• Du côté de Ronald\Théodore


    Hermione n’eut aucune réaction dans un premier temps, probablement était elle trop surprise de ce que venait de lui apprendre le serpent. Serpent qui serait apparemment son meilleur ami et à la limite elle n’avait pas grand mal à le croire, il est vrai que les deux garçons, en y réfléchissant bien, avaient tous deux un étrange comportement qui ne les caractérisaient pas d’ordinaire ;

     

    - Hein !? Finit-elle par enfin s’exclamer. Comment c’est… possible ?

    - Le cours de potion, tu sais… on a eu comme un problème d’échange de corps et… expliqua le véritable Ron avant de se faire sauvagement interrompre par son amie.

    - Tu veux donc dire que le Ron adorable et travailleur… c’était Théodore Nott et non pas toi ?

    - Dis aussi que je le suis pas, grogna-t-il. Ca fait toujours plaisir.

    - Ne le prends pas mal, parla enfin le brun nouvellement roux. Ca ne sert à rien.

     

    Le Gryffondor de naissance se tourna vers son camarade d’infortune et lui adressa un sourire particulièrement faux. Saleté de Serpentard, il arrivait à faire en sorte d’être plus apprécié que lui.

     

    - Nott. Tes amis trouvent que je suis plus intéressant que toi, moins ennuyeux.

    - Et alors ? Demanda-t-il en haussant les épaules.

    - Ca ne te fait rien ? S’étonna le premier. Rien de rien ?

    - Bah non, ça devrait ?

    - Non mais… dites-moi que c’est une blague, gémit une voix masculine. Qui est le vrai Théo au final ?

     

    Une porte s’ouvrait alors, laissant Blaise entrer une nouvelle fois dans la pièce principale de l’infirmerie. Seulement s’il avait un air enjoué au départ, malgré l’état de son ami (mais l’était-il ? Telle était la question), c’était avec une tête de six pieds de long qu’il en ressortait. Visiblement il avait entendu la majeure partie, si ce n’était l’intégralité, de leur conversation pour le moins étrange.

     

    Face à cette question, le rouquin n’eut plus qu’à lever la main. Aussitôt alors, Hermione alla se replacer aux côtés du brun (donc de son vrai ami) et Blaise tira la chaise aux côtés du Gryffondor et s’appuya nonchalamment sur la table de chevet.

     

    - Donc si je comprends bien… tu ne m’as jamais battu aux échecs, Théo ! S’enthousiasma le garçon. C’est Weasley.

     

    Sans doute aurait-il mieux fait de se taire, mais n’oublions pas que l’on parle de Blaise Zabini.

     

    - Tu m’as fait jouer aux échecs ? Demanda Théodore dubitatif. Et pourquoi pas au Quidditch tant que tu y es !?

    - Là j’avoue que j’aurais dû me douter de quelque chose, céda Blaise. En plus t’étais pas nullissime donc… vraiment là j’ai pas assuré… comme pour l’anniversaire… ça s’oublie pas ça. Que je suis bête !

    - Je te le fais pas dire, Blaise, sourirent les deux intéressés dans l’histoire, le garçon à la chevelure ajouta néanmoins. Weasley, tu es aussi un idiot.

    - Oui je sais, sourit le garçon. Tu as déjà dû me le dire une ou deux fois déjà.

    - C’est mérité non ? Même pas capable de lire une liste convenablement… j’suis sur de déjà avoir pris 3kgs !

     

    Les deux malheureux dans l’histoire se toisaient alors que Blaise suivait avec intérêt l’échange auquel il assistait. C’était aussi attractif et prenant qu’un match de Ping pong moldu, où si l’on avait le malheur de rater la moindre action tout était fini pour nous.

     

    - Toi non plus espèce de crevette. Je te dis de manger : tu fais pas. J’te propose des vacances et du repos et paf. Lire toi pas connaître ?

    - Pourquoi je suis là déjà ? Demanda Théodore, visiblement intéressé. Ah mais oui, ça me revient ! Parce qu’un idiot à poil roux ne sait pas compter jusque trois. J’ai dû jouer au Quidditch par ta faute.

    - Et alors ?

     

    Il se tut, même si ça paraissait évident ça n’était pas pour autant facile à admettre. Même si il avait souvent démontré qu’il avait en sa possession des qualités bien souvent inconnue, le fait d’avoir à avouer sa peur du vide semblait tout de même être au dessus de la portée du garçon.

     

    - Je ne vais pas non plus échouer à  mes Aspics par ta faute, râla enfin le serpent. Ce n’est pas au programme.

    - On est en Novembre, s’écrièrent d’une même voix Blaise et Ronald. En Novembre.

    - Et alors ? Demandèrent ensemble les deux têtes de leur année. Justement, il faut s’y prendre tôt.

    - Ca fait que tu as amplement le temps de réviser Théo, s’indigna Blaise. Tu rates ta vie là, à rester dans les bouquins.

    - On verra dans quelques années Zabini.

    - Mais ce sont tes plus belles années, celles que tu passes à Poudlard, poursuivit-il. T’as encore le temps.

     

    Le brun se redressa sur son lit, de manière à vraiment pouvoir jeter un regard noir à Blaise, sans que celui-ci ne puisse faire semblant de rien et détourner la tête.

     

    - Ou pas.

    - Mais si !

    - Tais-toi Blaise, tu passes pour un idiot.

    - Ce qui me rassure c’est que je ne suis pas le seul, sourit le serpent, fier de lui.

    - Et qui d’autre, sinon toi, passe pour tel ?

    -  Oh mais… toi, mon ami, toi.


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  • Du côté de RonaldThéodore

     

    Il ne fallut pas longtemps à l’enquiquineur de service pour refaire irruption dans la salle commune, un livre sous le bras. Blaise se dirigea au pas de course vers le brun un peu intello sur les bords et lui tendit l’objet de leur petit désaccord.

     

    - Merci Théooo.

    - Me remercies pas… c’est juste pour que tu te taises.

     

     

    Du côté de ThéodoreRonald


    - Ron, demanda Hermione. Changer je veux bien mais… tu as un peu… peur du vide.

    - Mais non, Théodore chassa cette phrase d’un geste de la main. Mais non, ne t’inquiètes donc pas.

    - Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, protesta-t-elle. Tu es mon ami et…

     

    La porte de l’infirmerie s’ouvrit et le silence ce fit. Les deux Gryffondor fixèrent avec surprise les deux Serpentard venant d’entrer : Blaise Zabini tenait un Théodore Nott boitillant. Le premier laissa le second s’installer sur un lit et alla voir si l’infirmière se trouvait dans la pièce voisine, sinon quoi… le fils de Théophile n’aurait plus qu’à attendre son retour et ce malgré sa jambe douloureuse.

     

    - Nott ? Qu’est ce qui t’es arrivé ? S’étonna Théodore lui-même. Pourquoi Zabini t’as accompagné et…

    - Plus tard veux-tu ? Coupa sèchement le brun. Je souffre là et j’aimerais pouvoir m’entendre me plaindre.

    - Nott, s’indigna la seule fille présente. Je te pensais différent des autres Serpentard.

     

    Le véritable Ronald fronça les sourcils, surpris que Hermione Granger la meilleure élève de leur année n’ait pas remarqué qu’elle n’avait pas à faire affaire avec le bon Ronald Weasley, que celui qu’elle côtoyait depuis près d’une semaine était un imposteur.

     

    Une idée particulièrement horrible lui vint à l’esprit et si on avait remarqué un changement mais qu’on préféré son lui… quand il n’était pas vraiment lui. Et, idée pire encore, si Hermione aimait ce garçon là ! Si elle le préférait à lui… que se passerait-il alors ? Conscient du proverbe visant à dire « Mieux vaut prévenir que guérir » il décida de tout faire pour que le Serpentard soit mal vu de la part de sa meilleure amie.

     

    - Et bien…commença-t-il la voix lente. Il faut croire que même Granger peut se tromper.

     

    Ce fût au tour du véritable Serpentard d’être surpris par les paroles de son corps. Merlin, qu’un pareil ton ne lui allait pas, c’était bien pour un être horripilant comme… Draco par exemple, mais pour lui ! Non, décidément.

     

    - Je vais te tuer de mes mains W-Nott ! Fit lentement le rouquin. Comme promis.

    - Oh malheur, j’en tremble déj… aouch.

     

    Cette petite râlerie lui avait échappé suite à un faux mouvement mettant en scène sa jambe douloureuse. Aussitôt, Hermione sauta sur l’occasion pour parler au Serpent et s'intéresser à son état, à l’étonnement des deux autres.

     

    Le véritable Théodore décida de les interrompre, si le rouquin voulait la guerre aucun doute qu’il l’aurait, mais même s’il avait l’air d’être un gentil Serpentard, il n’en restait pas moins roublard.

     

    - Je suis allé rendre un livre pour Blaise et… cet idiot m’a poussé, ça te va Weasley ?

    - T’as bien choisi ton moment pour te faire pousser et terminer à l’infirmerie.

    - Si tu veux la prochaine fois… je prendrais rendez vous, ironisa le serpent. Ca te va comme ça ?

    - Mais la ferme.

    - Non toi tais toi, s’indigna le blessé. Non mais ! C’est à Serpentard que ça se croit tout permis !

    - Euh Nott, intervint Hermione légèrement perdue. Il est à Gry…

    - Mais par Merlin ! Vous n’avez même pas encore compris que ce n’était pas le bon Ronald !? Vous pensez vraiment qu’il est moi.

    - Hein ? Demanda intelligemment la jeune fille.

    - Très joli Hermione, une fois encore le vrai Weasley employait l’ironie. Mais vous vous êtes même pas posé la question… vous n’avez pas remarqué que je semblais agir bizarrement.

    - Techniquement, en ce moment tu agis plutôt normalement donc…

     

    S’en fût trop pour le garçon que les Serpentard appelaient en général « la belette ». Il se redressa mais se ravisa bien vite.

     

    L’air perplexe de Hermione donnait envie à Ronald de tout révéler à sa meilleure amie, ainsi peut être se sentirait-il un peu moins seul, malgré qu’il n’apprécie les avantages de ce corps (ne plus être invisible). En revanche, le regard noir qu’il recevait de la part de son corps original semblait lui hurler de ne pas le faire.

     

    - Je suis Ronald Weasley ! S’écria-t-il enfin. Lui c’est que Nott !


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  • Du côté de Ronald\Théodore


    Théodore haussa un sourcil, hébété par cette demande on ne peut plus étrange. Blaise Zabini pouvait-il vraiment avoir peur de la petite Pince ? Certes elle n’était pas très aimable mais tout de même. Il devait faire plus de cinq bon centimètres de plus qu’elle, sans parler du fait qu’il se moque habituellement des possibles punitions dont il pourrait écoper.

     

    - Pourquoi je ferais ça ?

    - Parce que je suis ton ami, répliqua le garçon avec un sourire éclatant.

    - Ou pas.

    - Tu me brises le cœur, gémit le serpent pur souche. Et je suis sérieux.

    - Oooh pauvre chou, se moqua l’imposteur. Tu veux que je te plaigne en plus ?

    - Dis moi oui. S’il te plaîîîîîît.

    - Non.

     

    L’air de chien battu qu’arbora le Serpentard ne fit même pas cligner des yeux Ronald Weasley qui commençait à peut être comprendre pourquoi Théodore (le vrai, cela s’entend) préférait ne pas être trop ami avec ce gaillard là.

     

    Du côté de Théodore\Ronald


    - Qu’est ce qui s’est passé ? Demanda Hermione. Depuis l’incident en potion avec Nott tu es.

    - Normal ? Civilisé ? Poli ? Propre ? Travailleur ? Intelligent ? Proposa Théodore. Au lieu d’être un gros porc flemmard et débile.

     

    Hermione regarda son meilleur ami, un fin sourire dessiné sur le visage, amusé que le garçon ne prenne avec autant de légèreté leurs nombreux reproches, au point de les utiliser contre lui-même.  Mais restait malgré tout stupéfaite de son comportement.

     

    - Moui, on peut présenter les choses ainsi mais… tu es un peu dur envers toi-même.

     

    Pensant au fait que le rouquin débile ne se gênait pas pour le faire passer pour un idiot auprès de ses camarades, qui étaient des Serpentard par excellence et donc bien plus apte à utiliser son comportement étrange à « mauvais escient »

     

    - Mais non. Mais avoue que je ne savais pas comment on mangeait proprement, j’étais un gros dégueulasse à table et… Théodore se stoppa là, surpris lui-même de sa facilité à parler aussi familièrement. Et j’étais fainéant comme pas deux. Bref j’étais bête et le suis toujours. Alors que Nott par exemple ! Tout ce qui est arrivé c’est ma faute, si seulement j’avais su compter… mais non. Si seulement je pouvais être aussi intelligent que lui… mais c’est impossible. Jamais je ne pourrais ne serais ce que lui arriver à la cheville et…

    - Tu te sens bien Ron ? La préfète s’inquiétait pour son homologue. Nott a dit quelque chose pour te faire changer autant voir même… réagir comme lui et l’envier ?

    - Comment peux-tu savoir que j’ai certain de ses agissements ?

    - J’ai dis… ça comme… ça, hésita la jeune femme. Tu travailles plus et… Je sais ! S’exclama-t-elle soudain. Je sais pourquoi tu es comme ça !

    - Ah oui, s’étonna le serpent. Et… pourquoi ?

    - Pendant votre séjour à l’infirmerie vous avez sympathisé et il t’a appris à être sortable.

     

    Sans pouvoir s’en empêcher, Théodore bailla. Son geste n’échappa pas à la meilleure amie du propriétaire de ce corps qui demanda alors si elle l’ennuyait. Il demanda pardon pour son geste et obtint un sourire. Inconsciemment, il commençait à aimer être dans ce corps.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Si je comprends bien, commença-t-il. Tu veux donc que je meurt.


    Blaise faisait toujours face à Théodore, au final le garçon n’allait pas tarder à craquer, il ignorait pour qu’elles raisons mais il le sentait. Jamais il n’aurait cru cela possible mais apparemment… il fallait supposer que l’impossible était réellement possible au final.

     

    - Blaise, soupira le brun. Ca fait deux heures que tu soules là. Tu comptes t’arrêter quand ?

    - Quand tu me diras oui.

    - Mais la réponse est… NON !

    - T’es méchant, fit remarquer bêtement le garçon.

    - Autant que tu es stupide, Blaise, soupira le Gryffondor.

     

    Malgré l’attitude énervante de son nouveau camarade de dortoir, Ron ne pouvait s’empêcher de commencer à aimer être dans ce corps. Au moins maintenant, il n’avait plus l’impression d’être l’ombre de Harry Potter, il pouvait être lui-même… enfin Théodore Nott, techniquement parlant mais bon.

     

    - Sauf que je suis pas stupide, protesta le métis.

    - Je ne suis donc pas méchant.

    - Sauf que si ! Tu veux ma mort, c’est méchant ça !

     

    Théodore se releva de son fauteuil en râlant, avant d’ordonner à Blaise d’aller vite fait chercher son satané livre.

     

    - Nààn, s’étonna le garçon. T’as insulté un livre !

    - Va me le chercher, si à 3 t’es pas là je te laisse te débrouiller seul.

     

    N’avait-il pas encore finis sa phrase que le serpent avait déjà disparu dans les escaliers et courrait.


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  • Du côté de Théodore\Ronald

     

    Les paupières lourdes, le garçon ouvrit les yeux et fût immédiatement attaqué par des rayons de soleil particulièrement coriaces puisque passant au travers des rideaux.

     

    - Ca va Ron ? S’inquiéta une voix féminine. Tu nous as fait peur tu sais… comme Harry. Mais en plus même puisque t’es… moins malchanceux donc tu…  fin tu comprends non ?

    - Non mais je pense m’en remettre.

     

    La brune parvint à esquisser un mince sourire qui sonnait pourtant bien faux. Comment son ami pouvait il parler d’un ton aussi léger alors qu’il venait de faire une chute vertigineuse de son balai ? C’était bien un garçon accros au Quidditch celui-là.

     

    - Qu’est ce qu’il s’est passé ? Demanda Théodore à son amie, d’une petite voix. Après le second cognard

    - Eh bien... C'est... Hum... Euh... compliqué, bégaya la lionne. Il t'a assommé et t'es tombé.

    Son rouquin d’ami tourna la tête vers elle et leva les yeux au ciel, oubliant momentanément qu’il n’était pas sous sa véritable apparence et que cet acte pouvait paraître plus ridicule qu’autre chose sur ce visage.

     

    - Sûr que c'est compliqué, ironisa le gardien en herbe. J'ai rien compris du tout.
    - Ronald, j't'en pris, souffla la brune. Tu m'avais compris.
    - Qu'est-ce qui t'arrive en ce moment Hermione ? fit mine de s’inquiéter le garçon.  Tu es bizarre.
    - Je pourrais te retourner la question tu sais, lui claqua-t-elle en plein visage.
    - Retourne-la-moi alors.

    Du côté de Ronald\Théodore


    Théodore et Draco se faisaient face, chacun étant avachis sur un fauteuil au coin du feu. Ils parlaient de tout et de rien mais le Quidditch revenait tout de même assez régulièrement.

     

    - Tu sais si Weasley va bien ? Demanda soudain le brun, inquiet pour son corps original.
    - Pas comme si c'était important, ricana Drago. En fait y vaut mieux qu'il aille mal.
    - Pourquoi ?

     

    Le maladroit Gryffondor devenu Serpentard fixait avec étonnement son ennemi presque sanguin. Qu’était donc en train d’insinuer cet incapable de blondinet ?


    - Faut tout t'expliquer en ce moment, remarqua le dit blondinet. Enfin tu fais plus humain, donc... T'as jamais vu la belette jouer hein ?
    - Nan, avoua la fameuse belette. Mais vous chantez ses prouesses.

     

    Dans un moment d’extrême bonté, le fils Malfoy décida de ne pas relever le « nan » que venait de dire son « ami ? ». Plus les jours passaient plus il se disait que Nott n’était pas si indigne d’intérêt et ennuyeux que ça… peut être que Blaise avait raison. Ne dit-on pas que tout est possible après tout.


    - Pour le déconcentrer ! Crétin.
    - Y est nul pourtant, enchérit Nott. Non ?
    - Non justement, gémit le blond.

     

    Théodore Nott avait été snobé, ignoré voire même rabaissé par le fils de Lucius Malfoy durant près de 6ans. Il avait eu à subir des railleries quand à sa « passion » du travail et à la qualité de ses devoirs rendus. Pouvait-il devenir du jour au lendemain un garçon sympathique ?


    - Il n’est pas nul ? répéta Théo, non sans surprise.
    - Il ne vaut pas Dubois certes, mais…concéda Draco. S’il était plus sûr de lui... là on n’aurait aucune chance.
    - Sérieux ?
    - Euh Ouaip.

     

    Draco fixait étrangement son camarade. Depuis quelques jours il semblait tellement différent, plus social, moins ennuyeux. Probablement parce qu’il passait moins de temps à travailler et plus à s’amuser. En plus, le garçon apprenait à Blaise à perdre aux échecs et proposait de jouer au Quidditch… quelque chose clochait. Oui… mais quoi ?
     

    Alors que le blond était perdu dans ses pensées et que Théodore haussait les épaules dans une parfaite imitation de Ronald Weasley, Blaise Zabini lui-même déboula à vitesse grand V dans la pièce en appelant le fameux Nott à l’aide.

     

    - Sauve-moi Nott ! Par pitié ! Appelait-il à l’aide tel un condamné à mort. Sauve un pauvre être innocent.

    - Où vois-tu un être innocent ? Demanda l’imposteur. Je ne vois personne correspondant à tes critères ici.

    Mais moi ! S’indigna le métis. Je suis un ange.

    - On ne doit pas avoir exactement la même définition de « ange » dans ce cas.

    - Non ça c’est certain, avoua Blaise. Mais on s’en tape un peu… là on parle de ma survie. C’est une question de vie…

    - Laisse moi deviner la suite ; ou de mort ? C’est ça ?

    - T’es trop fort.

    - C’est sur que comparé à toi… fit remarquer le brun, qui se tût néanmoins suite à un regard noir de son camarade. Enfin… je t’écoute.

    - Pince va me tuer. J’ai un peu « oublié » de rendre un livre et… elle m’aime déjà pas beaucoup à la base et…

    - Je suppose que tu veux que… commence le Gryffondor.

    - Tu ailles le rendre à ma place.


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  • Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Bon Nott, on y va. J’imagine que tu ne viens pas…

    - Pourquoi je ne viendrais pas ? Donnez-moi trente secondes et j’arrive.

    - Sérieux ? Tu viens vraiment ? S’étonna le fils Zabini. Mais t’es jamais venus une seule fois en six ans.

    - Les temps changent Blaise, les temps changent, sourit Ronald en se redressant. On peut y aller.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Ron, on a confiance en toi, tache de mieux jouer que pendant les entraînements.

    - Ouai, je vais… j’vais essayer.

    - Et tu as intérêt à réussir Ron. Tu sais ce qui se passe si jamais on perd ce match ? Tu le sais ?

    - Euh… réfléchit le gardien. Je suppose qu’on aura… pas gagné.

    - Ca sera le premier match que je perds contre cette fouine de Malfoy et croit moi… c’est pas dans mes intentions premières de l’année à venir, expliqua Harry. Donc arrête les souaffles, ouvre les yeux et n’oublie pas de respirer calmement.

     

    Ils allaient tous entrer sur le terrain, lorsqu’Harry arrêta son meilleur ami d’un mouvement de bras. Seuls face à face, sans aucune oreille indiscrète pour les écouter, le Survivant parla.

     

    - Je sais que tu n’as pas confiance à cause de leur chanson stupide, mais ne te mets pas dans cet état là. S’ils ont besoin de te déconcentrer c’est bien qu’ils ont peur de toi. C’est compris ?

     

    Théodore acquiesça, conscient qu’il tenait là la seule échappatoire possible pour expliquer son niveau plus que pitoyable lors de ces trois derniers jours d’entraînement. Les Serpentard avaient tout intérêt à chanter la chanson « Weasley est notre roi »… oh oui, pour une fois il priait pour que les autres n’obéissent aux dernières recommandations de Draco.

     

    Le coup de sifflet de madame Bibine eut à peine le temps de retentir que déjà tous les joueurs s’élançaient avec plus ou moins d’aisance dans les airs.

     

    Théodore se plaça devant ses poteaux, légèrement tremblant et laissa dévier son regard jusqu’aux tribunes des verts et argent. Il manqua de s’étouffer en remarquant qui se tenait au premier rang, un sourire de demeuré collé sur SES lèvres et entouré de trois pires pestes qu’avait connu Poudlard depuis un bail. Imbécile à poil roux… voilà ce qu’était le fils Weasley… sauf qu’en attendant c’était lui qui été à sa place et qui allait devoir aider la maison « ennemie » à la sienne.

     

    Un premier souaffle allait franchir ses poteaux lorsque par chance, il parvint à bouger juste à temps et l’intercepter. S’il savait qu’il avait eu affaire à un coup de chance, ça n’était pas le cas de tout le monde puisqu’il entendit Harry l’encourager à poursuivre sur cette ligne.

     

    - On a enfin appris à jouer Weasley ? Demanda Blaise, histoire de déstabiliser son adversaire et marquer pour de bon. Ou Potter t’as drogué au Félix ?

    - J’ignore comment tu as fait pour que Rogue accepte que tu sois dans l’équipe… t’es tellement nul en métamorphose, en sortilège et en botanique… qu’on se demande si tu l’as pas payé.

     

    Le poursuiveur ennemi resta coi à cette remarque et ne réagit pas lorsque Ginny vint lui arracher son bien des mains pour filer de l’autre côté du terrain et marquer le premier but du match. Les acclamations fusèrent de tous les côtés du terrain, autant par Gryffondor que par Poufsouffle ou Serdaigle. Théodore constata avec un certain amusement que toutes les maisons avaient la même opinion négative des serpents… en même temps quand on voyait qui ils accueillaient.

     

    - Ron ! Cria Harry. Attention ! A droite !

     

    Théodore Parvint à éviter juste à temps un cognards, gentiment envoyé par Graham Pritchard, visiblement l’un des nouveaux batteurs de leur équipe.

     

    Malheureusement, il ne maniait pas assez bien le vol pour réussir à s’en sortir. Une année de vol, à raison d’une misérable heure par semaine, ça n’était pas suffisant pour pouvoir entrer dans l’équipe de Quidditch et occuper le rôle de Gardien… ça non.

     

    - Second cognards à… gauche.

     

    Harry n’avait su finir d’alerter son ami d’un potentiel ennui appelé cognards, qui semblait être imminent, que le fameux objet percuta de plein fouet la tempe du rouquin.

     

    Tout le terrain regardait le meilleur ami du Survivant tomber rapidement et surement vers le sable. Harry fonça pour rattraper son coéquipier et surtout ami, réussit l’gripper par le bassin, s’accrocha à lui avant d’enfin mettre pied à terre.

     

    - Ron … ça va ?

     

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