• Du côté de Ronald


    - Théodore ? Appela doucement Hermione. Théodore ? Réveille-toi bon sang.

     

    Le garçon ouvrit les yeux puis regarda doucement autour de lui, une certaine appréhension le plongeant dans un mutisme étrange venant de sa part. Lorsqu’il reconnu sa meilleure amie, sa mère, sa maison, un sourire éclaira son visage. Il avait su échapper à Voldemort et sa marque et avait retrouvé son corps.

     

    Pourtant sa joie fut de courte durée : Théodore lui, avait retrouvé sa place aussi dans ce cas et ne tarderait donc pas à être marqué. Et tout ça… n’était ce pas un peu de sa faute ? Le garçon… n’avait il pas cessé de lui dire que l’échange de corps n’était que dû à l’erreur d’un ouistiti roux. Et puis, ne lui avait-il pas ordonné, qui plus est, de rester à Poudlard plutôt que de rentrer chez lui ?

     

    - Maman j’pense que j’ai foiré.

     

    Molly perdit son air anxieux et sourit. Quel cadeau de Noël ! Elle récupérait son vrai Ron, même si l’autre était adorable, serviable et poli… elle avait d’ailleurs eu bien du mal à se dire qu’il était un Serpentard, Nott qui plus est, tant il différait de son père.

     

    -Et qu’as-tu fait pour « foirer », mon cœur ? Demanda la femme en le prenant dans ses bras. Pourquoi dis-tu ça ?

    - Théophile Nott, souffla le garçon. Il… il veut que Théodore reçoive la marque.

    - Quand ça ? S’inquiéta Hermione Granger, bien qu’elle ne devinât la réponse.

    - Ce soir, avoua le rouquin en baissant les yeux. Nous nous y rendions justement.

     

    Hermione regardait son meilleur ami, les yeux exorbités. Ca n’était pas possible, pas lui. Il avait tellement bien su redorer le blason des Serpentard à ses yeux qu’il ne pouvait devenir un fidèle de Voldemort. Et puis, il ne le voulait pas… n’est ce pas ?

     

    - Il faut faire quelque chose.

    - Et quoi ? Les enfants… c’est impossible d’empêcher le destin de se produire, tenta Molly pour les ramener à la réalité. Ne vous mettez pas en danger pour rien.

    - Sans vouloir vous manquer de respect, madame Weasley, commença Hermione. Il pourrait être un allié de taille. Il est bon élève et connait beaucoup de sort, sans oublier qu’il a grandi entouré de mangemorts avec comme futur de le devenir à son tour.

     

    Du côté de Théodore


    - Debout maintenant.

     

    Théophile releva son fils d’un geste brutal en l’agrippant par le bras et l’obligeant à s’exécuter. Pourquoi avait-il fallu que cet incapable ne s’écroule à peine arrivé chez les Malfoy ? Fort heureusement, le fils était passé par là et lui avait permis de l’allonger dans sa chambre.

     

    La main serrée autour du bras de son fils, il l’entraîna jusqu’à la pièce où avait lieu la réunion sans desserrer à un seul instant sa prise sur le garçon. Une fois furent-ils en public que ça ne changea rien aux choses. La tête basse, Théodore désespéré… ce qu’il avait craint arrivait justement, tout ça à cause de Weasley.

     

    - Théodore Nott, sourit un « homme » au visage effrayant. Enfin je te rencontre. Moi qui avais hâte, je te trouve bien… malingre.

    - Il ne faut pas se fier aux apparences, sourit Théodore avant d’ajouter sans réfléchir. A première vu, on a envie de vous respecter alors qu’en fait.

     

    Tous les mangemorts regardèrent le garçon avec effroi mêlé à une certaine dose de fascination. Préférait-il mourir en criant de douleur que de devenir fidèle à cette cause et obéir sans souffrir ? Les deux fentes qui servaient d’yeux à celui qui se faisait appeler « maître » se rétrécirent encore un peu plus pour ne plus être que deux traits sur son visage.

     

    Du côté de Ronald

    - Maman ! S’écria Ron. S’il te plaît. Tout ce qui lui arrive est de ma faute !

    - Oui, je le sais Ron, soupira Molly. Mais que pouvons nous faire, au nom de Merlin ! Nous n’avons aucune chance… Tu-sais-qui et probablement ses meilleurs mangemorts seront présent.

    - Mais s’ils ne s’attendent pas à être attaqués.

     

    A ce moment là, la porte d’entrée claqua et plusieurs timbres de voix différents commencèrent à résonner dans la cuisine. Toute la famille Weasley plus Harry venait d’arriver pour fêter Noël. A peine avaient-ils le temps de le comprendre que le reste des invités n’arrivait.

     

    - Nous avons les meilleurs sorciers de notre époque de notre côté maman, sourit Ron. S’il te plaît, je sais que tu le veux aussi.

    - Il aurait fallu t’envoyer plus vite dans la fosse au serpent Ron. Tu en reviens presque plus humain.


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  • Du côté de Ronald\Théodore


    Des heures qu’il se tournait et se retournait dans son lit, enfin… dans le lit de Théodore. Mais n’était-il pas Théodore après tout ? Physiquement parlant si, mais mentalement… il ne se sentait pas près à se faire marquer, l’autre garçon ne l’aurait pas été non plus pourtant… qu’aurait-il fait dans ce cas présent ? Aurait-il pris la fuite tel un lâche, ou serait-il resté fier et aurait tendu son bras pour se voir apposer l’horrible marque. Qu’aurait-il fait par Merlin ! Pourquoi ça devait lui arriver ? A lui ! Il n’avait jamais rien demandé. Jamais rien fait de mal.

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    Théodore dormait l’esprit tranquille. Le fait d’avoir été aussi rapidement démasqué par Molly Weasley le laissait croire à juste titre que la femme connaissait mieux que quiconque son sixième fils. Néanmoins il restait persuadé que Théophile n’aurait rien remarqué d’anormal dans son comportement. Qu’il aurait aimé pouvoir être certains de se tromper. Avoir le droit d’espérer que son père le connaissait suffisamment pour voir qu’il n’avait pas le bon Théodore sous les yeux, mais ce n’était jamais bon de vivre dans un rêve. Doux rêve.

     

    Du côté de Ronald\Théodore


    La journée sembla être bien trop rapide pour le garçon qui sentait l’heure fatidique s’approcher de lui, ou de Théodore à grands pas. Si au final ce n’était pas lui qui aurait à vivre avec ça sur le bras, il ne pouvait obliger l’autre à l’avoir en sa possession, au fond… il commençait à apprécier Théodore Nott, autant la vie de ce dernier que celui là même.

     

    - Prêts pour ce soir Théodore ?

    - Non père.

    - Il le faudra pourtant, ne fais pas honte à notre nom et à ton père veux-tu.

     

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    Toute la journée il avait pris plaisir à lire, faire ses devoirs, réviser pour ses Aspics tout en oubliant pas d’aider Molly aux tâches ménagères et d’essayer d’agir un minimum comme le propriétaire du corps. Autant il faisait des efforts pour manger plus (même s’il échouait lamentablement, ne dit-on pas que l’essentiel c’est d’essayer ?), il ne pouvait se résoudre à abandonner ses bonnes manières et continuer à manger proprement.

     

    Harry étant allé avec Ginny il ne savait trop où encore, Fred et George étant au travail et les autres enfants ayant complètement déserté la maison, seul des personnes au courant de l’histoire problématique se trouvaient ici.

     

    - Théodore, appela Molly. Qu’as-tu pour habitude de manger le soir de Noël ?

     

    Le garçon leva le nez de son livre et regarda tour à tour Molly puis Hermione, qui lui souriait toutes deux. Pourquoi lui demandait-on ça ?

     

    - Rien de plus que d’habitude, répondit-il simplement. Mon père s’absente et je me contente de ce que je trouve.

    - Ton père s’absente ! S’écria madame Weasley, sidérée par cet aveu. Il ne passe pas Noël avec son fils et sa femme ?

    - Seulement avec sa femme, avoua Théodore. Il passe au cimetière puis il va je ne sais où.

     

    Du côté de Ronald\Théodore


    - Tu es prêts j’espère, demanda Théophile d’une voix dure. Parce que nous y allons.

    - Je crains ne pas pouvoir vous accompagner père, tenta Ronald. J’ai dû attraper froid parce que je ne me sens pas bien.

    - L’appréhension simplement, répondit le père. Allez. Je ne t’attendrais pas plus longtemps sans qu’une punition ne t’accompagne.

     

    Le brun descendit le plus vite possible les escaliers pour rejoindre son père. Ce dernier ne pu que constater, par contre, que son fils n’était pas aussi loin que cela de la vérité. Il était pâle comme un linge, encore plus que d’ordinaire. Semblait trembler alors qu’il ne faisait pas spécialement froid à l’intérieur du manoir et quelque peu chancelant…

     

    - Prends mon bras Théodore.

     

    Dans un craquement sonore, les deux Nott disparurent.

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    - Ca ne va pas ? S’inquiétaient Molly et Hermione.

    - Si, si, très bien… merci.

     

    Par contre, lorsqu’il manqua de tomber face contre sol après avoir raté la dernière marche des escaliers, aucune des deux ne le laissèrent plus filer. Il ne s’agissait pas non plus qu’il ne se blesse ou ne soit malade.

     

    - Qu’est ce qui se passe Théodore ! Manqua de hurler la jeune Gryffondor à bout de nerf et ne comprenant pas pourquoi il n’avouait pas avoir un problème.

    - La potion, souffla-t-il simplement. Je pense qu’elle cesse de faire effet.

     

    Sur ces mots, il s’écroula sur le côté sans savoir qu’à des kilomètres de là son corps subissait exactement la même chose.


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  • Du côté de Théodore\Ronald


    Assis seul dans sa chambre, il s’ennuyait ferme et commençait à se maudire de ne pas avoir écouté Nott. Le garçon savait ce qui l’attendait, il l’avait su, il l’avait même mis en garde et lui qu’avait-il fait ? Il avait foncé tête baissé et s’était inscrit comme élève qui ne restait pas au château pour les fêtes de Noël. Mais Nott aurait dû commencer à cerner les Gryffondor, savoir qu’il suffisait de leur dire de ne pas faire pour que justement… ils fassent.

     

    - Théodore ! Cria son père. Descends immédiatement.

     

    Ayant appris à ne pas contredire l’homme, le brun se leva et descendit rapidement. Merlin… qu’il commençait à regretter Blaise.

     

    Du côté de Ronald\Théodore


    - Ron ! S’exclama Molly. Tu… tu es malade ?

    - Non mère. Je vais très… commença le dernier « fils » Weasley.

    - Si. Si tu es malade, l’interrompit sa mère. Va te mettre au lit, j’arrive.

    - Mais je vais très bien, protesta le garçon. Je vous jure.

     

    Le regard qu’il reçu en disait long sur les pensées de la femme rondelette : elle n’en croyait pas un mot. Son fils était bien trop étrange depuis son arrivée ici pour qu’elle ne remarque pas de trop gros changements dans son comportement.

     

    Déjà la première chose, et non des moindres, il ne mangeait plus autant qu’avant et cela seul avait su lui mettre la puce à l’oreille. A cela s’ajoute le fait qu’il mangeait proprement ; l’appelait mère et Arthur était devenu père dans sa bouche ; qu’il se réveillait aux aurores au lieu de faire ses éternelles grasses matinées ; qu’il ne se soit pas émerveillé des heures durant sur les inventions farfelues de ses frères ; qu’il fasse ses devoirs aussi tôt au lieu d’attendre que Hermione ou elle-même ne l’y oblige ; qu’il refuse systématique et catégoriquement chacun des matchs de Quidditch que lui proposait ses frères ou Harry et sans doute oubliait elle encore des raisons quand à sa méfiance envers son propre fils.

     

    - Je peux venir avec vous madame Weasley, demanda Hermione sentant que la femme n’allait pas que s’enquiert de la santé de son fils. Il m’inquiète aussi.

    - Inutile Hermione je vais être rapide, sourit elle avant de disparaître.

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    - C’est un honneur Théodore, déclara Théophile. Un honneur non seulement pour toi, mais aussi pour moi, pour notre nom, pour notre réputation. Tu ne peux refuser ça.

    - Père, je… je ne me sens pas près, avoua Ronald.

     

    Le rouquin commençait à désespérer, une fois encore il avait l’infime certitude que Théodore avait tout prévu, qu’il avait su à l’avance la raison ayant poussé son père à vouloir de sa venue au manoir, comme si il avait su que… son propre père préférait le voir près de lui pour accéder à un rang plus élevé dans la hiérarchie mangemoresque plutôt que par sentimentalisme.

     

    - Après tout ce que j’ai fait pour toi Théodore, commença l’adulte. Tu ne peux dire non.

    - Mais père, souffla l’adolescent.

    - Regagne ta chambre, la discussion est close, ordonna-t-il d’une voix étonnamment dure. Tu seras marqué le 24 au soir et ça sera tout. Point de bavardages inutiles.

     

     

    Du côté de Ronald\Théodore


    - Qui êtes-vous, jeune homme ? Demanda Molly sans cérémonie. Si vous avez cru duper tout le monde, je suis navrée de vous décevoir. Qui êtes vous donc et où es mon fils ? J’entends par là : où es le vrai Ronald ?

     

    Il ne pouvait mentir à la femme, elle semblait bien trop sur d’elle pour avoir tenté un coup de chance. La rousse était rusée, ça il ne pouvait le nier et qu’est ce qu’elle pouvait être gentille ! Sa mère aurait-elle été ainsi, ou aurait-elle été aussi froide et distante que ne l’étais son père ?

     

    - Pourquoi vous faire passer pour lui ?

    - Je n’ai pas eu le choix, madame.

     

    Toute l’assurance de la propriétaire des lieux s’estompa et son visage se décomposa. Qu’elle aurait aimé pouvoir avoir tord, qu’elle aurait souhaité que ce garçon ne la regarde en regardant le plafond avant de lui demander où elle avait été cherché cette idée loufoque. Qu’elle aurait aimé avoir à le réprimander suite à cette remarque… mais elle ne le pouvait pas. Elle se laissa tomber sur le lit de son fils… le vrai.

     

    - Où es mon fils ? Demanda-t-elle d’une voix faible. Qu’avez-vous fait de lui ?

    - Il doit être chez moi en train, probablement, de découvrir les joies d’être moi, répondit simplement Théodore. Mais il va très bien s’en tirer… enfin j’espère.

    - Comment ça vous espérez ?

    - J’ai pas envie de me retrouver en mille morceau ou couvert de cicatrice en retrouvant mon corps.

    - Je… je pense que vous devriez tout m’expliquer… depuis le départ.


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  • Du côté de Théodore\Ronald


    - Hermione ? Appela Ronald, bouleversé.

     

    La jeune fille releva la tête de son parchemin, lequel déjà remplis au trois quart alors qu’il n’était à rendre que pour après les vacances. Elle sourit au garçon et l’invita à venir s’asseoir près d’elle.

     

    - Qu’est ce qui se passe, Théodore ? Demanda-t-elle à voix basse.

     

    Le garçon sourit, il aimait ce goût du risque chez la jeune fille. L’appeler par son vrai nom, alors qu’il était en terrain hostile, entendre son prénom tout court de la bouche de la Gryffondor était un délice en soi, mais il sentait qu’il s’égarait en pensant ceci et se gifla donc mentalement.

     

    - Toi qui sais toujours tout… et qui est amie avec Harry qui sait toujours où se trouve les gens et quand… peux tu me dire si oui ou non, cette stupide belette…

     

    Il se reprit bien vite, trop sensible aux regards que lui lançaient la fille Granger. Merlin il était dans de beaux draps si il devenait encore plus gaga d’elle après qu’avant. Il avait osé espérer un court instant que devoir vivre avec elle au quotidien l’aiderait à ne plus l’idéaliser, à se rendre compte de ses défauts. Oui… ça avait eu lieu, il avait vu ses défauts. Mais non, ça ne l’avait pas aidé à démordre d’elle.

     

    - Euh… bon et bien…

     

    La lionne hésitait, que devait-elle faire ? D’un côté, elle pouvait demander au garçon de rester en bas, le temps qu’elle n’aille vérifier le choix de Ronald sur la carte du maraudeur et ainsi le secret du Survivant ne serait pas dévoilé au Serpentard ; mais de l’autre, il pouvait toujours décider de la suivre malgré l’interdiction  et ainsi tout découvrir. Pourtant elle se tourna vers lui et se surpris elle-même à lui dire de rester là et de ne pas la suivre, parce qu’elle revenait dans un instant.

     

    - D’accord, sourit-il simplement.

    - Je… tu me le promets ? Je peux te faire confiance ?

    - Bien sur Hermione, affirma Ronald toujours ce sourire sur le visage. Mais dépêche-toi s’il te plaît, que je sache si je dois réfléchir à une manière de le tuer dans d’atroces souffrances. Et après j’dois encore monter dans le train pour leur… Terrier.

     

    Du côté de Ronald\Théodore


    Le garçon à la silhouette fine et élancée et aux cheveux d’un noir corbeau se leva doucement de son siège et attrapa d’un geste adroit sa valise qui reposait depuis quelques heures déjà dans le porte bagage.

     

    Ronald était conscient d’avoir reçu l’interdiction de rentrer chez « lui » pour les vacances de Noël par le propriétaire de ce corps, mais ne s’étaient ils pas échangés tous leurs problèmes lorsqu’ils avaient compris dans quelle galère ils venaient de se fourrer ? Parfaitement, si.

     

    Traînant l’énorme malle qu’il avait remplis jusqu’à raz bord, ne sachant pas trop de quoi il aurait besoin il avait tout pris (ou presque) et tant pis si Nott n’était pas content.

     

    - Théodore ?

     

    Il sursauta et se retourna aussi vivement que si il avait été surpris par un mangemort durant la bataille finale. Ronald se retrouva en face d’un homme qui aurait pu passer pour son sosie en plus âgé, maintenant il comprenait d’où Théodore tirait ses traits physique par contre son caractère… à première vue… ça devait plutôt être de sa mère, vu la façon dont l’homme le regardait de haut et d’un air méprisant.

     

    - Papa ?

     

    L’homme fronça les sourcils avant de taper son fils derrière la tête pour  avoir ainsi parler. Aussitôt, le garçon comprit son erreur : les vacances s’annonçaient d’ores et déjà longues… très longues.

     

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    C’est le Survivant qui le secoua énergiquement pour le réveiller et lui dire qu’ils étaient arrivés à la gare. Alors, sans rien laisser paraître sur son visage, il attrapa la vieille malle et sortit à la suite du décoiffé. A peine eut il mis un pied à terre, qu’ue furie rousse vint l’étouffer.

     

    - Ron ! Tu as encore grandi mon cœur. Oh et toi Harry, tu es sur de manger à ta faim ? Tu es maigre comme tout. Et … oh… Ron ? Tu n’aurais pas un peu maigris toi ?

    - Il ne mange pratiquement plus madame Weasley, apprit Harry.  Et pire encore… il mange proprement.

    - Ron ? S’étonna l’adulte. Voyons Harry, toi comme moi savons que c’est impossible.

     

    Hermione, légèrement en retrait, regardait la scène un peu plus loin. Par Merlin, pauvre Ronald… il allait en baver avec un père mangemort et digne Serpentard et ça avait déjà commencé.


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  • Du côté de Ronald\Théodore


    Maintenant que deux autres personnes étaient au courant de leur problème d’identité, les choses semblaient bien moins compliquées. Chose étonnante, pour aucun des deux, le comportement de Blaise ou d’Hermione ne change vis-à-vis de leur personne. Peut être qu’au final, ils feraient mieux de finir leur vie dans ce corps ci, puisque chacun avait l’air d’y être à son aise.

     

    Pourtant, l’air défait qu’eut un matin Ronald en découvrant une lettre près de son maigre repas inquiéta légèrement son voisin de table, qui n’était autre que Blaise. Déjà que le garçon était fort collant sans être au courant de leur mésaventure, mais là ça en devenait presque du harcèlement : limite si il ne le suivait pas jusqu’à son cours de runes.

     

    - Qu’est ce qui se passe ? Demanda le garçon, après avoir avalé ce qu’il était en train de manger. Ce n’est pas une bonne nouvelle ?

    - C’est qui Théophile ?

    - C’est ton père, gros bêta, ricana Zabini en donnant une tape derrière la tête du brun. Pourquoi tu veux savoir ça ?

    - C’est normal qu’il veuille que je rentre durant les vacances de Noël ?

     

    Blaise Zabini releva la tête comme un ressort moldu se serait redressé. Le garçon regarda avec appréhension le second et lui ôta doucement le parchemin des mains. Aucun doute à avoir quand à l’expéditeur, c’était bel et bien le père de son camarade. Combien de fois n’était-il pas tombé sur du courrier Ô combien aimable de cet homme auprès de son fils lorsqu’il fouinait dans les affaires de son camarade afin d’y trouver un devoir qu’il n’avait pas encore fait, du shampoing, des vêtements ou n’importe quoi d’autre.

     

    - J’sais pas mais je pense pas, avoua-t-il finalement. Faudrait demander.

     

    Ni une ni deux, le garçon attrapa le bras du plus grand et maigre pour l’entraîner vers le rouquin qui venait justement de quitter la salle, cinq minutes plus tôt. Les deux garçons le rattrapèrent sans difficultés et durent réfléchir rapidement pour trouver un prétexte pour l’arrêter. Blaise sortie alors sa baguette de sa poche et fit craquer la couture du sac du rouquin, sans prêter attention à son voisin qui râlait comme quoi il allait se faire arracher les yeux par sa mère.

     

    - Tu sais, t’as de l’argent maintenant, sourit Blaise. Tu peux bien t’acheter un sac… et Théodore ne dira pas non.

    - Pourquoi ?

    - Je sens qu’il serait ravi de faire chier son père et de faire plaisir à un ami de « Hermione ».

     

    Le prénom avait été prononcé avec un tel ton qui ne pouvait cacher la moquerie du serpent envers le comportement de son camarade et les guillemets qui étaient apparus autour de la tête de Zabini durant sa phrase ne trompaient pas non plus.

     

    - Qu’est ce que vous me voulez vous deux ? Demanda Théodore. Pourquoi vous avez pris la peine de bousiller un sac déjà en mauvais état ma foi… pour me parler.

    - Lis ça.

    - C’est ton courri-donne moi ça.

     

    Reconnaissant lui aussi la fine écriture qui reposait sur le parchemin, le garçon aux cheveux couleur carotte arracha violemment l’objet des mains de son possesseur. Aussitôt, ses yeux bleus parcoururent l’intégralité de la lettre. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Dix fois. Il avait cessé de compter, mais n’osait y croire.

     

    - N’y va pas, ordonna-t-il sans cérémonie. Tu entends Weasley ? Tu n’iras pas là-bas.

    - Pourquoi ? J’aimerais bien voir un Noël chez des sangs purs Serpentard.

    - Oh crois moi, c’est fantastique, ironisa-t-il. Tu resteras dans ma chambre à rien faire. Le jour de Noël, tu n’auras rien de plus que d’habitude.

    - Alors pourquoi ne pas me laisser y aller de moi-même ?

    - Ecoute-moi pour une fois sans rechigner, s’énerva le Gryffondor. Juste une fois. Je connais mon père, je connais ma vie, je connais mes vacances là-bas et crois moi… tu risquerais de tomber des nues.

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    Lorsqu’il partit rejoindre Hermione et Harry, la première lui demanda discrètement ce qui se passait sans que le survivant n’entende rien trop occupé qu’il était à parler avec Ginny. D’ailleurs c’était étrange quand il y pensait, Ronald semblait ne pas tenir compte de leur rapprochement et il ne pouvait pas ne pas l’avoir remarqué.

     

    - Ca concernait quoi ?

    - Mon père. Il veut que je rentre chez moi pendant les vacances et il voulait savoir quoi faire.

    - Et il faut qu’il fasse quoi ? S’intéressa la jeune femme.

    - Qu’il dise non, qu’il reste à Poudlard mais… il hésita avant de dire. Je pense commencer à le cerner et savoir qu’il ne m’écoutera pas.

    -Il est à Gryffondor je te rappelle, sourit la brune. Alors oui, tu as raison de t’inquiéter.


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