• A chaque fois que le jeune sorcier aux cheveux noirs avait le malheur de bouger, même si ce n'était que de quelques malheureux centimètres, les doutes de Zacharias se renforçaient. Le serpent, toujours collé contre lui, se tendait, sifflait de douleur, ses doigts se crispaient légèrement sur la chemise du blond et il se rapprochait davantage encore. Le blaireau essayait de le faire parler, de connaître la cause de sa douleur afin d'agir en conséquence (les faire sortir d'ici en risquant le tout pour le tout ou être plus diplomate par exemple). L'autre tête de mûle, pourtant, refusait catégoriquement de lui en dire plus, continuant d'affirmer qu'il n'avait rien.

    - Theodore, insista Zacharias une fois de plus après que l'ancien mangemort ait enfoui son nez dans le cou de son voisin et étouffé difficilement un sanglot. Il ne sert à rien de ne rien me dire, tu sais. Tu t'es déjà grillé tout seul.
    - C'est pas important.

    L'ancien Poufsouffle leva les yeux au ciel, agacé par cette réponse. Sans prévenir son voisin, ni lui demander son avis ou son autorisation : Zacharias se décala de quelques centimètres afin de récupérer sa liberté de mouvements et pouvoir voir de quoi souffrait le serpent... serpent qu'il dû rattraper, n'ayant pas vu venir ce brusque changement de positions.

    - Saleté de blaireau, siffla Theodore, grimaçant davantage encore. Si j'ai mal faut pas t'étonner, vu comment tu es brutal.
    - Roooh mais tais-toi un peu à la fin !

    A présent, Zacharias comprenait mieux pourquoi Theodore semblait souffrir autant même s'il ignorait pourquoi ce maudit Serpentard avait préféré ne rien lui dire. Une partie de sa chemise était imbibée de sang et, en la soulevant, une belle coupure au niveau du flanc droit était visible. A quel moment de la courte bataille, qui avait conclu sur leur capture à tous les deux, cette blessure lui avait-elle était infligée ?

    Etait-ce tout simplement à ce moment ou bien y avait-il eu un temps non négligeable entre le moment où ils s'étaient retrouvés face aux mangemorts et celui où ils avaient été dans cette cellule ?

    - Saleté de blaireau, quand un des enfoirés de Tu-Sais-Qui viendra : tu lui sautes dessus, tu le tues et tu te barres, ordonna Theodore. Si tu ne le tues pas, on est mort alors évite de me regarder comme ça.
    - Je ne te laisserais pas, refusa le blond. C'est à deux ou rien.

    La bouche entrouverte, l'ancien mangemort ne cessait de fixer le sorcier aux cheveux blonds. Levant les yeux au ciel, il se mit à insulter de tous les noms d'oiseaux possible et imaginable cet énergumène idiot.

    - Un mort, deux morts. Qu'est-ce qui te semble le pire, Smith ? Ma mort, nos morts ?
    - Tu m'aurais laissé, toi ?
    - Là n'est pas la question.
    - Je pense que si, la question est là, le contredit Zacharias. Si j'avais été blessé et toi non : aurais-tu accepté de m'abandonner pour sauver ta vie ?

    Le serpent tenta de se redresser. Oh ! Pas en position debout, pour le moment il s'en savait bien incapable, mais Theodore préférait au moins être assit plutôt qu'allongé par terre.

    - Rien ne m'attends, moi. Soit je meurs ici, soit je mourrais ailleurs, soit je meurs à Azkaban. Toi ? Tout t'attends. Le monde te tend les bras, les gens n'attendent que toi.
    - Rassure-moi : tu n'étais pas aussi stupide quand on était à Poudlard, hein ?

    - Bon sang Smith ! Toi partir, moi rester ! Ca n'a rien de compliqué, que diable !
    - Par principe : on ne laisse personne derrière.
    - Tu aurais dû apprendre ce principe aux mangemorts quand ils ont laissé mon père derrière lors de l'attaque du ministère, grinça Theodore, amer. Oublie tes principes et prépare toi à tuer un homme.
    - Et si c'est une femme.
    - Prépare-toi à tuer une femme ou un homme ou un enfant ou un chien ou ce que tu veux.

    Plus Theodore s'énerver et plus ses grimaces devenaient fréquentes. Plus il s'en prenait au Poufsouffle, et plus il semblait sur le point de tourner de l'oeil. Plus il insultait Zacharias et plus le blond souriait bêtement.

    - Theo ?
    - Quoi encore !
    - Je sais que tu me tueras, que tu m'en voudras mais... je ne te demanderais pas de me pardonner.
    - Qu'est-ce que tu me racontes encore ?

    Quelques secondes plus tard, le brun n'était plus en état de parler.

    - Hors de question que tu meurs ici, imbécile.


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  • Cela faisait quelques jours déjà que John n'avait eu aucunes nouvelles de Zacharias. Il avait mit ça sur le compte du travail, de ses patients, des nombreuses gardes qu'il enchaînait ainsi que des heures de sommeil qu'il avait à rattraper. C'était les seules explications qui pouvaient, à ses yeux, tenir la route.
     
    - Tu l'as prévenu au moins ? Demanda Justin qui avait été rejoindre John au chaudron baveur. Tu vas pas aller chercher Theodore sans qu'il soit au courant quand même.
    - J'me suis dit que comme en ce moment il est un peu dans la routine ch'miné, bossé, claqué... ça serait une bonne surprise.
     
    Le né-moldu regarda longuement son ami. Sa bouche enchaînait les grimaces et ses doigts pianotaient en rythme sur la table un peu collante.
     
    - Je pense vraiment que tu devrais le joindre et le lui dire.
    - Il répond plus à aucun de mes coups de cheminées, ni mes hiboux et quand je passe chez lui il est jamais là.
     
     oOo
     
    - Tenez Flint, ordonna une voix grave. Et tenez le bien. Rab, approche.
     
    Le cadet des frères Lestrange ne se le fit pas dire deux fois. Des deux, il avait beau être celui qui avait le moins de rancoeur envers Theodore et être celui qui s'en moquait le plus que le gosse soit en vie ou non... mais il n'allait pas non plus cracher sur un peu d'action.
     
    - On a été gentils jusqu'ici mais là... non. Tu peux pas continuer à venir faire le malin près de nous.
     
    Le plus jeune n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que, déjà, un premier coup partait.

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  • - Tu m'avais dit que Flint était là, accusa le blond. Et... et il est quand même dans cet état.
    - A Poudlard tu étais là pour lui et ça ne l'a jamais empêché de se battre avec Drago, répondit calmement John sans rebondir sur le ton agressif du premier. Flint ne peut pas tout lui éviter. Je pense que le fait que Theodore soit encore en vie actuellement... prouve qu'il est bel et bien présent pour lui.
     
    L'un était installé sur la chaise qu'il avait approché du lit, tandis que l'autre avait préféré s'asseoir sur la table auprès des flacons et autres affaires de son ami. Alors que le pouce de la main gauche de Zacharias caressait le dos de celle de Theodore, son autre passait et repassait dans les cheveux ternes du serpent. 
     
    Même s'il était encore loin d'être dans un état aussi déplorable que lors de sa première incarcération : Nott était tout de même l'ombre de celui qu'il avait été dans un passé qui paraissait aujourd'hui... bien trop lointain.
     
    Le Serpentard que Smith avait collé, connu et apprécié à Poudlard manquait cruellement au blaireau. Celui des premières années avait un petit quelque chose qui avait disparu au fil du temps et des épreuves. Rien qu'à dix-sept ans, lors de leur dernière année, il l'avait senti différent... à cause de cette marque qui ornait son avant bras et qui lui causait, cinq ans plus tard, encore bien des ennuis. 
     
    Theodore était là et pourtant... pourtant Theodore avait toujours manqué au blaireau.
     
    - Il a des traces au niveau du cou... et ce n'est pas le même genre qu'aux poignés et aux chevilles, remarqua le médicommage en caressant du bout des doigts les marques en question et s'en approchant. John, passe moi le baume s'il-te-plaît.
    - C'est quoi comme marques ?
    - Strangulation.
     
    oOo
     
    - Theo ? appella Zacharias en le voyant se réveiller. Comment tu te sens ?
     
    Une ride soucieuse se dessina sur le front du brun sitôt eut-il vu qui se trouvait à ses côtés. Que se passait-il donc pour que le blond soit présent ? Avait-il été libéré sans qu'il ne soit conscient de ce qui se passait ? Comme la première fois, mais le baiser en moins ?
     
    Pourtant, le soulagement qui aurait pu être le sien ne vint jamais. Certes il n'était plus attaché et était même allongé dans un lit digne de ce nom : mais il ne reconnaissait pas les lieux. Il n'était pas au manoir Nott, ni chez Zacharias et il doutait que St Mangouste ait pareille chambre pour ses patients.
     
    - Theo ? Insista le premier.
    - Qu'est-ce que tu fais là ? Interrogea le brun, la voix rauque. Pourquoi t'es... qu'est-ce que tu fais ici ?
     
    L'auror les observait. Il n'essayait pas de faire oublier sa présence mais il ne tentait rien non plus pour se faire remarquer. Brun et blond, de toutes façons, semblaient être seuls au monde.
     
    - Pourquoi tu ne manges plus ? Questionna Zacharias, réprobateur. Tu vas pas me faire comme la dernière fois !
    - C'est eux. Si. Je.
     
    Cadwallader ferma les yeux, ne comprenant que trop où voulait en venir son ami. 
     
    - Tu vas bientôt sortir, murmura le blond à l'oreille de celui qui était allité, ayant lui aussi comprit. Je te promets que tu rentreras bientôt à la maison.
    - Ton dossier est bientôt bouclé, confirma l'auror. Aucune piste n'a pu abouttir sur quelque chose de concret. C'est l'affaire de quelques semaines encore puis tu seras définitivement libre... 
     
    oOo
     
    - Où étais-tu ? Demanda Hannah, les bras croisés sur la poitrine, d'un air qu'elle devait vouloir autoritaire. Je te cherche depuis hier, Zach !
    - Et ?
    - Et tu n'étais pas là. Je n'ai pas fait remonter ton absence mais... tu sais ce que tu risques à faire ça et. Et tu n'étais pas là, Zach ! Je ne serais pas toujours là pour te couvrir.
    - Je n'étais pas là, confirma Smith. Sache aussi que l'idée que tu ne sois plus là pour "me couvrir" est loin de me déplaire et... que j'étais à Azkaban.
     
    Elle haussa alors un sourcil, ayant toute la misère du monde à imaginer le blond aller travailler dans ce sinistre endroit. Pourquoi diable irait-il s'embarrasser avec ce travail et ce genre de patients ? Le connaissant, il aurait normalement dû refuser de s'y rendre même en échange de tous les gallions du monde.
     
    Enfin... le connaissant, il était déjà étonnant qu'il ait voulu et pu devenir médicommage.
     
    - Et c'est... Azkaban qui te met de si bonne humeur ?
    - Theodore va bientôt sortir, prit-il plaisir à lui annoncer. Ils n'ont rien trouvé contre lui, non que ce soit une surprise mais bon... 
     
    La jeune femme s'arrêta net et cessa de le suivre. Zacharias venait-il de lui donner l'identité de la personne qu'il avait dû soigner tout en lui annonçant cette tragédie qui consistait à le voir de nouveau libre.  Probablement que oui... voilà qui pourrait réellement expliquer son étrange bonne humeur ainsi que le café qu'il tenait... en plus du chocolat.
     
    - D'ailleurs... il te passe le bonjour.
    - C'est pas vrai, souffla Abbot qui ne l'avait pas écouté ayant encore en tête ce qu'il venait de lui annoncer.
    - Nàn, c'est pas vrai, rit le blond. Il est trop gentil pour le dire et pour le faire mais il rêve de t'égorger pour que tu ailles rejoindre ton ami le diable.
    - C'est vous qui irez au diable si vous continuez ainsi.
     
    Smith leva les yeux au ciel. Il n'était pas un fervent défenseur des causes perdus. C'était là une occupation bien trop gourmande en matière de temps... et du temps : il n'en avait pas.
     
    - Dis-toi qu'ainsi : nous ne serons jamais séparés, se moqua-t-il, tournant les talons.

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  • Adossé contre la porte que Zacharias avait claqué un peu plus tôt John, les bras croisé sur le torse, regardait son ami s'affairer. Mieux valait qu'il lui dise qui serait son patient plutôt qu'il ne le découvre une fois là-bas mais encore fallait-il trouver la bonne manière de faire.
     
    - C'est Theodore, lâcha finalement John, décidant que ce n'était pas l'heure pour jouer la carte du tact. Il a été amené à l'infirmerie ce matin.
    - Qu'est-ce qui s'est passé ?
    - J'y suis pas encore allé, j'ai simplement reçu le hibou et été chargé d'aller chercher le médicommage. Mais apparemment ce n'est pas... grave.
    - C'est à moi d'en juger, siffla Smith.
    - Tu sais... c'est peut-être pas plus mal qu'il soit à l'infirmerie, murmura Cadwallader.
     
    L'autre homme haussa un sourcil et aurait difficilement pu paraître plus sceptique qu'il ne l'était à cet instant. Comment pouvait-on voir un bon côté dans l'idée que Theodore soit actuellement demandeur de soins ? Il ne savait que trop que les gardiens rechignaient toujours à l'idée d'appeler quelqu'un, qu'ils attendaient la dernière minute pour le faire et ce : même si aucune condamnation n'était encore tombée pour le concerné.
     
    - C'est ça ouais...
     
    Tout en passant la lanière de son sac sur son épaule, le médicommage bouscula, sciemment, son ancien camarade de classe. Agacé, il ne faisait aucun effort pour laisser l'auror en herbe expliquer le pourquoi de cette remarque... à grand pas, il évoluait dans l'hôpital, sachant parfaitement où il devait se rendre : au rez-de-chaussé, dans la zone de transplanage.
     
    - Tu peux demander à rester en présence d'un auror et renvoyer les gardiens, s'expliqua John en agrippant Zacharias par le bras pour qu'il se retourne et s'arrête. Demande à rester en ma seule présence et tu l'as... ton tête-à-tête avec Ted.
    - Mais ils savent que je suis son...
    - Oui, non... peut-être... j'en sais rien Zach mais... tu t'es porté volontaire en tant que médicommage, insista-t-il. Ils ne pouvaient pas ne pas t'appeler et ils ne peuvent pas te refuser ça. Tu peux ne pas aimer quand il y trop de personnes dans la pièce, surtout qu'elle est petite.
     
    Perdu, le médicommage fixait son ami. Avec le temps, il avait su se faire à l'idée qu'il ne pourrait pas voir Theodore tant qu'il serait à Azkaban. Il était même parvenu à se convaincre que c'était même mieux que ce soit ainsi car l'inverse serait trop dur. Et maintenant ? Maintenant John venait lui dire qu'en fait c'était possible. Il s'extasiait même devant cette possibilité qui ne se renouvellerait peut-être pas.
     
    Bien sur qu'il voulait voir Theodore... mais dans quel état serait celui-ci ?
     
    oOo
     
     A travers la petite fenêtre de la porte, ils avaient aussitôt vu Theodore. John dû pousser Smith afin qu'il ose mettre un pied dans l'infirmerie sommaire. La pièce, en plus d'être petite, était des plus rudimentaires et l'auror comprenait mieux à présent pourquoi Zacharias prenait toujours autant de matériel. Il n'y avait rien à l'exception d'un lit, d'une chaise et d'une table.
     
    - C'est la règle, souffla Cadwallader en voyant le regard scandalisé de Smith à la vue des chaînes. Il. Il est marqué. Je pourrais les lui retirer.
     
    Le blond finit par prendre sur lui. Il mit ses épaules en arrière, maintint son dos bien droit et la tête haute pour ne surtout pas montrer qu'il était terrorisé et craignait d'être aussi proche de Theodore. Ce dernier était allongé, inconscient, et ne devait même pas savoir qui allait venir ici.
     
    - Je reste avec Cadwadaller, dit Smith. Vous pouvez partir. Ah et... retirez lui les chaînes.
    - Cadwallader, corrigea automatiquement John tout en sortait sa plaque ainsi que sa baguette pour la leur montrer. Je surveille.
    - Inutile de le détacher, intervint un des gardiens. Il est simplement...
    - C'est moi qui dit ce qu'il est, coupa le premier. Je suis le médicommage et vous le gardien. Vous retirez tout ça et vous foutez le camp !
     
    Riant sous cape, l'auror écoutait celui qui fût son premier ami d'école s'énerver après ceux qui travaillaient à la prison. Il avait su que Zacharias se serait rapidement mit à râler... mais il avait réellement cru que ça mettrait un peu plus de temps.
     
    John n'attendit pas que les cinq hommes soient loin pour aller fermre la porte à clé et tirer le store de la fenêtre. Le protocole voulait qu'il n'y ait aucune issue et l'auror souhaitait que personne ne puisse les déranger.
     
    Pendant ec temps, Smith était d'ores et déjà en train de s'occuper du brun. Il fouillait son sac, insultait la terre entière à l'exception d'une personne, et recommençait à fouiller à la recherche d'une fiole particulière. Lorsqu'enfin il la trouva, le blond s'empressa de la faire boire au prisonnier puis recommençait à l'examiner et lui en redonnait une nouvelle.
     
    - Tu ne poses pas d'abord ton diagnostic avant de le soigner ? S'étonna Cadwallader. Les potions ne risquent pas d'interragir ensemble et de...
    - Le diagnostic n'est pas difficile, grinça Zacharias. Il est sous-alimenté, mal hydraté et ça a provoqué sa perte de connaissance. Il a aussi quelques doigts cassés et quelques bleus dont il devra m'expliquer l'origine.
    - Pourquoi lui demander des explications alors que tu connais la raison ?

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  • Pour plus de clarté, j'ai préféré ne pas mettre la réécriture de Theodore Nott au même endroit que la première version. Non seulement ça évitera toute confusion, mais il y aura plus de chapitres, plus de choses, plus de bonus etc. ce qui demandera, en toute logique, un peu plus de place.

    Ca reste sur kazeo, le lien sera disponible sur mon profil... mais je le met ici pour que ce soit plus rapide :

     

    Theodore Nott - Réécriture


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