• Le lion et le serpent se regardaient sous toutes les coutures. En effet, ce n’était pas tous les jours que nous avions la « chance » de pouvoir s’admirer de face, de dos, de profil ; ce n’était pas tous les jours que nous pouvions entendre notre voix avec les oreilles d’une tierce personne et à vrai dire, ni Ronald, ni Théodore ne s’en plaignait.

     

    - Mais qu’est ce que c’est que ce Binns ? Demandèrent-ils d’une même voix.

    - Qu’est ce que tu m’as fait ! Vil serpent ! Questionna Ronald d’un ton agressif, dans le corps de Théodore.

    - Ne redis plus jamais ça Weasley, par pitié, supplia Théodore les cheveux teints en roux. Par pitié… ça ne me va pas du tout.

     

    Les deux garçons restèrent à se fixer de longues minutes, la surprise passée c’était désormais des questions qui les assaillaient de part et d’autre.

     

    - Bon, on fait quoi Nott ? Finit par demander Ronald. Je suppose que tu veux aller le dire à Rogue afin qu’il ne te fasse retrouver ton corps.

    - Non, du tout… je pense qu’on peut se débrouiller seul.

    - Pourquoi ? S’étonna l’ancien rouquin. T’as pas envie qu’on te plaigne de devoir vivre sous l’abominable apparence de Ronald Weasley ?

     

    Théodore, dans le corps de Ronald donc, sourit remerciant silencieusement son camarade Gryffondoresque pour la formidable perche qu’il lui lançait.

     

    - Tu imagines toutes les remarques que j’aurais à supporter de la part de mes camarades Serpentard, une fois que ce cauchemar sera achevé ? Non, je pense qu’il vaut mieux se débrouiller seul et si vraiment on arrive à rien… là on ira voir Rogue.

    - Mcgonagall, défendit le serpent. Je n’ai pas confiance en cette chauve souris. Elle n’est pas nette.

    Et ta vieille chouette l’est, peut être ? Ironisa le nouveau lion. On fait comme j’ai dis et point barre.

     

    Ronald Weasley grogna, comme il en avait l’habitude. Simplement, rien n’était comme d’habitude justement… c’était même tout l’inverse et à commencer que ce qui aurait dû être un grognement à peu près normal et grave, il partit plutôt sur un son rauque.

     

    - Une chose Weasley, prévint Théodore. Evite à l’avenir ce genre de bruit… tu as dû remarquer que ça n’allait pas le faire.

    - Qu’est ce que je dois savoir sur ta misérable personne, Nott ?

    - Je pense qu’il faudrait que je te fasse une  liste, proposa le garçon. Afin que tu n’oublies pas ce que tu as à faire pour être un bon moi.

    - Et tu n’oublierais pas toi ? Demanda sarcastiquement l’ex rouquin.

    - Bien sur que non. Je n’ai pas la mémoire d’une asperge, moi.

     

    Le garçon allait s’autoriser un nouveau grognement, mais un regard noir provenant de son habituel paire d’yeux l’en dissuada. A la place, un sourire moqueur naquit sur les lèvres du froid Serpentard.

     

    - Evite à l’avenir les regards noirs, Nott. Ils font plus stupides qu’autre chose.

    - Tais-toi et aide-moi à trouver du parchemin et de l’encre.

    - Pff… râla Weasley qui se mit tout de même à chercher.

     

    La chasse au trésor ne fût pas longue, puisque Poppy quitta son bureau et que Théodore n’eut qu’à s’introduire dans le bureau de la sorcière pour y dérober ce dont ils avaient besoin.


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