimés ?

    Le verrou de la salle d'eau tourna et Theodore en ressortie. Le garçon, qui le dépassait tous à présent, les regarda intrigué de les voir ainsi tous réunis en train de parler à voix basse... avant de finalement se tourner vers son lit.

    Il se faufila sous ses draps après avoir fermé les baldaquins de son lit. Theodore ne tarda pas à s'endormir insensible aux flots de paroles incessant des quatre autres.

    Le lendemain matin, Blaise se réveilla tôt. Enfin, ce qui semblait être tôt pour lui, devait déjà être tard pour Theodore puisqu'il était déjà en train de lire un livre, allongé sur son lit.

    - Salut, sourit Blaise. Bien dormi.
    - Oui.
    - Euh... tu... es déjà prêt ?
    - De toute évidence, oui.
    - Et tu, il hésita à poursuivre. Lis un livre.
    - Quelle perspicacité, se moqua Theodore.

    L'ancien garçon si timide et renfermé acquiesça simplement et prit la route de la salle de bain ; apparemment pour la seconde fois. Il ne resta guère trop longtemps, juste ce qu'il fallait. Il dû ensuite attendre que les trois autres ne se réveillent et ne daignent faire de même.

    - Tu viens ? Demanda-t-il. On va manger.
    - Hum euh oui, je... j'arrive. Je finis ma page.
    - Je t'attends dans ce cas.

    Se trouvant dos au brun, Blaise ne pu heureusement pas voir que son ancien ami venait de lever les yeux au ciel. De toute évidence il n'avait pas envie qu'on ne l'attende. Peut être même avait-il décidé de sécher le petit déjeuné... lui le ventre sur patte qui, autrefois, courait avec Ron pour être le premier à table.

    Il ferma son livre et se leva. Sans une parole ni même un regard à l'intention de Blaise ; Theodore Nott passa devant lui et quitta la chambre. Le second soupira mais le suivit, il restait sur ses gardes. A tout moment, il imaginait le maladroit brun tombé et alors... il pourrait l'aider ; Theodore se rendrait compte qu'il avait besoin d'eux et tout irait bien... parfait.

    Sauf qu'il ne tomba pas. Blaise Zabini soupira ; ce n'était peut être pas très gentil de se dire ceci mais : pourquoi Theodore n'était il pas tombé dans les escaliers ?

    Arrivés face aux portes de la Grande Salle, Theodore regardait ses pieds : comme si ceux ci étaient des plus intéressants. Ce n'est qu'en relevant la tête que Blaise comprit le pourquoi de se comportement étrange : Ronald arrivait au bout du couloir avec Potter.

    Les deux lions passèrent devant les serpents, sans les regarder ni même leur adresser une quelconque marque d'attention. Erreur de leur part. Ronald avait laissé ses yeux bleus s'arrêter sur Theodore : il s'inquiétait de le voir aussi effacé.

    Alors que les deux nouveaux amis allaient passer les portes de la grande salle, le rouquin s'arrêta. Il proposa joyeusement au brun à lunette d'aller leur prendre des places et qu'il n'allait pas tarder. Enfin : il se tourna vers Theodore.

    - Bon, sourit-il. Et si tu disais tout à Ron maintenant ! Qu'est ce qui ne va pas Theo ? T'es tout paf.
     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique