• Pour une fois : la tente était étrangement silencieuse. Zacharias était affalé sur le canapé, une jambe tendue et la seconde reposant sur le dossier, et bouquinait (mais ne semblait pas être entré dans son livre). La veille, le blond avait donné une potion du sommeil à Theodore qui ne s'était pas fait prier avant de l'ingurgiter. Celui-ci passait donc une bonne nuit ... pour une fois. Et ce n'était pas du luxe.

    Sauf que : qui disait "Theodore endormit"... disait également "personne à qui parler ou à embêter." et ce n'était pas du goût de Smith ; qui n'avait pourtant pas le coeur d'aller réveiller l'ancien mangemort.

    Ni le courage. Parce que même s'il paraissait inoffensif, il n'en demeurait pas moins Theodore Nott ; et même lorsqu'il avait encore cette carapace et qu'il éloignait tout le monde... le brun avait déjà eu cet aspect fragile.

    Moins. Mais quand même.

    - J'ai faim, entendit soudain le blond. J'espère que t'as fait à manger, Zach. Sinon...
    - Sinon quoi ?
    - Sinon c'est toi que je mange.
    - Tu sais que c'est pas la première fois que tu menaces de me manger ?

    Pour toute réponse : Theodore grogna et enfoui sa tête sous la couverture.

    _____

    - Theodore ... Narcissa Malfoy et toi... est-ce que vous êtes...

    Occupé à métamorphoser tout ce qui lui tombait sous la main, Theodore arrêta son exercice pratique pour fixer celui qui venait de lui parler. Un sourcil haussé, il interrogeait silencieusement Zacharias.

    - Tu vois ce que je veux dire ou pas ?
    - Non, se contenta de dire l'ancien serpent. Je te prierais donc d'être un peu plus clair.

    Le blaireau soupira. Nerveusement il jouait avec ses doigts ce qui avait le don d'amuser l'autre sorcier.

    - Tu promets que tu vas vas pas t'énerver hein ? Ni mal le prendre ? Ni me menacer de me tuer ? Tu vas pas me faire de mal et tu vas continuer à bien m'aimer ?
    - Je ne promets pas de ne pas m'énerver, ni de ne pas mal le prendre, ni de ne pas te menacer, ni de ne pas te faire de mal et continuer à bien t'aimer va être difficile.

    Le Poufsouffle prit un air offusqué avant d'inspirer un grand coup, prenant son courage à deux mains pour poser sa question... et inquiétant plus que de raison le brun.

    - Y a un truc entre Narcissa Malfoy et toi, non ?

    Theodore resta figé sur place, hébété.

    - Pardon ?

    _____

    - Roooh, allez Theodore, gémissait Zacharias. Tu ne vas tout de même pas m'en vouloir pendant cent sept ans ! J'ai juste posé une question !
    - Si. Si je compte t'en vouloir aussi longtemps ! Claqua le plus jeune tout à fait sérieusement et croisant les bras sur son torse. Mis à part si tu te charges de faire le repas tous les jours.
    - Je fais déjà le repas tous les jours, marmonna le second.

    Assis sur le canapé, Theodore avait enfin daigné lever le nez du livre dans lequel il était plongé depuis des heures, mais ne s'était pas tourné vers son interlocuteur. Un léger sourire en coin, il poursuivit ce qu'il venait de dire faisant comme s'il n'avait pas entendu la remarque de l'autre.

    - Et que tu ailles risquer ton cul en ville tout seul ; et que tu ranges ; et que tu fasses le ménage ; et que...
    - Non mais... t'es conscient que je fais déjà tout ça, Ted ? Questionna Smith.

    Le mangemort tourna la tête en direction du blaireau. Un sourire jusqu'aux oreilles, la réponse était évidente.

    - Du coup tu conclus quoi ?
    - T'es con, sourit Zacharias en lui frappant le haut du crâne et prenant place à ses côtés. Et tu sais que tu ne m'as toujours pas répondu ?

    Le brun baissa les yeux.

    - Ted ?
    - Elle pourrait être ma mère, grogna Theodore. Elle a l'âge qu'aurait eu ma mère d'ailleurs... et a un fils de mon âge. Tu réfléchis parfois, Zach ?
    - Tu sais... l'un n'empêche pas l'autre. Certaines les aimes jeunes, et certains les préfères vieilles. C'est pas obligé que ce soit un homme et une femme du même âge.. t'façon quand on voit celles de notre âge ça a tendance à faire peur.
    - Si tu l'dis, répondit juste le serpent en haussant les épaules.
    - Tu oses mettre ma parole en doute !

    Le blaireau passa un bras derrière le cou de son voisin et le tira dans sa direction pour lui ébourriffer un peu plus les cheveux... comme si cela était utile.

    - Mais arrêteuh.. ZAAAACHEUH !


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  • Assit devant une tasse de café encore bouillante, Justin regardait le salon qui avait été le théâtre de bien des surprises. Zacharias qui s'était invité la veille pour lui demander de soigner Theodore Nott, mangemort notoire... s'il s'y était attendu.

    Il se souvenait du blond qui, ouvertement, critiquait chacune des actions des hommes de mains du mégalomane. Des critiques épicées, des mots non mâchés. Au fond il aurait presque pu comprendre qu'il ait été capturé et retenu par l'homme qui souhaitait réduire à néant la population non-sorcière.

    Presque.

    Trois coups portés à sa porte ne le forcèrent pas à se lever. La dernière fois qu'il avait fait l'effort d'aller ouvrir : Zacharias et son assassin se tenaient derrière. Peut être étaient-ils de retour ? Peut être pas. Toujours était-il qu'il préférait, pour le moment, rester avec ses interrogations.

    On réitéra les coups. Plus forts. Plus nombreux aussi. Il percevait d'ores et déjà quelques insultes à son adresse. Si Smith se tenait derrière la porte : alors il avait changé et remit au goût du jour son registre d'insultes.

    Non. Ce n'était donc pas son camarade de dortoir. Ni le serpent. Lui il n'aurait pas insisté : il aurait défoncé la porte et serait entré, comme s'il n'avait été chez lui.

    - Finch-Fletchley ! Ouvrez !

    Rageur, l'apprenti médicommage reposa sa tasse de café sur la table et parti ouvrir. Il était bien décidé à chasser ces invités inopportuns et si mal élevés.

    Le jeune homme aux cheveux blonds dû pourtant réviser sa décision. La porte ouverte, il tomba nez à nez avec un duo de mangemorts, dont le visage n'était même pas dissimulé par un masque. D'instinct : il recula d'un pas et chercha sa baguette.

    Restée près de son café. Imbécile qu'il était.

    Alors, avant que les deux n'aient eu le temps de dire Avada Kedavra, il courut jusqu'à la cuisine pour récupérer son arme. Arme qu'il n'aurait jamais dû laisser de côté. Arme que personne ne devait jamais quitter en ces temps troublés. Arme... qui roulait dans les doigts d'un troisième individu.

    - C'est ça que tu cherches, doc' ?

    Le visage neutre, le dos bien droit, l'ancien blaireau acquiesça simplement.

    - Où sont passés Nott et son p'tit copain ?
    - Je l'ignore, avoua franchement Justin. Mais si vous saviez qu'ils étaient ici : vous savez comment les trouver.

    Les deux hommes qui s'étaient laissés piéger venaient d'arriver. L'un plantait sa baguette dans le bas du dos du propriétaire des lieux quand l'autre, après avoir regardé celui qui semblait diriger l'opération : parti fouiller la maison.

    - Ils ne sont plus là. Ils sont parti il y a une heure.
    - On sait, Finch-Fletchley. Et on leur a réglé leur compte à ces deux là.

    Malgré lui, savoir que Smith et Nott avaient péri lui noua l'estomac. Il les avait chassé et ils étaient morts. S'il les avait autorisés à rester alors peut être qu'à trois : ils auraient su mettre ceux là hors course et s'en tirer.

    A la place il avait préféré les mettre à la porte et les conduire vers une mort assurée. Nott n'était même pas encore remit de sa blessure à la tête qu'il le mettait dehors. Quel piètre médicommage il aurait fait.

    - Cela fait donc deux traîtres en moins. Et bientôt un sang-de-bourbe sera à ajouter à la liste du jour.

    L'éclair vert fusa et le frappa de plein fouet. Son corps tomba vers l'avant. La tête tournée vers le troisième, celui qui venait de mettre un terme à sa vie. Les yeux grands ouverts et la bouche entrouverte.

    La vie déjà bien loin.

    - C'était même pas drôle, commenta le tueur. Nott aurait résisté.
    - Tu lui a tout de suite prit sa baguette, Zabini.
    - La ferme. Tu ne me parles pas sur ce ton. Tu m'obéis et c'est tout. Va aider ton imbécile d'ami à fouiller les lieux, si tu trouves quoi que ce soit sur Nott ou Smith : tu me le dis de suite.

    Le métis tourna ensuite les talons et sortit de la maison.

    - Morsmordre.


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  • Finch-Fletchley,

    Il n'est pas encore cinq heures et je pars, je pense donc que Râleur numéro un sera content de ne plus avoir à respirer le même air qu'un vil et cruel mangemort. Enfin le même air c'est sans doutes beaucoup dire : puisque j'ai eu droit à un canapé bien inconfortable tandis que tu étais dans un lit au matelas bien moelleux et bien large je présume.

    Tu avais dis sept heures, j'ai donc deux heures d'avances sur l'horaire. Mais la raison est simple : je te laisse ton Smith de malheur. Je te le rend. Sincèrement je n'en peux plus.

    J'étais prêt à lui laisser une chance, lui laisser le bénéfice du doute... je ne m'en sens plus capable. Si je ne l'ai pas laissé chez les Malfoy ce n'est pas uniquement pour ses arguments plutôt bidons (soyons honnête), je préférais bien plus l'embarquer pour embêter Voldemort.

    Puis sa présence est devenue moins insupportable, moins insurmontable. Il me voyait (Tu ? Ce foutu curieux serait bien capable de lire cette lettre qui ne lui est pas destinée) toujours comme un mangemort, je le voyais toujours comme un imbécile de Poufsouffle.

    Bref, donc je pars et je te laisse cet imbécile. Si je ne m'en débarrasse pas maintenant : j'ignore quand l'occasion se représentera à moi. Et elle est trop belle pour qu'on la laisse passer.

    Je prends avec moi le sac de chez Esther, j'ai laissé les quelques rares objets dont je n'aurais pas utilité. En revanche je me suis permis de te vider les placards, te prendre de quoi manger et cuisiner (chose que n'avait pas jugé utile de prendre l'empoté) il faudra donc que tu réinvestisses dedans.

    Pour finir, j'aimerais simplement que vous cessiez de me considérer comme un simple homme de main de Voldemort. Je suis bien plus que ça. Je suis un mangemort en fuite mais aussi un sorcier comme toi et Smith ou Potter ou n'importe qui d'autre.

    Le bien et le mal n'existent pas. Le bien est le mal. Le mal est le bien. Rien n'est tout blanc ou tout noir, je pensais que vous, Poufsouffle de mes deux, sauriez le comprendre... Peut-être que je généralises trop et qu'il n'y a que Smith qui n'en est pas capable.

    Dire "Amicalement" ou "Avec mes plus sincères salutations" ou quelconque autre phrase toute faite serait pure hypocrisie.

    Theodore Nott.


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  • - Smith, souffla Theodore. Lâche ma baguette et sors de ma chambre.
    - Tu es blessé : je te soigne. Et je te rappelle, juste, qu'on est chez MA tante que TU as tué.
    - Et dont TU as caché le corps.

    - Tu sais, Smith... la vie ne tient parfois qu'à une plaque de chocolat.
    - T'es flippant, tu sais.

    - Endoloris !
    - Putain Nott ! Stop ! L'arrêta rapidement le blond. Ce n'est qu'une enfant !
    - Et elle n'est pas humaine sous prétexte qu'elle est une sale morveuse dégoûtante ? Figure toi que si... alors dégage et laisse faire le pro.
    - Qu'est ce qui t'as rendu comme ça, Nott ?
    - La vie, Smith. Simplement la vie.

    - C'est quoi ce truc ?
    - Un journal. Pour que tu puisses ... écrire.
    - Et qu'est ce qui te dit que je veux écrire, Smith ?
    - Rien. Et si je me trompe... je t'autorise à me le faire manger.
    - Tu préfères avec du ketchup ou nature ?

    - Smith. Ton café est prêt, appella Theodore.
    - Tu l'as préparé ? En quel honneur ? T'es malade ?
    - Vingt quatre heures de passées sans qu'on se soit insultés, ça se fête, non ? Souriait le mangemort l'air de rien. Alors voilà.
    - Merci, répondit simplement l'ancien jaune et noir avant de tout recracher à la figure de l'autre. Abruti ! J'vais te le faire bouffer ton café !

    - Pourquoi tu ne souris jamais ? Ne rie jamais ? Ne vie jamais ? Pourquoi subir la vie plutôt que la vivre ? Pourquoi ne montres-tu jamais que tu es heureux ?
    - Parce que je ne le suis pas, Smith, répondit juste l'autre. Et que j'ai remarqué que bonheur... rime avec malheur.
    - Tu sais, ça rime aussi avec chou-fleur donc bon.

    - Avada ke...
    - NOTT ! Hurla le blond, le faisant sursauter et donc arrêter son incantation.
    - Quoi ? pesta le mangemort.
    - Rien, j'voulais juste que tu ne tues pas cette personne ; je préserve ton âme et ton innocence.
    - On verra si mon âme et mon innocence sont préservées ... une fois que je t'aurais tué, arraché les boyaux, et fait cuire aux petits oignons.

    - Serais-tu tenté par le cannibalisme, Nott ?
    - Non. Juste par l'idée de te manger et de pouvoir me dire "Merlin, maintenant j'ai la paix."

    - Qu'as-tu fait du carnet que je t'avais offert ?
    - Je m'en sers pour caller l'armoire de ma chambre, répondit laconiquement le brun. Mais je comptais te le faire en salade dans les jours à venir.

    - Ecoute, Smith, soupira Theodore. J'ai tué la vieille, j'ai tué la vieille, on va pas non plus passer cent sept ans à ressasser le passé. Aller... viens donc me faire un gros câliiiiin et dis-moi que tu me pardonnes.
    - Tu te fiches de moi, là, hein ?
    - Bien entendu.

    - Pourquoi tu n'aimes personne, Nott ?
    - Ca t'intéresses vraiment ou alors tu as pitié de ma misérable personne et tu te sacrifies pour me faire la conversation ?
    - Ca m'intéresse de savoir comment, à ton âge, on peut déjà être comme ça.

    - C'est pas que j'aime personne ... c'est que je t'aime pas toi ; et que je vais pas pleurer pour des inconnus, répondit Theodore alors que le repas se déroulait en silence. Regretter des êtres connus et aimés que l'on a perdu... c'est tellement plus important.
    - Qui aimes-tu, dans ce cas ?
    - Ma mère, commença à souffler le brun. Cissa aussi et... Blaise je suppose.
    - Zabini ? S'étonnait le blond. Mais y en a plus rien à foutre de toi, vu le monstre que tu es devenu.

    - C'est pas que j'aime personne, annonça Theodore en prenant place près de Zacharias. C'est que...
    - On a déjà eu cette conversation, Nott.
    - Je t'aime pas toi, continua le premier comme si de rien était. Et les autres non plus. J'ai pas trouvé de gens à aimer tout simplement parce que les gens sont méprisables.
    - Plutôt que dire et penser que tout le monde a un problème avec toi... remet toi en question. C'est peut être toi qui a un problème.

    - Smith, prépare le repas veux-tu !
    - Et si je veux pas ?
    - C'était pas vraiment une proposition en fait, j'aurais tendance à appeler ça... un ordre.

    - J'espère que des aurors nous mettrons la main dessus et que tu iras pourrir à Azkaban.
    - Moi aussi. Perdre la raison est la meilleure chose qu'il puisse m'arriver, et j'accueillerais ma folie les bras ouverts.

    - Tu as mal, Nott ?
    - Juste aux pieds.
    - Je... je ne te suis pas là.
    - En plus faut te faire un dessin, soupira théâtralement l'assassin. Tu me casses les pieds, abruti !

    - Tu sais pas si Esther gardait de l'argent chez elle ? S'intéressa Nott. Parce qu'il me faudrait de nouvelles robes et ... je me vois mal me pointer à Gringotts pour aller ouvrir mon coffre.
    - Cet argent ne t'appartient pas, Nott.
    - On va faire comme si et tu vas donc me dire où il est. Puis... honnêtement... tu vas pas me dire qu'elle en a encore besoin. Si ?

    - Elle est morte, bon sang ! Et enterrée ! Donc si elle était pas encore tout à fait morte maintenant elle l'est. Pas de soucis.

    - Tu m'as menti, Nott !
    - A quel sujet ? Osa questionner le brun. Mais oui je t'ai menti.
    - Tu l'utilises mon carnet ... tu en as usage !
    - Tu m'engueules parce que j'utilises ton cadeau ? Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu étais quelqu'un d'on ne peut plus logique ?
    - Non.
    - J'me disais.

    - Smith, le réveilla en pleine nuit Theodore. Smith.
    - Gnn quoi, grogna l'autre dans son sommeil. Dodo !
    - Oui mais non, j'ai froid, râla le premier. File moi ta couette.
    - Si tu veux mais fais pas chier, répondit le blond toujours dans son sommeil.
    - Merci, sourit le brun, même si on ne le voyait pas, en lui retirant la couverture. J'te la rendrais pas.

    - Tu sais, même si y a énormément de trucs qui nous sépare, y a un point qui est encore plus volumineux que les autres, lança Theodore à son compagnon.
    - J'ai bien envie de te demander de ne pas le dire... mais tu le dirais quand même donc bon.
    - L'intelligence. Je suis un génie quand toi tu es un parfait abruti ... donc c'est pour ça qu'on s'entend si mal tous les deux... tu es trop con.

    - AAAAH ! Hurla Zacharias. NOTT ! Qu'est ce que tu as foutu encore !
    - J'ai un peu coupé l'eau chaude, sourit le brun à travers la porte. J'ai peur que l'eau bouillante ne brûle tes rares neurones.
    - Et l'eau froide les congèles !

    - Si tu me touches encore une fois Smith, grinça le brun en le plaquant contre le mur, son souffle dans son cou. Une fois... je te tue.
    - Mais oui... bien sur... tu me tues.
    - Endoloris, cracha le premier.

    - Smith Smith Smith Smith Smith Smith ! répétait continuellement le mangemort. Smith Smith Smith Smith.
    - Quoi.
    - T'as du yaourt sur le bout des lèvres, se moqua le brun. T'as l'air encore plus con que d'habitude, si c'est possible. Et puis ... et puis rien : tu sais juste pas manger, si tu veux je t'apprends.

    - Smith... j'aime pas ta gueule.
    - Moi non plus.
    - Et j'aime pas tes cheveux ; ni tes fringues, tu sais pas t'habiller ; et ta voix est ridicule ... et tu cuisines mal. T'as rien pour plaire.
    - Toi non plus tu sais.
    - Oh mais moi... j'ai une baguette, et ça me donne déjà bien plus de charme qu'à toi.

    - Tête de lapin, appela Zacharias à travers la porte. Tu t'es noyé sous la douche ?
    - T'aimerais bien hein... mais non, j'suis juste en train de veiller à liquider toute l'eau chaude pour que toi tu n'en ais plus.

    - Lapinou, tu veux du chocolat ?
    - Et toi tu veux mon poing dans ta tronche ? Et ton chocolat tu te le met là où je pense !
    - Ca serait du gâchis.

    - Regarde Smith, j't'ai trouvé un nouveau jouet, souriait Theodore en traînant un garçonnet blond par les cheveux. J'te prête ma baguette et tu le tues.
    - Je ne tuerais personne, Nott.
    - J'me doutais de ta réponse, se moqua le premier. T'es vraiment un bon à rien... et égoïste. Imagines toutes les souffrances que tu lui aurais évité si tu l'avais tué... à la place je vais passer mes nerfs sur lui, le torturer jusqu'à ce qu'il me supplie de le tuer ce que je ne ferais pas, bien entendu.
    - Nott...
    - Quoi ?
    - Te fatigue pas.


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  • - T'as mal où ? Demanda simplement Zacharias.
    - Nulle part, grimaça le brun, souffrant. Alors dégage.
    - Si tu me laissais utiliser ta baguette et te toucher, j'pourrais t'aider.
    - Tu peux tuer Voldemort pour faire cesser la douleur ? Tu peux faire disparaître la marque des Ténèbres ? Tu peux faire ça Smith ? Alors fais le !
    - Je... euh... non.
    - Tu n'es qu'un incapable donc : tu ne touches pas ma baguette.

    - Smith ? Pourquoi tu m'as jamais cogné ?
    - Pourquoi cette... question ?
    - Je sais pas... je suis chiant, je me fou toujours de toi, je te rabaisse continuellement, je t'humilie, je me sers de toi, je t'embarques dans mes "crimes" comme tu dis... j'serais toi j'me serais déjà tabassé.
    - Tu n'en vaux pas la peine, avoua le blond. C'est aussi simple que cela.
    - Ah...

    - Pourquoi tu es comme ça, Nott ?
    - Beau, intelligent, génial, parfait ? Parce que je suis un Nott... sois pas jaloux.
    - J'aurais plutôt opté pour des mots tels que : arrogant, détestable, sans morale, cruel et sadique.
    - Parce que je vie dans le monde réel. Toi tu vies dans tes rêves.

    - Smith ... tu as déjà détesté quelqu'un, sans vraiment le détester ?
    - Oui. En l'occurence toi.
    - Pourquoi moi ? Tu devrais me détester tout court.
    - Parce que malgré tous tes défauts, et ils sont nombreux... je n'oublie pas que sans toi je serais mort.
    - C'est amusant... tu n'arrêtes pas de me traiter d'assassin et tu viens d'avouer que tu me dois la vie.

    - Tu rêves de me voir mort, hein Smith.
    - Je rêve surtout de te voir payer tes crimes.
    - Mes crimes... est-ce un crime de vouloir survivre ?
    - Tu m'as dis te moquer de mourir. Et rien ne t'obligeais à te ranger du côté de Tu-Sais-Qui.
    - Tout m'y obligeais, au contraire. C'était ça ou la mort, et ne me dis pas, commença à crier Theodore. Ne me dis pas que l'Ordre était une possibilité... Ce n'est pas vrai. Pas en étant un Serpentard, fils de mangemort, Nott.
    - On a toujours le choix, Nott.
    - Donc c'est par choix que tu restes en ma compagnie. Par choix que tu t'es retrouvé au Manoir Malfoy. Par choix que tu as été malmené pendant des jours. Par choix que tu as enterré Esther dans le jardin. C'est par choix que tu as fait tout ça, Smith ?
    - Non.
    - Donc ne vient pas me dire que l'on a toujours le choix, claqua l'autre.

    - Je peux lire ce que tu as écris dans le carnet que je t'ai offert ? Demanda Zacharias en le voyant bouquiner le fameux cadeau.
    - Tu me verrais comme une larve, un être faible et humain... tu serais déçu.
    - Ou ravi, au contraire.
    - Tu verrais un mythe s'effondrer... et crois-moi : c'est pas beau à voir. Alors non : tu ne liras rien. Sale fouineur.

    - Lequel de nous est le plus courageux, à ton avis, Nott, hein ? Demanda, moqueur, le jeune homme aux cheveux blonds. Toi ou bien moi.
    - Moi. Moi j'ai le courage de regarder le monde tel qu'il est. Le courage d'accepter mes actes et non de les nier. Le courage de ne pas chercher à paraître pour une personne que je ne suis pas. Le courage parce que je regarde la vérité en face et que je ne me blottis pas dans le mensonge que sont mes illusions.

    - Au fond, j't'aime bien Nott.
    - Au fond... j't'aime pas Smith. Désolé.

    - On se barre d'ici. On abandonne la baraque et on se casse.
    - Tu rigoles ? On est bien ici.
    - On est resté bien trop longtemps au même endroit, triple abruti. Bien trop longtemps : ça en devient dangereux.
    - Parce que tu es présent. Si tu n'étais pas là y aurait aucun danger.
    - Oui mais je suis là, c'est dommage hein.

    - La prochaine fois qu'on se retrouve face à des mangemorts : je t'assome et j'te laisse avec tes petits copains.
    - Et moi je te tue ; comme ça on accusera les autres et pas moi.
    - Tiens, tu ne revendiques plus tes meurtres.

    - Smith ? J'ai froid.
    - Ca me fait de belles jambes tiens.
    - C'était toi qui était chargé de mettre des couvertures dans le sac, s'expliqua le brun en éternuant. Alors files m'en une autre.
    - Le mot magique ?
    - Ou je te tue.

    - Endoloris !
    - Nott ! Cria Smith, choqué, en le voyant se tordre de douleur au sol. Foutez lui la paix ! ajouta le blond en se jetant sur l'agresseur.
    Theodore se releva, difficilement car tremblant, et alla chercher Zacharias qui en était arrivé aux mains avec l'agresseur. Il y mit toutes les forces qu'il pouvait trouver pour l'éloigner de son ancien collègue et transplaner loin.
    - Merci Smith... tu m'as... tu m'as sauvé.
    - T'aurais fait pareil pour moi.
    - Non... j't'aurais regardé souffrir et crever.
    - Non : parce que tu veux que ça soit toi qui me tue, et non une autre personne.

    - Laisses moi voir ta tête.
    - Non, refusa le mangemort. J'm'en occupe.
    - Mais t'y connais rien !
    - Je te dois déjà la vie... c'est déjà trop. Alors non.

    - Nott ? Tiens une couverture supplémentaire, et le repas.
    - Pas faim, dégage, répondit simplement Theodore en se tournant dans son lit. Smith... du vent !
    - Soit tu manges, soit je te donne la becquée.
    - J'veux du chocolat. Si c'est pas du chocolat, je ne manges pas.
    - Soit, soupira le blond, amusé tout de même. J't'en apporte.

    - Smith ? C'est pas parce qu'il y a eu une trêve de quelques jours que nous sommes devenus les meilleurs amis du monde. T'es toujours aussi moche, con et chiant.
    - Et toi toujours aussi sympathique à ce que je vois.
    - Il m'a torturé ! Il m'a pas emmené au club Med.

    - Smith... faut que je t'avoue quelque chose.
    - Pourquoi je sens que je ne vais pas aimer ?
    - Parce que je viens te parler ; et que j'ai utilisé le verbe avouer, expliqua le brun, avant de reprendre. Pendant que tu étais dans la cave, au manoir Malfoy... Voldemort a ordonné une attaque chez... chez toi. J'en ai fais partie.
    - Qui as-tu tué ? Demanda Zacharias, d'une petite voix cassée. Qui...
    - Ta mère. Et ton père... et ton frère aussi. J'aime bien diriger les opérations... avoir le plaisir de voir la dernière lueur de vie s'éteindre dans leur regard et... et je suis désolé, Smith.
    - Je sais pas pour quoi je dois pleurer. Parce que mes proches ne sont plus ; parce que tu me le dis maintenant, alors qu'on commençait à s'entendre... ou parce que tu dis être désolé alors que tu ne peux pas l'être.
    - Crois-moi bien... c'est la première fois que je regrette.
    - Trop d'honneur.

    - Pourquoi ?
    - Pourquoi les avoir tué ? Questionna Theodore. J'aime ça. Enfin j'aimais je... ne suis plus sur maintenant.
    - Non : pourquoi me le dire maintenant ! Alors qu'on commençait à se supporter ! Tu prends plaisir à tout gâcher !
    - Mais t'es jamais content toi ! Je te le dis t'es pas content ; mais je t'aurais rien dit, t'aurais fini par l'apprendre et t'aurais pas été content non plus ! Qu'est ce que j'aurais dû faire hein !
    - Ne pas les tuer.
    - C'est facile à dire ça !

    - Smith ? Appela Nott.
    - Dégage Nott, te voir est bien la dernière chose que je souhaite.
    - Et je n'attends pas pareil effort de ta part, répondit aussitôt le brun. J't'ai apporté à manger, j'laisse le plateau devant ta porte... manges.
    - Comme si t'en avais quelque chose à foutre.
    - J'm'en fou, en effet. Mais quitte à ce que tu meurs : autant que ça soit parce que je ne t'avada kadavérise... qu'autre chose.

    - J'ai tué ta famille, j'ai tué ta famille ! Tu vas pas m'en vouloir pendant cent sept ans non plus !
    - Non ! Cent huit ans me semble être un minimum.

    - Nott. Tu sais pas cuisiner.
    - Si, si. C'est juste que j'me suis dis que si c'était dégueulasse tu te gênerais pas de me le dire... alors que si c'était bon, tu serais resté muet.
    - T'es con Nott.
    - Je suis con, idiot, sans coeur et... mangemort. Je serais toi je partirais en courant.


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