• Alors que Marcus était d'ores et déjà en train de se réjouir intérieurement de la situation qui se déroulait bien mieux que tout ce qu'il avait pu s'imaginer... Theodore, de son côté, sentait la peur se faire de plus en plus forte et lui tordre les entrailles. Tout se passait bien. Tout se passait même trop bien pour que cela dure.
     
    - Tiens tiens tiens... regardez qui viens nous rendre une petite visite, susurra une voix bien trop proche de lui. Tu te cachais, Theodore, ou je me trompe ?
     
    Qu'était-il en train de penser déjà ? Ah oui... que tout se passait trop bien, que le vent n'allait plus tarder à tourner et que les ennuis arriveraient au triple galop. Il était forcé de constater qu'il avait eu raison d'avoir peur... une fois de plus.
     
    - Occupez-vous de Flint, demanda-t-on autoritairement. Nott est pour moi.
     
    L'ordre fût à peine donné que deux paires de bras saisirent Marcus, chacun d'un côté. Ils l'éloignèrent de quelques pas sans que le joueur de Quidditch n'ai le temps de tenter quoi que ce soit pour se défaire d'eux. Désormais Theodore était seul face à ceux qui rêvaient de le voir mort... et s'imaginait d'ores et déjà au sol et sans vie.
     
    - On a peur Nott, se moqua celui qui parlait depuis le début. On crève de trouille même, non ?
     
    Le plus jeune essaya de reculer de quelques pas. Il ne voulait en aucun cas que l'un des frères Lestrange l'approchent. Eux moins que quiconque ! Pourtant, une fois de plus, le hasard ou le destin décida de n'en faire qu'à sa tête. Le dos du jeune orphelin eut tôt fait de rencontrer un mur.
     
    Se mettre dans un coin afin de ne pas être vu était une bonne idée... mais une bonne idée qui avait, cependant, des limites.
     
    En voyant la réaction de Theodore, Rodophus ricana. Le mouvement de recul du garçon, sa peur clairement visible dans son regard : cela allait au delà de ce qu'il avait osé espérer. Nott était, malgré les apparences, un sorcier au caractère bien trempé et qui savait ce qu'il voulait... il y avait pourtant fort à penser que montrer à quel point il pouvait être terrorisé n'était pas dans ses intentions.
     
    Lestrange aimait pouvoir voir la peur dans les yeux du fils de Theophile. Le voir trembler comme une feuille était un magnifique cadeau. Contempler les multiples cicatrices et brûlures sur la peau du cadet le contentait comme jamais, même s'il ignorait la provenance de la plupart de ces marques.
     
    - Il me semble t'avoir posé une question, s'amusa l'aîné des deux frères. Et toute question mérite réponse.
    - Je ne réponds pas aux questions idiotes.
     
    A quelques pas d'eux : Marcus était obligé d'écouter la conversation entre Lestrange et Nott. Avec horreur, il avait donc entendu la réponse de son voisin de cellule. S'il en avait eu les moyens, il serait allé lui rappeler, d'un bon coup de poing dans le nez, que ne pas entrer dans le jeu de leur aîné était la meilleure chose à faire.
     
    Theodore avait-il vraiment envie de quitter Azkaban en vie ? Sur ses deux jambes ? Flint commençait à douter.
     
    - On fait le malin, Nott, ricana Rodolphus. On ne devrait pas. Pas quand on a trahis le maître.
    - Il n'a jamais été mon maître, marmonna le brun. Je n'ai d'ordres à recevoir de personnes et certainement pas d'un sang-mêlé qui prône la supériorité des sang-purs... c'est idiot.
     
    Rodolphus, poussé par Rabastan, se précipita sur Theodore qui se trouvait toujours dos au mur, prit au piège. Le premier cala son avant bras sur la gorge de l'autre puis appuya. Sa bouche s'approcha de l'oreille du plus jeune qui avait fermé les yeux et n'osait plus les rouvrir.
     
    - Tu vas voir si tu n'obéis à personne, cracha-t-il, tout puissant. Si tu ne m'obéis pas... je te tuerais.
     
    Le jeune serpent frissonna. Voilà des mots qui ne le rassuraient en aucune manière. Que ne donnerait-il pas pour se faire tout petit et ainsi être en mesure de disparaître dans un trou de souris... ou être capable de se faufiler entre leurs jambes et s'enfuir. Il avait beau être "tout fin" comme le disait Zacharias ou "tout maigrichon" auprès de Flint : sa grande taille lui jouait, ici, quelques mauvais tour.
     
    - Si je t'obéis tu me tueras quand même, s'entendit-il dire.
    - Tu vas faire exactement tout ce que je te dirais de faire que tu le veuilles ou non... sinon je tue Flint et je t'arrache les yeux ensuite.
    - Tu viens de dire que tu me tuerais...
     
    Un fin sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Rodolphus. Amusé par ce Nott, il souhait s'amuser à ses dépens avant de l'éliminer définitivement.
     
    - Theodore, tu vas fermer ta bouche oui ! Ragea Marcus, toujours maintenu. Tais-toi pour une fois ! 
    - Faites taire cet imbécile.
     
    Flint reçu un coup de poing dans le ventre. Il s'était attendu à s'en prendre au moins un, connaissant les sbires de Lestrange... mais pas à ce qu'il soit aussi douloureux.
     
    - J'ai la certitude qu'il sera plus plaisant de te retirer le droit de voir... peut-être qu'après je te tuerais, je n'ai pas encore décidé en fait. Je dois t'avouer que ta présence ici n'était pas attendue.
     
    Parlant, Rodolphus daigna enfin relâcher sa pression de sur le cou du plus jeune. Il avait beau avoir le double de l'âge de Theodore : il était cependant celui qui avait le plus de force. Nott n'était qu'une crevette.
     
    Une crevette abandonnée dans un aquarium remplit de requin.

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  • Comme un même sorcier : tous les prisonniers d'Azkaban appartenant au même groupe que Marcus et Theodore se précipitèrent à l'intérieur de la salle des douches. Au dernier moment, et sans prévenir l'autre, le premier avait attrapé le poigné du sorcier qui avançait à ses côtés et peinait à ne pas le perdre de vue afin de l'emmener dans un coin de la pièce. Après l'avoir collé dans le coin, il posa simplement un doigt sur sa bouche afin de faire comprendre à Theodore qu'il devait garder le silence. Le jeune Nott décida de ne pas tenter le diable et hocha la tête. 
     
    - Les Lestrange font la loi ici, se justifia inutilement Flint. S'ils te voient ou s'ils t'entendent : je suis pas sur qu'ils sautent de joie, tu vois.
    - Tu m'étonnes John, railla le brun. Je sauterais pas de joie non plus si le mec que j'avais essayé de tuer se retrouvait sous mon nez. Mais comme j'ai jamais voulu tuer quelqu'un et que j'ai jamais tué quelqu'un : je peux me tromper.
    - Y a des fois où tu me fais un peu... flipper. Tu prends les choses si... légérement. On dirait que tu te rends pas compte du merdier dans lequel tu te trouves.
     
    Le plus jeune se désintéressa un bref instant de Marcus. Préférant opter pour la solution de facilité : il fit passer son affreuse chemise par dessus sa tête au lieu de défaire les boutons et la retirer comme n'importe quelle chemise.
     
    - S'ils me voient ils s'en donneront à coeur joie... et je pense qu'ils feront en sorte de ne pas me louper cette fois.
    - Putain mais Nott, siffla l'ancien joueur de Quidditch. Tu sais où tu es, là ? Avec qui tu es ?
    - Je suis à Azkaban, accusé de crimes que je n'ai pas commis, auprès d'un mec qui pouvait pas me blairer à Poudlard mais qui, aujourd'hui, est prêt à se faire tuer pour me protéger des plus gros tarés qui sont entre ces murs, expliqua l'autre. De nous deux, Flint, je ne pense pas que ce soit moi le plus taré, vois-tu ?
     
    D'un air désolé : le plus âgé de cet étrange duo fixa l'autre qui était en train d'accrocher au porte manteau ce vêtement qui ne lui allait pas. Le second avait beau lui avoir expliqué certaines des choses auxquelles il avait dû faire face au cours de ces quelques années de liberté... Marcus sentait pourtant qu'il y avait énormément de détails qui avaient été gardés sous silence.
     
    - Putain de merde, jura-t-il en voyant le torse et les bras de son camarade. Qui t'a fait ça ?
     
    Theodore s'était douté que viendrait le moment où le minimum ne serait plus suffisant... il avait cependant espéré qu'il arrive moins rapidement. Une fois de plus : ce qui était prévu ne tenait pas. Flint n'avait guère mit plus d'une minute pour voir le tatouage si cher au coeur de Voldemort. La marque n'était pas exactement comme la sienne.
     
    Il s'empara, de nouveau, du bras de son voisin. Il le leva ensuite à hauteur de son visage, à quelques centimètres seulement de ses yeux. Horrifié, l'ancien capitaine de Serpentard regarda Theodore.
     
    - Nott... quand ? Quand est-ce qu'on t'a fait ça ? Smith est au courant ?
    - Bien sur que Zach est au courant, abruti. Y a deux minutes tu faisais une fixette sur Zach et moi sous la douche, tu pensais quand même pas que je restais tout habillé.
    - Je t'ai toujours vu comme quelqu'un de très pudique.
     
    La lanque du plus jeune claqua sur son palais.
     
    - Tu m'expliques ce qui s'est passé pour que ton bras soit dans cet état ?
    - Zach et Granger.
    - C'est eux qui t'ont...
    - T'es con ou tu le fais exprès ? S'agaça l'autre. Ils ne s'entendaient pas et s'étaient disputés une énième fois... j'étais allé dormir ailleurs et s'ils ne m'ont pas trouvé, ou peut-être même pas cherché : Lestrange... oui. Il en a... profité, dirons-nous.
    - Lequel de Lestrange ? Insista Marcus qui se doutait, au fond, du prénom qu'on allait lui donner. Rodolphus ? C'est lui qui...
     
    En voyant l'autre hocher la tête de manière positive : Marcus lâcha enfin le bras, qu'il serrait toujours, l'air embêté. La cicatrice remontait à quelques années déjà mais ne paraissait pas guérie pour autant. 
     
    - Elle a une sale tronche ta cicatrice...
    - Il paraît que le poison n'a pas aidé, lança Theodore comme si de rien était. Mais ça ne fait pas mal... enfin pas souvent. C'est plus impressionnant qu'autre chose.
    - Lestrange ? Le poison c'est pas son truc... c'est plus un truc de femme ça... du poison.
    - Il paraît que Granger en était une... de femme.
    - T'es mieux placé que moi pour en parler.
     
    Nott secoua la tête de gauche à droite et leva les yeux au ciel. Il n'en pouvait déjà plus de Marcus Flint et de sa langue trop bien pendue. S'il n'était pas celui qu'il était physiquement et celui qui était le plus capable de le protéger face aux Lestrange : il l'aurait probablement éjeccté dès le départ.
     
    - Essaie de faire vite, souffla l'aîné. Qu'on nous renvoie rapidement en cellule. 
    - Tu sais... t'es pas obligé de faire tout ça. S'ils l'apprennent... je veux pas qu'ils s'en prennent à toi en plus de s'en prendre à moi.
     
    Marcus haussa les épaules, l'air de s'en moquer comme d'une paire de chaussettes.
     
    - Au moins je ne serais plus obligé de manger cette bouffe absolument dégueulasse qu'on nous donne ici et que j'oserais même pas donner à mon elfe de maison en guise de punition. Je sais pas si tu te souviens d'à quel point c'est répugnant ? Bah maintenant : c'est pire.
    - Je te signale que je suis ici depuis trois jours, Flint, marmonna le plus jeune. Et sache que pour l'heure : je mangerais n'importe quoi. Je crève de faim.
    - Toi ? Tu as faim et envie de manger ? Pourquoi j'ai l'impression que tu ne dis pas ça tous les jours ? Se moqua le premier. Ah mais oui ! Parce que t'es maigrichon !
    - La ferme.

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  • Debout aux côtés de Theodore : Marcus se tenait le plus droit possible. Il essayait d'user et d'abuser de sa stature afin d'éloigner ceux qui s'approcheraient d'eux d'un peu trop près. Qu'ils aient ou non l'intention de nuire au plus jeune importait peu puisqu'ils n'en auraient nullement l'occasion. Aussi proche que les deux anciens Serpentards pouvaient l'être en cet instant : la différence de taille et de gabarit entre Flint et Nott n'en devenait que plus flagrante... que trop frappante.
     
    D'un côté se tenait Flint qui était amaigrit et amoindrit par quelques difficiles années de captivité qu'il avait, de son avis, mérité... de l'autre se trouvait Theodore qui n'avait, quand à lui, pas été épargné par la liberté qu'il avait obtenu au dernier moment. Alors que le premier n'avait pu voir la lumière du jour aussi souvent qu'il ne l'aurait souhaité, n'étant autorisé à mettre un pied dehors qu'une fois tous les trente six du mois (et Merlin qu'ils étaient peu nombreux !)... le second n'avait pas été privé de ce plaisir si simple mais la craignait lorsqu'il lui fallait l'affronter seul.
     
    Cheveux mals coupés, ternes et sales. Barbe courte mais belle et bien présente. Regard fuyant et sourire fou. Ses sourires toujours plus proches des grimaces que d'un sourire digne de ce nom... Certains détails rendaient Marcus difficilement reconnaissable pour quiconque l'aurait connu durant ses années d'études mais d'autres trahissaient son identité. 
     
    - Hép, Nott, héla-t-il son camarade, sa bouche à quelques centimètres du visage du second. Tout va bien se passer et... si c'est pas le cas je te passe mon dîner !
    - Si ça ne se passe pas bien tu n'auras aucun dîner à me donner puisque je ne serais pas là pour le manger, claqua le plus jeune sans lui adresser le moindre regard. Tu es condamné à mourir ici... je suis condamné à me faire tuer ici. Les seules différences sont que ta sentence à clairement était dites contrairement à moi où l'on ose se cacher derrière des grands mots tel que "détention provisoire"... et que c'est le temps ou le manque qui t'emporteront tandis que moi je me ferais saigner comme un Dirico et qu'on laissera mon corps traîner dans un coin... probablement de ces douches d'ailleurs.
     
    L'ancien joueur de Quidditch avait peu de traits physiques en commun avec le jeune serpent qui venait de lui répondre. Ce dernier était bien plus grand, plus déguingandé que lui. Il était également plus propre sur lui, et ce n'était pas uniquement dû à sa très récente arrivée. Affublé de cette affreuse et ridicule tenue orange : il paraissait plus fragile encore qu'il ne l'était véritablement. Comme si cela eut encore été utile !
     
    - T'pourrais essayer d'te faufiler, proposa le plus âgé. j'ai souv'nir qu't'étais plutôt bon à ça. Puis j'suis presque certain qu'ça s'rait plus simple d't'éviter des problèmes si on sait pas qu'on peut t'en créer.
     
    L'autre acquiesça. Il n'avait nul besoin d'en entendre davantage pour suivre et comprendre le raisonnement qu'était celui de son... ami ? Qu'était réellement Marcus pour lui ? Un prisonnier qui allongeait son espérence de vie ou un ami qui prenait soin d'un autre ? En se faisant ces réflexions : Theodore ne pensait pas au reste... il pouvait, pour une fois, éviter de se dire que tout serait trop simple et que rien ne se passerait comme Flint l'avait prévu.
     
    Nul besoin d'une nouvelle vision pour pouvoir le savoir. Rien ne se passait jamais comme on l'avait prévu lorsque Theodore Nott était mêlé à l'affaire. C'était un fait qui avait déjà maints et maints fois été vérifié.
     
    - Ca va aller Nott, assura Marcus, sur de lui. J'te quitte pas des yeux et.
    - Ca serait sympa que tu le fasses quand même un peu, grogna le plus jeune. J'aime pas qu'on me regarde quand je me lave.
    - Comme si Smith ne le faisait jamais. Je suis sur que vous devez bien vous éclater tous les deux et.
    - Et ça ne te regarde en rien, marmonna Theodore en le regardant. Ce que je fais avec Zacharias, ou ne fais pas avec Zacharias, ne te concerne pas, Flint.
    - Un peu quand même.
    - Non.
     
    L'orphelin fit son possible pour ne pas réagir devant la réaction de son camarade. L'énerver et perdre sa protection n'était pour l'heure pas une bonne idée. Le serait-elle un jour ?
     
    - Pourquoi tu fais ça pour moi ? Finit-il par demander afin de relancer la conversation tout en l'éloignant du précédent sujet. Tu étais mangemort et moi... j'vous ais fait faux-bonds. Je comprends pas ce que tu gagnes à m'aider.
    - Le plaisir d'emmerder Lestrange et Carrow, ricana Flint. Puis tu nous a fait faux bonds c'est clair mais... j'pense que ça fait de toi un mec bien Notty-boy et un mec bien n'a pas à être ici.
     
    Le benjamin ne chercha pas à dissimuler sa stupeur suite à ces mots qui lui réchauffaient le coeur... tristement, donc, il sourit. Quitte à être à Azkaban : mieux valait encore, et de loin, être auprès d'un Marcus encore en possession de ses esprits (plus ou moins) et décidé à l'aider... qu'en présence d'un autre qui pourrait avoir un comportement radicalement opposé.
     
    - Je suis désolé que tu sois encore là.
    - Toi aussi t'y es encore, répondit le plus âgé sans réfléchir. Sauf que moi j'ai pas fait de pause en milieu de match et que je ne mérite pas de pause d'ailleurs. Toi... on aurait dû de virer du terrain dès le début puisque tu n'avais pas à y être.
    - Qu'est-ce que tu me chantes là, toi !
    - T'es pas censé être intelligent, toi ? Le terrain c'est Azkaban... ta faute c'est d'être un mec bien. Un mec bien n'a pas à être ici donc... viré.
    - Tu es aussi quelqu'un de bien, Marcus... à ta manière.
    - Sauf que ma manière c'est pas la bonne, répliqua-t-il d'emblée. Et... pour la douche : je suis sur que c'est toi qui rejoins Smith le plus souvent.
    - La ferme.

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  • Zacharias inspira un grand coup avant de commencer à s'énerver sur le garçon qui a survécu.
     
    - Hier matin des aurors sont venus chez nous, commença le blond, n'apprenant rien à son interlocuteur. Ils ont frappé, m'ont obligé à les laisser entrer et sont montés réveiller Theodore. Ils l'ont forcé à se lever, l'ont obligé à s'habiller sans quitter la pièce pour qu'il ne prenne pas la fuite puis il a dû les accompagner. Il a pas pu prendre ses potions et il va avoir mal à la jambe pendant un long moment. Il a mal depuis qu'il a dû sauter. Il a mal depuis que ta putain de meilleure amie a essayé de le tuer ! Il a été conduit au ministère, sans potions donc, où on l'a interrogé. On l'a peut-être frappé, j'en sais rien... mais en tout cas je sais qu'il a été malmené puisque c'est Theo et que tout le monde le malméne comme s'il n'était pas un être humain alors que... si. Si c'est un être humain ! Peut-être l'un des meilleurs... et c'est un être humain qui a été conduit à Azkaban. Theodore à Azkaban non mais t'imagine ? T'as vu Theodore ? Est-ce qu'il a une tête à y aller ? Non. Et certainement pas pour la seconde fois de sa vie alors que la première il y est resté dix huit mois et a bien failli y laisser la vie alors qu'il est innocent de tout crime ! Là-bas... là-bas et bien je suppose que tu sais ce qui se passe. Il aura été dépouillé de tout ses biens. Il aura été déshabillé. Il aura été fouillé... puis il aura été contraint d'enfiler une nouvelle tenue. Une tenue qui a dû appartenir à d'autres personnes qui n'en ont plus besoin à présent puisqu'elles sont mortes. Une tenue qui, je suis sur, ne lui ira même pas puisqu'il flottera dedans. John a réussi à avoir accès à son dossier et a quelques informations. Il sait de quoi il est accusé cette fois, en plus du reste bien sur. Il sait aussi qui a permit la réouverture de cette connerie... et il a été désigné par Theo comme étant sa personne. Ted a choisit John quand on lui a demandé à qui ses affaires devaient être données. Il a été choisi lui, pas moi ! Pourquoi pas moi, Potter ? Parce que Theodore pense que je suis trop faible pour endurer ça. Et tu sais pas le pire ? Le pire c'est qu'il a raison... c'est pitoyable tant c'est prévisible et digne d'une connerie de roman. Je suis effectivement trop faible pour endurer ça une fois de plus ! J'en peux plus de recoller les morceaux ! J'en peux plus de le réparer à chaque fois ! J'ai fais ça à Poudlard, c'est mon boulot mais... il est mon petit-ami, il est tout ce que j'ai et... et c'est trop dur de le réparer à chaque fois. C'est toujours de plus en plus difficile pour lui comme pour moi mais... mais je continue, Potter ! Je continu parce qu'il le faut ! Je continue à le faire pour lui ! Pour moi ! Drago fait de son mieux pour lui venir en aide, il passe des coups de cheminées, il est venu te voir... John fait de son mieux en traînant au ministère, en grapillant des informations et posant des questions "dans le cadre de sa formation". Justin, Neville et Ernie font de leur mieux en faisant marcher leurs relations et toi ? Toi tu viens de tout foutre en l'air ! Tu viens de tuer Theodore avec tes conneries ! Tu viens de me tuer. Tu... tu viens de tuer Malefoy. Tu viens de tuer John. Tu viens de tuer Justin. Tu viens de tuer Ernie. Tu viens de tuer Neville... Tu viens de tuer Theodore, Potter... félicitation ! T'es le seul à y être parvenu ! 
    - Smith.
    - Tais-toi ! Theodore a survécu à son père grâce à James. Il a survécu à la marque grâce à James. Il a survécu à Carrow grâce à Pomfresh, puis grâce à Neville qui l'a trouvé et me l'a amené, puis grâce à Rogue. Il a survécu à son père et Carrow, encore, et à perdu James et Zabini. Il a survécu à la bataille finale ! Il a survécu à un éboulement qui aurait dû le tuer, qui a tué mon frère ! Il a survécu à Azkaban grâce à Flint et toi, qui était un peu intelligent à l'époque. Il a survécu aux Carrow, encore grâce à toi. Il a survécu à Lestrange grâce à Tom. Il a survécu à l'empoisonnement de Granger grâce à Lestrange, qui a permi de le découvrir grâce à l'agression. Il a survécu à l'incendie du manoir grâce à lui. Il a survécu. Lui ! Lui c'est une personne qui a survécu... toi t'as juste eu de la chance ! T'as juste eu de la chance et tu as tout... lui... lui il se bat tous les jours pour sa vie ! Il se bat tous les jours pour survivre parce que peut-être que demain sera meilleur ! Mais demain n'est JAMAIS meilleur, Potter ! Il n'est jamais meilleur... et tu viens de lui retirer tous les demains qu'il lui restait ! Tu as juste eu du bol et des amis qui réfléchissaient à ta place... 
    - Smith.
    - JE T'AI DEMANDE DE TE TAIRE, POTTER ! Theodore... Theodore n'a jamais rien fait. Il n'a pas aidé Voldemort. Il n'a pas tué d'innocents. Il n'a tué personne. Il a juste immobilisé pendant la bataille avant d'être prit dans l'éboulis. Il a juste blessé quelques personnes en se défendant. Il. Il est marqué... parce que son père l'a voulu. On a foutu la paix à Drago qui est bien plus coupable ! ET TU SAIS POURQUOI, POTTER ! Uniquement parce que Theodore est talentueux et qu'il a le troisième oeil. 
    - Smith maintenant tu dégages ! S'énerva le brun. TU DEGAGES IMMEDIATEMENT !
    - Sinon quoi ? Tu iras demander à ce qu'on me mette avec les Lestrange !
    - TON PUTAIN DE PETIT-AMI EST UN MANGEMORT ! IL EST TEMPS QU'IL ASSUME LES CONSEQUENCES !
     
    Le blond regarda l'autres les yeux ronds et recula de quelques pas. Ce n'était pas tant le ton que les mots qui surprenaient le blaireau.
     
    - Je. Désolé je voulais pas dire ça. Smith attend tu...
    - Va crever, Potter. Va crever !

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  • Une nuit à Azkaban est toujours difficile à supporter. Que ce soit la première, la deuxième, la centième... ou même la seconde première dans le cas de Theodore. Endormi à même le sol, les mains sous la tête : sa position n'était guère enviable et son corps le lui reprocherait au réveil. C'est sans doutes pour ça que Marcus passa une main à travers les barreaux, en dépis de la douleur que ses chaînes pouvaient provoquer, afin de secouer le plus jeune et abréger son calvaire.
     
    - Nott ? C'est le matin.
    - Tu sais... je pourrais tuer pour sortir d'ici. Ce serait con puisque j'ai jamais tué personne jusqu'à aujourd'hui et c'est pourtant pour ça que je suis ici et si je commence alors j'aurais une raison d'être ici mais au moins j'aurais une raison d'être ici et comme je veux pas être ici autant que j'ai aucune raison d'être ici.
    - Tu me fais peur là, avoua Flint. J'ai rien suivit du tout à ton délire à part que tu étais ici mais ça t'as pas besoin de le dire. 
    - Je veux sortir, murmura le plus jeune. Je veux sortir Marcus. Que ce soit debout ou les pieds devant je m'en fou, même si je préfère la première solution. Je. Je veux sortir. Zach... il a perdu Brian, Marcus !
     
    oOo
     
    - Smith, se présenta le blond appuyé contre le comptoire. Zacharias Smith. Je viens voir Potter.
    - Monsieur Potter, le corrigea la personne à laquelle il s'adressait et qui lui rappelait, d'une certaine manière, Mcgonagall.
    - Ouais si vous voulez... Le mec avec une cicatrice débile sur le front quoi. Qu'il s'appelle Harry Potter ou Steak Frite j'm'en fou un peu vous voyez ?
     
    La vieille femme, du moins elle semblait avoir déjà un certain âge, le toisa par dessus le verre de ses lunettes. Elle haussa un sourcil et offrit un sourire hypocrite au jeune qui avait osé venir la déranger pour, en plus, manquer de respect à un homme qui méritait tout le contraire.
     
    - Monsieur Potter est occupé. Prenez rendez-vous.
    - Ecoutez j'ai pas le temps pour vos conneries de rendez-vous, s'agaça Zacharias. Je viens voir Potter donc je verrais Potter, point. Vous avez deux solutions : soit vous me permettez de voir Potter, je vois Potter et j'arrête de vous faire chier... soit vous m'en empêchez, je vois Potter quand même et je vous fait perdre votre boulot. Le choix vous appartient.
    - Monsieur Potter est occupé, répéta-t-elle. Prenez rendez-vous.
     
    Le blaireau haussa non pas les sourcils mais les épaules. Elle venait de faire un choix et elle ne pourrait pas dire qu'elle n'avait pas été prévenue. L'air de rien il contourna le bureau d'accueil, sans rater l'occasion de répondre au précédent sourire hypocrite par un sourire moqueur resplendissant.
     
    - Smith, le salua le brun en ouvrant la porte de son bureau. Je me demandais pourquoi tu n'avais pas encore débarqué.
    - Si tu savais que j'allais venir qu'est-ce que tu fous là espèce de demeuré !
    - Monsieur Potter, vous voulez que j'appelle les aurors ?
    - Appelez-les ces imbéciles ! S'enquit le blond. J'ai deux mots à leur dire à eux aussi ! Quand à toi Potter : tu restes là et tu ne vas pas te cacher dans ton bureau... j'ai un truc à te demander.
     
    Harry n'avait rien oublié de son face à face avec Drago qui datait du midi même mais... s'il avait trouvé le serpent légérement disproportionné : cela n'était rien face au blaireau.
     
    - Malefoy l'a déjà fait. Orwal a refusé... Pas de traitements de faveurs pour les mangemorts. La justice est soi-disant indépendante et Theodore ne sera pas libéré avant la fin de l'enquête le concernant et... ça m'a l'air plutôt mal parti pour lui.
    - Pas de traitement de faveur pour les mangemorts, répéta le médicommage. Et ce crétin même pas royal a accepté de te prendre sans rendez-vous. C'est du traitement de faveur ça ou je ne m'y connais pas. Je ne m'y connais pas... mais je sais que ça en est quand même.
    - Je suis désolé, Smith.
     
    Ces quatre mots furent les mots de trop pour Zacharias qui ne résista pas à l'envie de cogner du poing dans le mur près de lui. Tout ceci était tellement insensé, voire même absurde ! Theodore ne méritait pas de se trouver dans cette situation... et encore moins une seconde fois.
     
    Le brun était encore trop fragile. A peine un problème était-il surmonté qu'il lui fallait déjà en dépasser un nouveau qui était, en plus, bien plus gros que son prédecesseur. Ne seraient-ils donc jamais en paux ? Etait-ce, vraiment, trop demander ?
     
    - J'ai juste pu obtenir une chose... il ne sera pas dans le même groupe de sortie que les Carrow. Bon il sera avec les Lestrange mais j'ai pas pu avoir mieux que...
    - NON MAIS T'ES COMPLETEMENT CON MA PAROLE ! C'EST PAS POSSIBLE D'ÊTRE AUSSI CON ! T'AS PRIT DES COURS !
    - Panique pas : les gardiens les surveilleront.
    - Et ils auraient pas surveillé les Carrow, triple débile ! Puis comment tu veux que je ne panique pas ? Demanda Smith, incrédule. Tu te paies ma tronche là, enfoiré ! T'as tué Theo ! Tu viens de tuer Theodore !
     
    Certain que le blaireau exagérait encore une fois, le survivant sourit. Probablement sa pire décision de la journée.
     
    - Tu viens de tuer Theodore et tu souris... tu souris ! T'as quoi dans le crâne ! Du vent ?
    - Zacharias, calme-toi.

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