• Du côté de Théodore\Ronald

     

    Deux jours déjà qu’ils étaient coincé dans le corps de l’autre et ça n’était pas prêt de s’arranger. Théodore avait su envoyer un hibou à Ronald pour récupérer sa liste de révision, mais par manque cruel de chance miss Granger en personne était tombée dessus et lui avait immédiatement sauté dessus pour lui faire comprendre que c’était « génial qu’il se mette enfin à travailler »

     

    Suite à l’entraînement désastreux du mercredi, Harry avait décidé d’occuper les jeudi et vendredi soir soirs le terrain… encore. Au plus grand désespoir de Théodore, cela s’entend.

     

    - Bon sang Ron ! Finit par hurler Harry. Tu veux pas non plus qu’on te chante la chanson des Serpentard, si ? S’il n’y a que ça qui te booste ! J’t’en pris Ron… tu sais qu’on peut pas le perdre ce match.

     

    Comme si il en avait vraiment quelque chose à faire. A la limite c’était peut être même mieux qu’il joue comme un manche à balai comme ça son équipe gagnerait et puis… dans l’éventualité où Blaise ou Draco ou n’importe qui en fait ne découvre qu’il avait un jour été Ronald Weasley il se ferait tuer si ils se souvenaient qu’il avait fait des efforts. Alors quitte à se faire engueuler, autant que ça soit par Potter… c’était probablement beaucoup moins brutal.

     

    - Ron ! Jura Harry. Qu’est ce qui t’arrives bon sang ! Le match c’est demain ! DEMAIN !

    - Ouai ça va… j’risque pas d’oublier tu sais, tu me le hurles depuis mercredi.

    - Mais parce que depuis ce temps là t’es incapable de jouer correctement Ron…

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Tu veux faire une partie d’échec, Blaise ?

     

    Ronald n’avait pas oublié un seul instant ce que lui avait écrit Nott mais il l’aidait là. Il le rendait sociale et allait lui permettre d’avoir moins de temps à consacrer au travail scolaire. L’imposteur avait en effet pu remarquer qu’il travaillait plus encore que Hermione (ce qui n’était pas peu dire), ça n’avait pas été compliqué, il lui avait suffit de regarder les coups d’œil étonnés des autres Serpentards lorsqu’il s’affalait dans le canapé et regardait les branches se consumer dans l’âtre de la cheminée.

     

    - Ouai, répondit simplement Blaise.

     

    Le métis se redressa pour être mieux positionné et aida le garçon au comportement étrange à placer les pièces sur le plateau de jeu. Les deux souriaient comme des idiots.

     

    Ronald était ravis de pouvoir enfin rejouer aux échecs, deux jours sans le faire c’était trop pour lui, de  plus il rendait une fière chandelle à son second et il pourrait peut être se faire pardonner de son erreur. Blaise lui, commençait à ne plus se méfier de l’étrange comportement de son camarade de classe. Peut être avait-il tout simplement compris qu’il y avait des choses plus importante que les devoirs.

     

    - Bon… honneur aux blancs, sourit Théodore.

     

    La partie débuta donc, Blaise était confiant en sa stratégie, connaissant assez bien Théodore… enfin, mieux que les autres en tout cas et ayant déjà eu le plaisir de disputer deux ou trois parties avec le solitaire. Et justement le garçon manquait cruellement de stratégie, il prévoyait trop à l’avance et face à un Blaise Zabini tel que lui… ça ne pouvait que lui porter préjudice.

     

    - Echec et mat, sourit Théodore. On en refait une ?

    - Tu m’as massacré… j’ai pas eu la moindre chance de… te battre, bafouilla Blaise. J’veux une revanche !

     

    Le sourire aux lèvres, Ronald récupéra ses pièces pour les placer de nouveaux à leur place respective. C’était fou ce qu’elles étaient polies, courtoises… il n’avait pas à passer son temps à les réprimander et leur dire de lui faire confiance. Bref… il commençait à se dire que les pièces différaient selon leur propriétaire.

     

    Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Les garçons… vous avez fait votre devoir de potion ?

    - Hein ? Quel devoir de potion ? S’inquiéta Harry. On a pas de devoir en potion, si ?

    - Si Harry, pour lundi d’ailleurs, affirma Ronald. Et oui Hermione il est bouclé depuis jeudi midi, sourit Théodore. J’avais une heure de libre donc j’en ai profité, ajouta-t-il en voyant l’air incrédule de ses deux amis. Mais quoi ?

    - Hermione… tu penses que les extraterrestres nous ont enlevé notre vrai Ron ? Il est flippant là !

    - Je ne pense pas Harry, mais c’est vrai que tu es bizarre en ce moment, céda Hermione. Depuis quand tu fais tes devoirs sans râler ? Surtout en potion.

    - Hum… Rogue m’aime pas donc…

    - C’était justement ton argument pour pas travailler, contra Harry.

    - Oui mais en fait… si je travaille il n’aura plus de quoi s’acharner sur moi… et puis… y a les Aspics à la fin de l’année.

    - Mais on est en octobre ! Faillis crier le garçon à lunette. Si je me retrouve entouré de deux Hermione ça va pas le faire, c’est moi qui vous l’dit.


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  • Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Ron, fit  doucement Hermione. Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais déjà tout rattrapé et on ne peut mieux compris ?

    - J’ai dû… oublier, hasarda Théodore. Oui c’est ça… oublier.

    - C’est un oubli qui fait plaisir dans ce cas, sourit-elle à son meilleur ami. Harry devrait en prendre de la graine… il a tendance à trop oublier.

    - Je… oui mais c’est… il va réussir quand même, non ?

     

    Hermione lui jeta un coup d’œil qui en disait long sur ce qu’elle pensait avant de tirer le rouquin en direction de la table qu’occupé Harry, étrangement seul au monde.

     

    - Monsieur Potter arrive-t-il à faire ses devoirs ? Questionna Hermione, souriante. Ou il a besoin de l’aide d’une misérable mortelle comme moi.

    - Très drôle Hermione, fit simplement le garçon à la cicatrice. Et comment veux tu que je comprenne quoi que se soit ? L’histoire de la magie c’est ennuyant à souhait et… il veut 81cm !

    - Montre moi ce que tu as déjà écris, soupira la miss-je-sais-tout. Ron, tu commences le tiens s’il te plait ? Je vous aiderais par la suite…

     

    Théodore haussa les épaules, tira la chaise qui reposait à côté de son « ami » pour ensuite y prendre place et sortir « ses » affaires et se mit rapidement au travail.

     

    Comme il en avait l’habitude, il ne relevait que rarement les yeux pour observer ce qu’il se passait autour de lui, trop absorbé par son travail. Les rares fois où il le faisait c’était pour partir à la recherche de sa baguette pour effacer une erreur qu’il venait d’écrire.

     

    Le Gryffondor était donc ignorant des regards qu’il recevait. Sa sœur et ses deux amis n’en revenaient pas de son changement de comportement plutôt positif d’ailleurs.

     

    - Ron, s’étonna Ginny. C’est qui ton coéquipier en potion ?

    - Nott pourquoi ?

    - Faut que j’aille le remercier, le féliciter, j’sais pas moi mais…  t’es changé.

    - Ah, fit simplement Théodore effaré. En bien ou en mal.

    - T’es beaucoup mieux maintenant !

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Et tu dis animus, acheva Ronald. C’est simple, non ?

    - Euh, Théo… appela Blaise à voix basse.

    - Ouaip ?

    - T’as rien expliqué du tout, rien montré… t’as rien fait, se plaignit Draco. Tu peux pas nous le montrer ?

     

    Ronald tiqua à cette demande, conscient que si il raté son sort cela ne ferait que lui mettre un peu plus Blaise Zabini sur le dos. Malgré tout, il acquiesça et leva sa baguette.

     

    Peu confiant quand aux prochaines secondes, le faux Théodore rouvrit les yeux en grimaçant, s’attendant déjà à tomber nez à nez avec soit un regard inquisiteur de Blaise, ou le verre qu’il était supposé métamorphoser au lieu de l’animal souhaité.

     

    Il soupira de soulagement lorsqu’il comprit qu’il avait enfin réussit à utiliser ce satané sortilège.

     

    - Ahein… euh… Théo… c’est normal que nous soyons nez à nez avec une belette ?

    - Bien sur… je pensais à cet imbécile de Weasley et au fait que je risquais peut être de foirer mon sort à cause de sa stu… stupidité.

    - Ca explique tout en effet, répondit Draco en levant les yeux au ciel.

     

    Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Bon alors Harry, tu peux déjà lire le  chapitre 18 de ton manuel puis bouquiner celui-ci, proposa la brune. Je m’occupe de Ron maintenant.

     

    Elle se tourna vers lui s’attendant à le voir le nez en l’air, en train de flâner et rêvasser. Au lieu de cela, la jeune Granger pu le voir le nez collé au parchemin et un air concentré collé sur son visage. Elle se pencha un peu par-dessus lui et remarqua que son écriture était nette et régulière, au lieu de ses habituels pattes de mouche abominable.

     

    - Bravo Ron, ça sera moins difficile pour te corriger, sourit-elle.

    - Me corriger ? Mais… j’en ai pas besoin.

    - - Tatata… je ne veux pas que tu rates ce devoir… pas cette fois, contredit-elle. J’ai bien vu ce que cela donnait quand tu…

     

    La Gryffondor n’acheva pas sa phrase, perdue dans cette étrange lecture. Quelque chose clochait chez ce Ronald Weasley là. Oui mais quoi ? Et comment le lui dire surtout ? Elle ne pouvait quand même pas s’approcher de lui et commencer à lui citer tous les changements… déjà trop nombreux en une seule après-midi.

     

    • Mange proprement.
    • Mange moins.
    • Réussis le sortilège Animus.
    • Réussis  à travailler seul sans se mettre à rêvasser.
    • Fais un devoir formidable qui laissait supposer à sa meilleure amie qu’elle n’avait plus qu’à revoir elle-même son devoir pour arriver à sa hauteur.
    • Ecris proprement.
    • A une peur monstre du vide.

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  • Du côté de Théodore\Ronald

    Théodore allait se lever pour quitter la table, lorsqu’Hermione l’appela gentiment et lui demanda pourquoi il ne les attendait donc pas, comme il était de coutume qu’ils ne le fassent. Se rasseyant, il se demandait comment le Weasley pouvait supporter ça à longueur de temps. Franchement, rester à table alors qu’on avait terminé, c’était une pure perte de temps. Il pouvait tout aussi bien partir seul, avancer un peu dans son travail scolaire et… non il ne pouvait même pas avancer dans son travail scolaire. Comment il allait faire d’ailleurs, pour ses révisions pour ses Aspics ?

    - Allez les garçons, finit enfin par dire Hermione. Ron t’as des cours à rattraper et Harry des devoirs à faire seul.

    Les deux lions étaient vraiment une bande d’assisté, mais si au moins ça pouvait l’aider à plus vite rattraper et ainsi passer à une nouvelle étape du programme de révision qu’il c’était infligé et… merde. C’était resté dans son dortoir. Il n’avait plus qu’à contacter Weasley au plus vite pour qu’il lui fasse parvenir le précieux item.

    Du côté de Ronald\Théodore

    - Qu’est ce que tu fais toujours à table ? S’étonna un blond. D’habitude tu ne veux pas rester en notre compagnie parce qu’on te fait trop pitié.
    - Bah en même temps Malfoy t’es juste un peu débile de penser qu’on t’aime.

    Ronald ne nota pas les sourcils froncés de Blaise Zabini comme un mauvais point, probablement aurait-il dû y faire plus attention mais il n’était pas Ronald Weasley (désormais Théodore Nott) pour rien.

    Il finit par se lever et quitter la Grande salle, sans se rendre compte que quelqu’un le suivait. Ce fût uniquement lorsque la voix de cette personne résonna dans le couloir qu’il se retourna.

    - Zabini ? S’étonna-t-il. Pourquoi t’me suis ?
    - Qui êtes-vous ?
    - Théodore Nott.
    - Quelle est votre date d’anniversaire ?

    Ronald tomba des nues. C’était quoi cette question à deux balles encore ? Nott lui avait pourtant dit qu’il était seul, qu’il devait se méfier de tout le monde alors pourquoi avait-il la désagréable impression que les deux garçons étaient tout de même amis.

    - J’attends. A moins que Weasley t’ais lancé un oubliette plutôt bizarre, bien qu’il soit trop bête pour le réussir, se perdit Blaise dans ses pensées. Enfin passons. Tu ne peux pas oublier ta date de naissance quand même.

    Blaise Zabini la connaissait-il réellement ? Où n’étais ce qu’un leurre ? Ronald se demandait ce qu’allait répondre le serpent s’il disait une date au hasard… sans doute serait elle fausse, il avait tout de même une chance sur trois cent soixante six… quoi que non, ils étaient nés une année normale donc trois cent soixante cinq. Ca restait quand même beaucoup trop.

    Sans qu’il ne s’y attende, le garçon éclata de rire. Ronald baissa la tête pour mieux le voir et dû constater qu’on ne faisait pas assez souvent remarquer à Nott qu’il l’était encore plus. Peut être parce qu’il n’était pas aussi maladroit, godiche et beaucoup plus discret avec sa silhouette fine, ses cheveux noirs et sa manière de raser les murs.

    - Non mais franchement Nott, t’es marrant  à la base mais là t’es encore plus drôle, riait-il. Ne change pas mon gars, j’te préfère comme ça.

    Zabini partit en avant après avoir amicalement tapé sur l’épaule de son camarade, on ne peut plus médusé.

    Du côté de Théodore\Ronald

    - Ron, appela gentiment Hermione. Tu viens ? On va commencer par revoir le sortilège animus pour le professeur Mcgonagall. Elle colle ceux qui ne savent pas le faire.

    Les yeux de Théodore s’agrandirent pour former deux petits vif d’or. Merlin ! Si son corps se faisait coller, il tuait et étripait cet imbécile né idiot.

    Hermione se plaça derrière Ronald et lui attrapa le bras droit, elle le leva légèrement et le fit ensuite bouger de manière à esquisser le mouvement de baguette obligatoire pour le bon fonctionnement de la formule.

    - Tu as compris Ron ? Demanda doucement la jeune fille. Ou tu veux que je te remontre ?
    - Euh… tu peux remontrer, s’il te plaît ?

    Heureusement que la brune était dans son dos, sinon elle aurait aisément pu remarquer un sourire béat et stupide sur les lèvres de son meilleur ami. Elle s’exécuta donc et demanda ensuite au rouquin d’essayer. Du premier coup, il réussit… ça n’allait pas être pareil du côté du vrai corps de Théodore Nott mais bon…

    - Bravo Ron ! S’exclama la lionne. Du premier coup ! Je suis fière de toi… cela laisse supposer que tu t’étais déjà entraîné seul…
     


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  • Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Ron, tu viens ? Appela Harry. On rejoint directement Hermione dans la Grande Salle.

     

    Après avoir tant bien que mal réussis à articuler une réponse, Théodore se redressa et gagna les côtés de Potter. Merlin, c’était vraiment difficile d’être un rouquin, Weasley, Ronald, gardien et fainéant, pas sur qu’il ne parvienne à cacher l’énorme problème d’identité dont il était victime.

     

    En silence, ils atteignirent la Grande Salle d’où un énorme brouhaha sortait déjà. S’il n’avait pas été en compagnie de Potter, Théodore était on ne peut plus certain qu’il se serait dirigé vers sa table habituelle. Qu’est ce qu’il aurait eu l’air malin en plus… mais bon, à la limite c’était pas son corps et donc il pouvait faire n’importe quoi. Sauf que le rouquin pouvait aussi et ça c’était tout de suite une moins bonne idée.

     

    Les plats se remplirent et tous commencèrent à manger de bon appétit et avec un manque évident de… savoir vivre, dirait Théo. Alors qu’il allait remplir son assiette comme à l’accoutumée, il se souvint avec dégoût des consignes qui lui avaient été données et en rajouta donc une cuillère ou deux.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    Lorsque l’habituel rouquin avait fait irruption dans la salle du repas, ses pas le dirigèrent directement vers la bonne table, mais sans doute n’étais ce qu’une impression : les pieds de Nott ne pouvaient quand même pas être plus intelligent que lui, si ? Pff qu’elle idée ! Bien sur que non.

     

    Il se laissa tomber sur le banc sans aucune douceur ni classe et regarda bêtement les têtes tournées vers lui. Le faux Théodore fut particulièrement attentif au regard suspicieux du fameux Zabini.

     

    Les gestes maladroit et concentré comme jamais sur la cuillère qu’il avait entre les mains, le faux serpent tentait de se souvenir de ce qu’avait écrit Nott de son abominable écriture fine et penchée. D’ailleurs au niveau de l’écriture, ils allaient avoir un énorme problème.

     

    - Et bien, t’as un appétit normal aujourd’hui, Théo, remarqua Blaise. Ca fait plaisir. Faudrait que Weasley t’envoie plus souvent à l’infirmerie, t’es plus normal comme ça.

    - J’avoue que Blaise à raison, pour une fois… s’incrusta Draco.

    - C’est faux petit blond ! Blaise Zabini à toujours raison… c’est indéniablement indéniable.

     

    Impossible. C’était tout bonnement impossible. Il c’était obligatoirement trompé de table là, il ne pouvait en être autrement. Les Serpentards ne pouvaient pas être aussi… humain. Pas d’après son expérience personnelle et les propos tenus par Nott un peu plus tôt.

     

    Du côté de Théodore\Ronald

     

    Concentré sur son assiette qui lui semblait encore pleine, alors que lui était sur le point d’exploser. Merlin et tous les autres gus qu’il pouvait invoquer : comment Weasley pouvait-il manger autant.

     

    - Ron, appela doucement Hermione. On se demandait tous si… tu te sentais bien.

    - Oui bien sur. Pourquoi cette question ?

    - Je prends le relais Hermione, proposa Ginny qui était assise juste en face de son frère. Ron, tu parles bizarrement, tu sembles avoir peur du vide pendant l’entraînement et surtout… tu manges proprement.

    - Euh… ouai.

    - Faudrait que Nott te fasse exploser un chaudron plus souvent, fit remarquer Ginny. Si ça peut t’aider à devenir normal.

     

    Théodore allait hausser les épaules mais se retint juste à temps et s’essaya à la grimace. Ce fût tant bien que mal qui parvint à faire dévier les regards insistant des amis du demeuré à poil roux de sa personne.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Théo, tu veux bien m’aider pour le sortilège « animus » s’il te plaît, demanda Draco à la fin du repas. J’ai encore quelques difficultés avec et…

     

    Mais Théodore ne l’écoutait pas, perdu dans la contemplation de son assiette qui était déjà vide et n’ayant pas reconnu son nouveau prénom. Théodore Nott était Nott, il n’était pas Théodore ou Théo, c’était simplement Nott.

     

    Il releva la tête et se regarda. Foutu intello sans lunettes, il ne pouvait pas manger plus pendant les repas ? Par Merlin ! Et à sa tête, Ronald parvenait à comprendre ce que lui pensait. Eh bien la réponse était simple à la question du vrai Nott : non il ne s’empiffrait pas et oui il aimait manger comme il le faisait habituellement.


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  • Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Euh Harry, je… bafouilla-t-il. Hermione a peut être raison et… je devrais peut-être rattraper ce que j’ai manqué et…

    - T’es malade Ron ? S’inquiéta le garçon à la cicatrice. Tu veux vraiment bosser plutôt que jouer au Quidditch ?

    - Euh… non non. Je… plaisante.

     

    Les deux continuèrent leur chemin jusqu’au terrain de Quidditch dans un silence presque inquiétant. D’ailleurs il l’était pour le célèbre Potter (horripilant Potter qui parvient à amadouer Hermione elle-même).

     

    - Qu’est ce que t’as fait Nott pour que tu sois dans cet état ?

    - Hein ?

    - Rien laisse tomber, soupira l’autre. Mais j’espère que tu seras plus réveillé pendant l’entraînement.

    - T’inquiète pas.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - Bon alors Nott tends les bras.

     

    Curieux, il s’exécuta pour bien vite regretter son geste. Zabini commença à lui mettre un paquet de parchemin entre les mains, en énumérant les matières.

     

    - Les trois… là… C’est l’histoire de la magie et tu dois rédiger 81 cm sur »L’utilisation des pitiponk lors de la révolte Gobeline » je te fais confiance pour trouver un max d’information et les partager avec ton Zabini préféré.

    - Euh… ok.

    - Ensuite ces deux là c’est pour les quatre heures de divination que tu as manqué. Bien entendu… c’est pas intéressant à mon avis mais après tu fais comme tu veux.

    - Moins vite Blai…Zabini, tenta Ronald. Comment tu veux que je retienne tout ?

    - Bah comme tu fais d’habitude, avec ta mémoire, répondit simplement le garçon en haussant les épaules. Bon… Celui là c’est la Botanique et tu dois juste trouver un sujet pour ton exposé et lui proposer au prochain cours. Là c’est la défense contre les forces du mal donc…rien à faire en fait, c’est cool hein ? Continua le serpent.

    - Euh… je suppose. Mais… tu pouvais pas attendre qu’on ait quitté l’infirmerie ?

    - Bah non, tu m’aurais encore engueulé parce que… en fait je sais pas pourquoi mais t’aurais perdu du temps pour bosser et rattraper bref… une connerie du genre. Là et là c’est la métamorphose, t’as juste à manier l’animus mais c’est déjà fait donc no problemo. Quoi d’autres ? Ah oui ! Hagrid aimerait que tu lui rédiges 20 cm de parchemins sur « la stupidité de Draco ».

    - Sur quoi ?

    - «La dangerosité des dragons » désolé… j’ai pas pu m’en empêcher.

    - C’est tout hein ? Rassure-moi.

    - Mm… nàn. Draco voudrait que tu lui expliques le sortilège animus, Pansy, Millicent et Tracey ne diraient pas non pour un cours de soutiens en botanique et moi… en métamorphose. Tu dis oui hein ?

    - Mais je… je peux pas j’aurais jamais le temps, protesta Ronald.

     

    Théodore Nott n’était pas qu’un Serpentard, il était aussi véritablement cinglé.

     

    Du côté de Théodore\Ronald

     

    - Ron ! Qu’est ce que tu fous ! Râla Harry. Tu le fais exprès de faire l’idiot ou quoi ? Ouvre les yeux, regarde le souaffle et arrête de trembler… par Merlin !

    - Oui… oui.

    - On dirait que t’as peur du vide.

     

    Et c’était le cas. Ce n’était quand même pas sa faute s’il avait le vertige, si lorsqu’il montait sur un balai la première chose à laquelle il pensait c’était qu’il allait se casser la figure et s’écraser au sol comme une vieille bouse de dragon.

     

    - Ron ! Pesta Ginny. C’est pourtant pas dur, t’y arrives très bien d’habitude.

    - Je sais Ginny. Mais… ce n’est pas ma faute, bafouilla le serpent, les yeux toujours clos.

    -  Laisse Gin’, souffla Harry en posant un bras sur l’épaule de la rousse. Ca arrive à tout le monde un coup de barre. Il sera plus en forme samedi tout simplement, en plus il sort de l’infirmerie.

    - Harry ! S’insurgea la seule fille de la lignée Weasley. On joue contre Serpentard je te rappellerais au cas où tu as oublié !

    - Je ne risque pas Ginny.

     

    Les yeux fermés, Théodore commençait à vraiment se demander en quoi l’argument « Serpentard » valait des millions de Gallions. Certes il connaissait la gentillesse de ceux-ci, mais tout de même… il ne fallait pas en faire tout un plat. Ca se voyait qu’il n’avait jamais regardé un match de Quidditch entre les deux maisons rivales.

     

    Du côté de Ronald\Théodore

     

    - T’es vachement bizarre Nott, constata Blaise.

    - Ah oui ? S’étonna-t-il. En quoi j’suis pas pareil que d’hab ?

    - En ça par exemple, répondit simplement le serpent. T’es sur que ça va ?

    - Ouaip. Pourquoi ? Demanda Ronald, un sourire aux lèvres.

    - « J’suis » au lieu de « Suis-je », « pas pareil » au lieu de « différent », « d’hab » au lieu de « d’habitude », énuméra en grimaçant le métis. Et ton sourire de demeuré. En fait… faudrait que tu ailles plus souvent à l’infirmerie à cause de la stupidité de Weasley… t’es plus cool, plus détendu.


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